(Photo : Philippe Rachiele, JDV)

Comme on le sait maintenant, le Réseau express métropolitain (REM) –auparavant appelé Réseau électrique métropolitain– sera déployé en partie sur la ligne de train de banlieue de Deux-Montagnes. Mais, disent les autorités du REM, il faut plutôt  considérer ce futur moyen de déplacements comme un métro de surface qui passe très fréquemment plutôt que comme un train qui passe à intervalles assez éloignés. 

En effet,  les citoyens qui se rendront aux gares Du ruisseau et Bois-Franc –aux limites de Bordeaux-Cartierville– et qui prendront le REM seront amenés au centre-ville en 14 et 16 minutes respectivement. C’est que le REM aura une fréquence de passage de ses wagons de 2,5 minutes aux heures de pointe et de cinq minutes en dehors des heures de pointe. Ce qui correspond plus à un système de transport rapide comme un métro de surface, qu’à un train.

C’est ce que journaldesvoisins.com et les citoyens présents ont appris à l’occasion d’une rencontre organisée par la direction du REM, le 14 mai dernier. La rencontre avait d’ailleurs lieu à proximité de la gare Bois-Franc.

Installations d’avant-garde

Selon les informations obtenues par journaldesvoisins.com, le REM –entièrement automatisé– sera également sécuritaire,  car les voies seront surélevées pour éviter que des wagons ne croisent d’autres véhicules aux intersections, notamment celles des rues O’Brien et Toupin.

Des «portes palières» [ndlr: des portes qui interdisent l’accès aux rails par les usagers, d’un bout à l’autre de la gare] seront installées en bordure des quais dans toutes les stations et ne s’ouvriront qu’une fois les trains en gare. Cette mesure fera en sorte que les usagers ne pourront faire tomber malencontreusement différents objets sur les rails (comme un cellulaire ou un parapluie, par exemple) ce qui pourrait occasionner des retards de service.

Les gares seront moins imposantes pour accueillir des rames de REM comportant moins de wagons (ex: gares de 100 mètres plutôt que 300 mètres). Tous ces équipements (gares dans lesquelles les usagers attendront et wagons) seront chauffés, climatisés, et accessibles à tous, incluant les citoyens ayant des problèmes de mobilité.

Les gares seront également conçues pour éviter que les usagers ne puissent traverser les voies à l’extérieur, mais plutôt par un accès souterrain ou un viaduc, tous deux intérieurs, ce qui évitera les malheureux accidents comme celui qui s’est produit à la gare Bois-Franc en 2018.

Les 1800 places de stationnement existantes aux gares Bois-Franc et Du ruisseau devraient rester sensiblement les mêmes, avec des ajustements le cas échéant.

Durant l’implantation du REM

La gare Du Ruisseau va fermer en janvier 2020 pour les travaux.  Le tronçon entre la Gare Centrale et la gare Du Ruisseau devrait entrer en fonction en 2022.

La gare Bois-Franc devrait entrer en fonction avec le reste du réseau vers Deux-Montagnes, l’aéroport et Ste-Anne-de-Bellevue en 2023.  Pendant les travaux, des navettes sont prévues pour se rendre au métro Côte-Vertu à partir des deux gares.

Des travaux sous le pont ferroviaire Grenet auront lieu dès cet été et pourraient affecter quelque peu la circulation automobile.

Des travaux pour un nouveau pont ferroviaire et l’ajout de nouvelles voies ferrées seront également réalisés dans le parc du Bois-de-Liesse. Par conséquent, la circulation pédestre et cyclable y sera interrompue cet été. Aux fins des travaux, des arbres seront abattus.

À la question du journaldesvoisins.com, à savoir à quels endroits allaient être plantés les arbres en compensation des arbres abattus  dans le parc du Bois-de-Liesse, la direction du REM a répondu que les arbres qui compenseront l’abattage seront plantés à proximité selon les désirs des arrondissements Ahuntsic-Cartierville et St-Laurent.

Toujours selon la direction du REM, des pourparlers sont en cours avec les autorités des arrondissements concernés dans ce but.  Selon l’organisme de transport, l’objectif est de replanter 110% du nombre d’arbres qui devront être abattus.

Après REM et commentaires

Durant la présentation, il a été question du fait que la mise en fonction du REM va occasionner une refonte complète du réseau de la Société de transport de Montréal (STM).

De nombreuses lignes d’autobus seront modifiées afin de desservir le REM tout comme l’a fait le réseau de la STM qui a déployé autrement son service d’autobus à l’occasion de l’implantation du métro à l’époque.

Les quelques 150 citoyens présents à la rencontre ont semblé avoir apprécié la présentation et ont applaudi à plusieurs occasions.

L’un d’entre eux a même mentionné qu’il était heureux de vivre le moment de la concrétisation de ce grand projet, convaincu que cela serait très positif pour toute la région de Montréal.

À un citoyen qui s’inquiétait du tarif du futur REM, on lui répondit que l’ARTM était en processus de simplifier les 17 grilles tarifaires existantes et que l’utilisation du REM ne devrait pas  être plus cher que le métro existant.

Un autre citoyen a mentionné le fait qu’il faudrait songer à désenclaver les arrondissements de part et d’autre de la voie ferrée pour permettre le passage des piétons.  Selon la direction du REM, la station A40 (à proximité de la Métropolitaine) va permettre aux piétons de passer d’un côté à l’autre. En outre, ont ajouté ses représentants, des discussions sont en cours pour permettre le passage des piétons à d’autres stations.

Réseau du futur REM/en attente de réponses

Dans sa version actuelle, le REM comprendra 26 stations réparties sur 67 kilomètres. Il permettra aux usagers de se déplacer facilement jusqu’à Brossard, Ste-Anne-de-Bellevue, Deux-Montagnes ainsi qu’à l’aéroport.

Au moment d’aller sous presse, journaldesvoisins.com n’avait pas obtenu la date de fermeture officielle du sentier dans le parc du Bois-de-Liesse. [Mise à jour : 2019-05-25, 17 h 50: Selon Emmanuelle Rouillard-Moreau, conseillère, Communications et Relations médias au REM, les travaux vont commencer en juin.]

En outre, votre média  attendait toujours la réponse quant à savoir si le viaduc de la rue Grenet allait être reconstruit à l’identique ou bien si un espace pour voie cyclable y serait aménagé. Présentement,  cyclistes et piétons doivent partager le trottoir. [Mise à jour: 2019-05-25, 17 h 50: Selon la conseillère au REM, la réfection sera faite à l’identique.]

En attendant l’ouverture des stations Du Ruisseau et Montpellier (desservie par l’autobus 121) en 2022 et celle de Bois-Franc en 2023, on peut considérer que le projet de construction du métro de surface du REM est bien engagé sur les rails.

 



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