On remarque une présence accrue de dindons sauvages dans Ahuntsic-Cartierville et ailleurs à Montréal depuis quelque temps. Tellement que votre JDV a saisi l’idée au vol pour en faire un des sujets de son conte de Noël! Sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville, on les a aperçus notamment sur les rues Lajeunesse, St-Hubert, Prieur, d’Auteuil, Verville, près du Provigo sur Henri-Bourassa Est, tout à côté de l’Hôpital vétérinaire du Nord, sur le boulevard Saint-Laurent, et même dans les cours arrière ou les devantures de certaines résidences privées. Journaldesvoisins.com s’est penché sur ce drôle de phénomène.
D’abord soyez rassuré! Le dindon sauvage, malgré sa taille imposante (de 4 à 8 kg), est inoffensif. C’est un oiseau grégaire et craintif qui évite généralement de s’approcher des êtres humains, explique Linda Boutin, relationniste à la Ville de Montréal.
Il faut toutefois être vigilant au volant, le risque de collisions avec des véhicules peut être plus élevé sur les routes traversant des habitats où l’espèce est abondante.
Un oiseau étonnant
La présence inusitée du dindon sauvage à Ahuntsic-Cartierville n’est donc pas à craindre. Il s’agit plutôt d’une occasion unique d’observer cet oiseau étonnant.
C’est le plus gros des oiseaux sauvages de sa famille.
L’ornithologue Jean Poitras, collaborateur au jdv, le décrit ainsi :
« Le mâle mesure 1,15 m, a une tête déplumée rouge avec une excroissance de peau sous le menton et une autre à la base de la mandibule supérieure. Le corps trapu est couvert d’un plumage iridescent aux teintes vertes et cuivrées. Les ailes sont rayées de blanc et la queue est roussâtre. De plus, surtout en période nuptiale, il possède une grande plume qui lui pend de la poitrine. Les pattes sont osseuses comme ceux des poulets. La femelle est plus petite (1 m) et sa tête, plutôt grise, n’a pas les appendices rouges de son congénère. La grande plume poitrinaire du mâle est absente chez la femelle. »
Son milieu
Au Québec, le dindon sauvage est en croissance rapide dans le sud de la province surtout en Montérégie, en Outaouais et dans Chaudière-Appalaches. Il vit normalement dans des milieux forestiers où il trouve une nourriture abondante (fruits, graines, noix, pousses végétales, champignons ou insectes) et un couvert adéquat pour se protéger des prédateurs.
Il fréquente aussi les champs cultivés à la recherche de grains pour s’alimenter.
Le paysage idéal pour cette espèce est donc composé d’un mélange de forêts et de milieux agricoles.
Présence dans l’arrondissement
Mais qu’est-ce qui explique leur présence dans Ahuntsic-Cartierville?
« Les dindons, bien qu’ils aient l’air patauds, volent assez bien. Comme leur population est en croissance aux portes de Montréal, il est normal que l’on en voie chez nous, notre arrondissement étant assez bien garni en couvert arborestier qui leur est plus favorable que le béton du centre-ville », explique Jean Poitras.
Linda Boutin de la Ville de Montréal, elle, l’explique ainsi :
« La présence d’espaces verts et de corridors potentiels pour leurs déplacements, comme les rives de la rivière des Prairies et la voie ferrée, peuvent favoriser la présence de cet oiseau dans ce secteur. »
Près des habitations, les dindons peuvent aussi être attirés par les sources de nourriture comme les graines tombées au sol, sous les mangeoires d’oiseaux.
La relationniste de la Ville de Montréal indique qu’il n’y a pas d’outil particulier pour rapporter la présence de dindons sauvages.
On peut les prendre en photo pour son plaisir personnel puisque, comme le mentionne Mme Boutin, « ce sont des individus en déplacement qui quitteront rapidement le secteur ».
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Famille de 7 dindons à rosemere….
Comment les faire sortir de la cours ?
Merci
Il doit bien y avoir un ou deux chasseurs qui se feront un plaisir de vous en débarrasser!
On les voit tous les matins sur le boulevard Rosemère près de Westward, à l’abri du vent entre deux maisons. Ce matin on a dû rebrousser chemin avec notre chien parce qu’elles avaient décidé de sortir de la cour et de traverser lentement le boulevard Rosemère. Les autos devaient s’arrêter et les contourner, elles ne bronchaient pas. Sachant que des enfants attendent l’autobus scolaire tous les jours à cette intersection, il faudrait peut-être appeler la ville de Rosemère.
Merci pour ce sujet. Très intéressant à lire. On se demandait justement d’où venaient ces gros oiseaux qui se promenaient dans nos rues. Nous avons maintenant la réponse.
Si quelques perssonnes ne peuvent les raporter en lieu sûr, j’ai peur qu’ils se fassent frapper.