À la suite de nombreuses observations rapportant la présence de la plante exotique envahissante, le phragmite, notamment au parc-nature de l’Île de la Visitation, des citoyens soucieux de la bonne santé de nos espaces verts se demandent ce que les services concernés envisagent de faire pour éradiquer cette graminée, en s’inspirant d’expériences qui ont, semble-t-il, porté leurs fruits, comme c’est le cas à Quebec où les autorités ont eu recours à la méthode dite de «bâchage». 

Selon le Service des grands parcs, du verdissement et du Mont-Royal (SGPVMR) de la Ville de Montréal (SGPVMR),  la présence de ce roseau commun appelé scientifiquement Phragmites australis subsp. australis, ou tout simplement phragmite, au parc-nature de l’Île-de-la Visitation est connue depuis 2006.

« À l’heure actuelle, les recherches se concentrent sur les méthodes de gestion et d’éradication de cette plante. Le SGPVMR collabore avec des groupes de recherche pour déterminer la méthode d’éradication la plus efficace et appropriée au contexte des grands parcs montréalais », indique Anik de Repentigny, chargée de communication à la Ville de Montréal.

Cette responsable affirme également qu’au niveau du parc-nature de l’Île-de-la Visitation, le phragmite est coupé trois fois par année.

« Cela permet de conserver un certain contrôle de la zone d’envahissement, et ce, depuis quelques années, affirme-t-elle. La fauche limite la production de graines, ce qui contribue à freiner la propagation de la plante.»

Mme de Repentigny souligne, en outre, que la méthode par bâchage fait notamment l’objet d’expérimentations en cours.

Selon le site Web de la Ville de Québec, le bâchage consiste à recouvrir le site d’une grande toile de plastique noire, afin de priver les plantes de soleil et entraîner leur mort.

«Les plants sont d’abord rabattus au sol, puis la toile est déposée sur la surface et maintenue à l’aide de poids. Une supervision régulière est effectuée pour s’assurer qu’aucun stolon ne déborde des limites de la bâche, ou que des tiges soient parvenues à percer la toile. À la suite du retraits des bâches, les surfaces sont restaurées et font l’objet d’une vérification régulière pour éviter que le phragmite s’y installe de nouveau.»

Bonnes pratiques de gestion

Mme de Repentigny évoque également les efforts menés par le SGPVMR pour la promotion des  bonnes pratiques de gestion du roseau commun auprès des intervenants qui sont mis à contribution dans les projets d’aménagement des parcs.

« Par exemple, il est demandé que la machinerie soit nettoyée après toute intervention dans une colonie de roseau commun pour éviter la propagation vers d’autres sites, dit-elle. D’autre part, les sols excédentaires contenant des fragments de roseau commun doivent être disposés dans un lieu d’enfouissement technique, conformément aux bonnes pratiques de gestion de cette plante.»

Signalons que depuis son introduction au Québec il y a une centaine d’années, cette espèce exotique particulièrement envahissante a colonisé la partie méridionale de la province en empruntant les corridors constitués des fossés de drainage autoroutiers, routiers et agricoles.  La région de Montréal a probablement été colonisée aux alentours des années 70.

Les recherches  universitaires ont permis de déterminer qu’en plus d’un mode de reproduction végétative (par les fragments de plantes), les semences du roseau commun sont viables au Québec. La plante peut ainsi coloniser de nouveaux territoires par la dispersion de ses graines par le vent. Cette graminée, en fleurs en août et septembre, qui se répand le long du réseau routier au Québec produit environ 1600 graines lors d’un cycle de reproduction.

En 2015, la Ville de Québec avait fait état de « résultats très encourageants » du programme d’éradication par la technique du bâchage, au niveau  des sites traités le long de la rivière Saint-Charles.

 



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Mimi Can
Mimi Can
7 Années

Il faut déraciner ….mettre un cataplasme ça ne résout pas le problème .

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