Deux harles voguant de concert
Deux harles voguant de concert (Photo : Jean Poitras, JDV)
Deux harles voguant de concert
Deux Harles voguant de concert (Photo J. Poitras)

Le Harle couronné («Hooded merganser») («Lophodytes cuculiatus») est le plus petit des Harles qui nichent au Canada, mais non le moins spectaculaire.

Tant le mâle que la femelle possèdent une huppe qu’ils dressent fièrement lors de la parade.

Harle coronné mâle - photo: J.Poitras 20 nov. 2016
Mâle – photo: J. Poitras 20 nov. 2016

Le mâle a la tête et le dos noirs, la poitrine blanche avec une bande noire, les flancs roux et les ailes noires striées de blanc.

Une tache triangulaire blanche orne les côtés de la tête, tache qui s’agrandit fortement lorsqu’il dresse la huppe.

La femelle est brune avec le bas de la tête et le dos foncé. Les ailes laissent paraître une ligne blanche. Son bec est foncé sur le dessus et plus pâle en dessous contrairement à celui du mâle qui est entièrement noir.

Femelle - photo: J. Poitras 20 nov. 2016
Femelle – photo: J. Poitras 20 nov. 2016

Ce canard s’alimente de petits poissons, d’insectes aquatiques, et de crustacés qu’il attrape en plongeant dans les eaux peu profondes des étangs, rivières et petits lacs.

Il en existe deux populations. Une à l’est qui niche dans les provinces maritimes, au sud du Québec, de l’Ontario et du Manitoba, et dans les états américains entre les Appalaches et le fleuve Mississippi, et une autre à l’ouest qui elle se retrouve au sud de l’Alaska, en Colombie-Britannique, en Oregon et dans l’État de Washington.

La population de l’est hiverne dans les eaux douces près des côtes de la Virginie, des Carolines, de la Géorgie, de la Floride et jusqu’en Louisiane. Celle de l’ouest s’étale sur toute la côte du Pacifique du sud de l’Alaska à la Californie et toujours en eau douce.

Selon l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (publié en 1995), il est peu fait mention de couples de Harles couronnés ayant niché dans la région immédiate de Montréal. Par contre, il nous gratifie régulièrement et pour notre grand plaisir, de sa présence sur les plans d’eau de nos grands parcs lors de ses migrations printanières et automnales, comme en ce 20 novembre dernier au Parc de l’Île-de-la-Visitation.

On appelait autrefois « bec-scie » les canards de cette famille à cause de la forme crantée des mandibules des becs qui permettait d’attraper plus facilement leur nourriture.



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