Catherine Hu, étudiante au Collège André-Grasset, a gagné l’une des 36 Bourses Loran de 100 000 $. Le Journal des voisins a rencontré la jeune boursière qui ne manque pas de mérite, sélectionnée parmi 4 800 finissants du secondaire et du cégep de tout le pays.
C’est le processus de sélection le plus rigoureux et le plus complet des programmes de bourses au Canada: la Bourse Loran, attribuée chaque année à 36 candidats, est un véritable incubateur pour les futurs leaders du pays.
D’une valeur de 100 000 $ (répartis sur une période de quatre ans), la Bourse Loran comprend également un programme de mentorat, des stages d’été financés et surtout l’accès à un réseau étendu et prestigieux de 615 boursiers dans tout le Canada et les États-Unis.
Scientifiques, PDG, auxiliaires à la Cour suprême du Canada ou encore économistes à la Banque mondiale, les anciens Boursiers Loran occupent toutes les hautes sphères des sociétés de l’Amérique du Nord.
Triés sur le volet, ces jeunes ont pu évoluer durant quatre ans sous l’aile de 414 mentors, tels que des ministres du gouvernement canadien, directeurs de grandes entreprises ou encore des membres de la Cour suprême.
Catherine Hu, étudiante au Collège André-Grasset et résidante d’Ahuntsic, remporte l’une de ces Bourses Loran pour sa détermination et son sens du leadership. Interrogée par le Journal des voisins, Catherine Hu s’est dite «très optimiste et très excitée par rapport aux nouvelles opportunités que cette bourse [lui] apporte».
Un processus de sélection rigoureux
Avec une cote R collégiale de 34 (un minimum de 29 est requis pour la sélection à la Bourse Loran), mais aussi de grandes responsabilités comme son rôle de présidente au sein du Conseil jeunesse d’Ahuntsic-Cartierville, Catherine Hu en ferait rougir plus d’un. Du haut de ses 19 ans, la jeune femme cumule en effet de nombreux projets.
Pourtant, sa sélection au programme de bourse n’a pas semblé évidente. La jeune femme décrit le processus comme «un manège d’émotions» du fait de son application tardive (une semaine avant la clôture des candidatures) et du retard de réponse à son dossier:
«La date limite [NDLR: de validation des candidatures], c’était le 8 décembre. La journée du 8, je n’ai rien reçu», explique la nouvelle boursière Lora. Elle raconte avoir dû «faire son deuil» avant de recevoir une confirmation tardive de sa qualification aux demi-finales.
Par la suite, 90 candidats se sont démarqués en finale nationale dans la ville de Toronto, avec sept entrevues officielles en l’espace de deux jours. Si plusieurs étudiants du Collège André-Grasset ont postulé, Catherine Hu constitue la seule candidate de notre territoire à avoir reçu la Bourse Loran.
Patrick Caron, directeur général du Collège André-Grasset, a applaudi la victoire de Catherine et «sa capacité à faire rayonner les gens autour d’elle», ajoutant qu’au contact de la jeune femme, «vous aurez envie de vous surpasser! Elle mérite amplement tous les honneurs».
Pour Catherine, l’avenir s’annonce donc brillant. Après un cursus en Sciences, lettres et arts au Collège, l’étudiante a postulé en droit à l’Université McGill, mais aussi à l’Université d’Ottawa pour une formation en droit civil, dont elle attend encore les convocations pour entrevues.
Améliorer la société
En plus d’être la présidente du Conseil jeunesse d’Ahuntsic-Cartierville (depuis 2021 et au sein duquel elle a créé un comité vert), Catherine Hu travaille également au cabinet de Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement, depuis la campagne fédérale de 2021.
«J’aime beaucoup la politique; j’ai toujours pensé que c’était quelque chose qui est très lié à tous les enjeux qu’on vit. Je voulais m’impliquer en politique pour comprendre ce qu’il se passe», témoigne Catherine Hu, qui y décrit un environnement très humain et convivial.
Catherine Hu, de la promotion 2020 de l’école secondaire Regina Assumpta, fait également partie du conseil d’administration du Lab22, un organisme à but non lucratif cofondé par Dominic Vézina, un animateur en vie culturelle à ladite école. Basé sur le pacte de la transition, le Lab22 a lancé le pacte de l’école québécoise, une invitation aux établissements scolaires de s’engager vers une transition socio-écologique. La première édition a par ailleurs pris place à Regina Assumpta.
Si elle ne rêve pas à un métier spécifique, Catherine Hu affirme vouloir avoir un effet positif sur la société: «Créer un changement à long terme, peu importe si je suis aux Nations Unies, que je lance un OBNL ou que je devienne Premier Ministre», sourit la jeune femme passionnée de politique et d’enjeux environnementaux.
Toutefois, elle ne compte pas quitter son quartier préféré, Ahuntsic-Cartierville, où elle témoigne avoir «un fort sentiment d’appartenance».
Son conseil aux étudiants qui voudraient postuler à la Bourse Loran 2024? Être soi-même!
«Pour vrai, c’est une bourse tellement compréhensive, qui regarde ta personne dans son ensemble. Ce n’est pas parce que tu as une cote R de 37 que tu auras forcément la bourse. C’est vraiment comment tu interagis avec le monde, comment tu t’exprimes, et si tu es authentique», raconte la nouvelle boursière pour qui les stages mais aussi les nombreuses rencontres qu’elle va faire sont autant d’éléments qu’elle attend avec impatience.
Au Canada, 121 Boursiers Loran sont actuellement répartis dans 19 universités. Tous ces jeunes profitent du réseau des anciens boursiers triés sur le volet, mais aussi des partenaires de la Fondation.
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