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Une voiture Communauto. (Photo : Archives, JDV)

Une voiture de Communauto près du parc Nicolas-Viel (Photo: Mélanie Meloche-Holubowski)

L’entreprise Communauto a récemment manifesté son intérêt auprès de l’arrondissement pour implanter des véhicules en libre-service (VLS) sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville. Une rencontre s’est tenue en mars dernier pour présenter la faisabilité d’un tel projet.

L’implantation de voitures en libre-service dans notre arrondissement doit d’abord passer par l’approbation des élus locaux. Comme journaldesvoisins.com l’a relaté en avrl dernier, plusieurs citoyens ont déjà manifesté leur intérêt pour une telle initiative dans une pétition lancée en avril dernier.

Rencontré par journaldesvoisins.com, Communauto estime avoir fait le nécessaire auprès de l’arrondissement qui doit maintenant décider de la suite des choses.

«Pour que les véhicules en libre service soient autorisés dans l’arrondissement, il faut qu’il y ait un règlement qui soit adopté. C’est maintenant à l’arrondissement de décider », affirme Brigitte Geoffrey, conseillère relations publiques de Communauto pour le service Auto-mobile.

Il s’agit d’autoriser les vignettes universelles sur le territoire de l’arrondissement pour que les véhicules en libre-service puissent se garer sur des places de stationnement publiques. Actuellement, ils ne sont autorisés à le faire que sur des terrains privés, freinant ainsi leur expansion.

« Tous nos véhicules sont munis d’une vignette universelle. Il revient maintenant à l’arrondissement de se manifester à la Ville-Centre et de dire qu’il reconnaît cette vignette sur son territoire », explique Mme Geoffrey.

Du côté de l’arrondissement

L’arrondissement estime de son côté que Communauto est libre d’implanter son système de VLS si elle le souhaite.

«S’ils veulent avoir des endroits de stationnement privilégié, les entreprises de VLS peuvent le faire en louant des places de stationnement privé», affirme Pierre Desrochers, conseiller du district Saint-Sulpice et président du comité exécutif de la Ville.

Pour sa part, il soutient ne pas avoir eu de contact avec Communauto pour discuter d’un projet d’implantation de véhicules en libre-service.

« Il n’y a pas eu à ma connaissance de communication avec Communauto concernant la possibilité d’avoir des voitures en libre service dans l’arrondissement. S’il y en avait, on le recevrait de façon favorable, puisqu’il n’y a pas de raison de le refuser ».

Mais le principe d’avoir des véhicules en libre-service de Communauto ou Car2Go sur le territoire ne consiste pas à louer des places de stationnement privilégiées ou prédéterminées, mais plutôt le fait, pour un résidant qui utilise ces services de VLS, de pouvoir garer le véhicule quel que soit l’endroit sur la rue dans Ahuntsic-Cartierville, souvent à proximité de sa résidence.

Électrifier les transports

Du côté de l’Opposition, l’électrification doit se faire moyennant une transition, car plus de véhicules en libre-service, c’est d’entrée de jeu moins de voitures en circulation. Pour Émilie Thuillier, conseillère du district d’Ahuntsic, cela implique une transition qui passe par l’octroi de permis à des VLS qui ne sont pas forcément électriques.

« Un véhicule en libre-service c’est déjà une avancée en soi. C’est moins de voitures sur la route, donc moins de pollution », soutient-elle.

En voulant tout électrifier d’un coup, la conseillère estime que la Ville noie le poisson en misant sur des objectifs irréalistes.

Pour Mme Geoffrey, il importe de mieux faire connaître les avantages des véhicules en libre-service auprès non seulement auprès des élus, mais des citoyens de l’arrondissement.

« Un VLS, c’est plusieurs usagers pour un même véhicule. Dans certains arrondissements, un VLS représente dix voitures en moins, car les gens qui utilisent les VLS ne possèdent généralement pas de voiture. Et des gens qui avaient naguère une voiture vont décider de la vendre pour utiliser un VLS. Il y a un travail de sensibilisation à faire à ce niveau-là », explique-t-elle.

Dans sa Stratégie d’électrification des transports, la Ville prévoit l’implantation de 1000 bornes de recharge d’ici 2020 pour l’ensemble de son territoire. Elle encourage les entreprises de véhicules en libre-service à suivre la tendance afin d’atteindre l’objectif de 1000 VLS en circulation à Montréal d’ici 2020. Le nombre de permis de stationnement universel va donc suivre l’augmentation de véhicules électrifiés.

« Avec les années, on va augmenter le nombre de permis et réduire les moteurs à combustion pour s’en aller vers l’électrification », confirme M. Desrochers.

Communauto estime faire sa part, 20% de sa flotte étant déjà électrifiée en plus des véhicules hybrides qui représentent la plus grande part de ses effectifs.



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