Le jeudi 15 juin dernier, le Quartier des Générations, en collaboration avec Ahuncycle, inaugurait un nouveau tricycle électrique, qui se trouve désormais à la disposition des résidentes et résidents ainsi que du voisinage. Le Journal des voisins est parti à leur rencontre.
De neuf heures trente à midi, résidentes et résidents du Quartier des Générations, une résidence pour aînés autonomes, de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville étaient invité-e-s à se regrouper dans le cadre de la journée 15 juin en folie. Cet événement avait pour but de rassembler les membres de la communauté dans une ambiance festive.
Sur place, plusieurs acteurs de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville étaient de la partie, y compris Ahuncycle qui fournissait un tricycle électrique prêté gratuitement aux résident-e-s du Quartier des Générations, de même qu’au voisinage.
Le tricycle électrique sera installé en face du site, devant le 1675, boulevard Gouin Est. Il permettra aux résident-e-s de «continuer à tisser des liens avec la communauté et de décloisonner des milieux de vie qui sont réservés aux aînés, en faisant en sorte que tout le monde puisse venir sur le site [pour l’essayer]», renseigne Isabelle Velleman, coordonnatrice, au Quartier des Générations.
Ce projet s’inscrit dans la vision de la Fondation Berthiaume-Du Tremblay de «créer un quartier dans un quartier», dans le but de rassembler et de favoriser le contact entre des résidentes et résidents issus de plusieurs générations, résume Mme Velleman, au Journal des voisins.
Cette matinée ensoleillée donnait également aux aîné-e-s l’occasion d’apprendre à utiliser la plateforme électronique LocoMotion.app par laquelle ils doivent passer pour faire la réservation du tricycle électrique. Ce dernier pourrait être réservé pour plusieurs heures consécutives, mais en cas d’empêchement, il est important d’annuler la réservation, explique à des résidentes Frédéric Bataille, porte-parole d’Ahuncycle.
«Pour mettre en perspective, Ahuncycle a repris LocoMotion, qui est un projet de partage de véhicules créé par Solon. Dans l’animation de kiosques, on a eu beaucoup de personnes âgées qui nous demandaient si on allait avoir un tricycle électrique», rapporte M. Bataille. En effet, la demande d’un tel véhicule par les aîné-e-s se faisait sentir auprès d’Ahuncycle et c’est ce qui a encouragé un tel projet, raconte-t-il. «Le tricycle électrique permettra aux usagers de s’y familiariser et de l’adopter pour pouvoir faire leurs courses avec», ajoute le porte-parole d’Ahuncycle.
Favoriser la mobilité
Pour Mme Velleman, la présence d’un tel mode de transport actif à proximité des résidentes et résidents encourage la mobilité des aîné-e-s habitant le site. « Pour nous, c’est une façon de faire la promotion, d’une façon douce, du transport actif pour nos aînés et aussi de démontrer que, même quand on vieillit un peu, que ça devient un peu plus difficile de monter les côtes … ben avec un vélo adapté comme un tricycle électrique, on a un coup de pouce. Donc on peut rester mobile plus longtemps qu’on le pensait initialement », poursuit Mme Velleman.
Kate Bulman, résidente du Quartier des Générations, assure qu’elle prévoit bel et bien se servir du tricycle électrique. «L’avantage des trois roues pour moi, c’est que ça m’évite de faire basculer le bassin. Si jamais ça va me faire recommencer le vélo, je vais être contente parce que j’aime ça, le vélo», confie-t-elle au Journal des voisins. Celle qui ressent des douleurs au dos trouve que la conduite du tricycle lui paraît «plus facile que [celle du] vélo standard à deux roues».
Difficulté et sécurité
Toutefois, ce n’est pas le cas d’Iolanda Mastracchio, résidente du Quartier des Générations et fervente cycliste, pour qui la conduite d’une bicyclette semble plus intuitive. «J’ai trouvé ça difficile à diriger… Je pense que c’est encore plus difficile quand on fait du vélo. Quand on fait du vélo, on tourne tandis que [sur le tricycle], c’est plus robuste et on n’a pas le contrôle», fait remarquer Mme Mastracchio. Celle qui parcourt encore des trajets d’une vingtaine de kilomètres à 78 ans admet que le tricycle électrique constitue «une grande opportunité pour ceux qui ne font pas de vélo».
Lorraine Duquette, résidente du Quartier des Générations, a des craintes liées aux enjeux de sécurité sur les pistes cyclables, mais elle reconnaît que l’offre de ce service la stimule à ressortir sa bicyclette. «Je trouve que sur une piste cyclable, il y a trop d’affaires. Il faudrait que je sorte, je ne sais pas à quelle heure. Il y a des marcheurs, des planchistes, des trottinettes, des [monocycles], des chaises roulantes, des cyclistes chevronnés qui vont très vite, et il y a monsieur, madame-tout-le-monde qui veut aller lentement… Faque rouler avec ça [le tricycle électrique] dans une cacophonie, c’est plutôt ça qui me fait peur», relate Mme Duquette.
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