Octobre est le mois de l’accessibilité universelle dans les bibliothèques de Montréal. C’est l’occasion de faire une évaluation des efforts des bibliothèques d’Ahuntsic-Cartierville pour que leurs locaux et leurs services soient accessibles aux personnes qui vivent avec des limitations fonctionnelles.
Journaldesvoisins.com a constaté qu’en ce qui concerne les personnes à mobilité réduite, les locaux et les services et de la bibliothèque d’Ahuntsic et celle de Cartierville sont accessibles à un niveau assez satisfaisant. En termes de locaux et de services, les deux institutions rencontrent assez bien les normes: portes automatiques, rampes d’accès extérieures et intérieures, salles de bain aménagées pour être accessibles aux personnes à limitations fonctionnelles. Les responsables des deux bibliothèques affirment, également, qu’il y a disponibilité du personnel pour assister les personnes en besoin.
En ce qui a trait à d’éventuelles améliorations, notamment à la bibliothèque Ahuntsic, le déplacement de l’entrée vers les collections adultes n’est pas optimal puisque les usagers en fauteuil roulant ou avec une poussette doivent faire un détour par la section jeunesse pour accéder à la bibliothèque, nous confirme Michèle Blais, porte-parole de l’arrondissement. « Dans le cadre des travaux de réaménagement de l’aire d’accueil prévus pour 2018, la possibilité d’apporter des correctifs à cette situation sera considérée », indique Mme Blais.
Concernant la bibliothèque de Salaberry pour les jeunes, la plus grande lacune tient au fait que cette installation n’est pas accessible pour les fauteuils roulants et pose problème pour les poussettes. De fait, il faut franchir un escalier pour y entrer. « Cette bibliothèque dédiée à la clientèle jeunesse souffre également de sa localisation », dit Mme Blais. En effet, cette bibliothèque est adjacente à la caserne des pompiers 42, l’espace y est restreint et le bruit des sirènes constitue un irritant. Face à cette situation, l’arrondissement envisage la relocalisation dans la future bibliothèque qui fera partie du pôle culturel de Bordeaux-Cartierville (NDLR: dans l’édifice des Soeurs de la Providence, sur la rue Grenet). « Un projet structurant qui saura corriger ces lacunes et fournir à l’ensemble des résidants des services accessibles et de qualité », avance Mme Blais.
Efforts soutenus
Depuis 2009-2010, des travaux en matière d’accessibilité universelle ont été entrepris à la bibliothèque Ahuntsic pour la réfection complète de la rampe d’accès extérieure et des escaliers de l’entrée du 545, Fleury Est de même que des réaménagements intérieurs qui ont touché l’entrée de la bibliothèque (construction d’un muret pour sécuriser les déplacements en fauteuil roulant et avec poussettes) et les toilettes. La même année, l’arrondissement a procédé à l’aménagement du Café de Da pour tenir compte des normes de l’accessibilité notamment en ce qui concerne l’ouverture automatique de portes et la signalisation intérieure et extérieure.
À noter que la bibliothèque d’Ahuntsic offre les services d’une télévisionneuse pour les personnes ayant des limitations visuelles. Ces dernières bénéficient d’une collection d’environ 1080 livres audio et 1344 livres en gros caractères, disponibles dans les deux bibliothèques d’Ahuntsic et de Cartierville, lesquelles ne disposent pas encore de livres en braille. Bien entendu, les usagers peuvent avoir accès à l’ensemble des ouvrages dont disposent toutes les bibliothèques du réseau de la Ville de Montréal et qui sont d’environ 36 223 livres à gros caractères et 21 921 livres audio.
Mobilisation pour l’accessibilité
Force est de constater que les bibliothèques d’Ahuntsic-Cartierville rencontrent, bel et bien, plusieurs normes qu’exigent l’accessibilité universelle. Toutefois, elles ne sont pas dotées de moyens significatifs leur permettant d’être accessibles aux diverses catégories de personnes à limitations fonctionnelles, par exemple, les sourds-muets, dont l’inclusion exige la présence de personnel connaissant le langage des signes.
En fait, depuis la consultation menée par l’organisme Alterego, en 2013, sur les besoins des personnes ayant une limitation fonctionnelle dans les bibliothèques, qui a donné lieu à la tenue en octobre du mois de l’accessibilité universelle dans les bibliothèques de la Ville de Montréal, celles-ci sont sous l’effet d’émulation qui permettrait, selon beaucoup d’observateurs, d’atteindre un niveau d’accessibilité satisfaisant. Actuellement, et à en croire l’organisme Collectif Quartier pour le développement local, « 92% du réseau des bibliothèques publiques à Montréal sont partiellement ou complètement accessibles universellement ; les deux tiers des bibliothèques le sont totalement».
Signalons que 35 des 45 bibliothèques de la Ville de Montréal participent aux célébrations d’Octobre, mois de l’accessibilité universelle. Au menu, 78 activités dont des ateliers, des témoignages, des expositions, des films et des concours. Objectif : faire connaître les services et les collections adaptés du réseau des bibliothèques aux personnes qui vivent avec une limitation fonctionnelle. Et, sur un plan plus global, voir où l’on en est dans la mise en œuvre des 467 engagements de la politique municipale de l’accessibilité universelle, adoptée en 2011, en partenariat avec plusieurs organismes dont le réseau d’associations pour les personnes handicapées Alterego et la Table de concertation pour le loisir des personnes handicapées de Montréal.
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