Des travaux d’urgence doivent être lancés aujourd’hui, 27 septembre, sous le viaduc Salaberry. Le risque était grand de voir un gros trou se former sur la chaussée. Une voiture aurait pu y tomber. L’arrondissement assure qu’une solution durable sera apportée dans les mois qui viennent.
La circulation sous le viaduc Salaberry se fait sur une voie dans chaque direction du côté nord. La fermeture complète du passage sud sous cette infrastructure a été décrétée le 21 septembre. Elle intervenait après la réduction à une voie du passage en direction Est.
«On a fermé les trois voies de la travée sud pour faire des travaux à court terme et pouvoir réouvrir tout le passage [vers l’est]», annonce Emilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).
La décision de fermeture, liée aux travaux de réfection, était aussi dictée par des nécessités de prudence.
«Les gens [des services de la Ville] nous disent, si on ne les avait pas fermées [les voies], que des voitures auraient pu tomber dans un trou. On ne veut pas non plus que ça se dégrade plus. On va faire des travaux d’urgence», indique Mme Thuillier.
La sortie menant de l’autoroute 15 Sud vers la rue de Salaberry Est a été également fermée.
La réorganisation de la circulation n’a pas manqué de générer des congestions monstres, notamment aux heures de pointe. D’ailleurs, dans les communications de l’arrondissement, il est conseillé aux automobilistes d’éviter le secteur.
Casse-tête
Ce sont les responsables du Service de l’eau qui vont mener le chantier. L’élue espère que cette intervention soit terminée rapidement. Une dizaine de jours de travaux est prévue.
«Il se peut qu’on doive faire d’autres travaux l’année prochaine ou l’année suivante. On ne sait pas exactement ce qu’il faut faire pour régler le problème de manière durable et je comprends que les gens puissent ne pas comprendre», confie la mairesse au JDV.
Dans le sous-sol du passage sous le viaduc existe une conduite d’égout.
«Comme c’est un viaduc, c’est un point bas. Avec les pluies diluviennes répétées cette année et l’année précédente, la conduite a été fragilisée. Même si elle fonctionne en ce moment, il faut valider son état», explique la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville.
Plus tard, des travaux de plus grande envergure seront effectués pour régler le problème de manière durable.
«Il faut mener des analyses pour faire des études, établir des plans et des devis. Puis il faudra aller en appel d’offres. C’est comme si on faisait un gros projet. Ça risque d’être quand même important», avertit Mme Thuillier.
Saga
Début septembre, deux voies en direction Est étaient fermées à la circulation automobile sous le viaduc après les grosses pluies de la fin août. À ce moment-là on craignait un affaissement de la voie et une détérioration de la situation.
Toutefois, les difficultés à cet endroit ne sont pas nouvelles. La pluie du 13 juillet dernier a engendré le même genre de problème. En juin 2022, la chaussée avait été endommagée par une forte pluie. L’arrondissement avait fait des réparations. Avant cela, le Service de l’eau était intervenu pour régler un problème de geyser alors que les couvercles d’égout se soulevaient sous la pression de l’eau.
Pour la mairesse, au-delà des inconvénients conjoncturels que vivent les citoyens, il faut voir dans ces difficultés des manifestations du réchauffement climatique.
«Certaines personnes ont l’impression qu’on parle dans les airs, mais c’est exactement un cas très spécifique qui illustre à quel point c’est extraordinairement complexe. C’est dangereux, ou en tout cas cela a des impacts majeurs», souligne-t-elle.
Selon Mme Thuillier, il faut refaire des infrastructures, mais il faut agir aussi sur d’autres éléments en surface.
«Planter des arbres chaque année, faire des saillies drainantes, végétaliser… Les gens nous disent « pourquoi vous mettez un mètre carré de gazon? » Eh bien oui, c’est parce que cela a vraiment beaucoup d’impact», énumère-t-elle.
Cela vaut tout autant, continue-t-elle, pour le verdissement des terrains privés ou le vote d’un règlement sur la gestion des eaux sur les grandes étendues comme les stationnements.
«Il faut gérer notre eau sur le territoire en surface, puis en souterrain. Il y a des choses à reconstruire, mais on ne peut pas juste doubler la capacité [des réseaux d’égouts]», relève-t-elle.
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Merci pour ce suivi. J’en comprends que malheureusement nous en avons pour plusieurs années encore à avoir des problèmes sous ce viaduc.