L’entreprise pépinière urbaine de plantes succulentes Succurbaine d’Ahuntsic a été sélectionnée pour faire partie des Kiosques de la relève, une initiative des Marchés publics de Montréal qui vise à soutenir les jeunes entreprises agroalimentaires d’ici, en partenariat avec l’Union des producteurs agricoles et la Ville de Montréal.
Lancé en tant que projet-pilote en 2021, le concept de Kiosques de la relève permet cette année à une quinzaine d’entreprises agricoles du secteur bioalimentaire ayant moins de 5 ans d’existence, dont Succurbaine, de louer un kiosque à la journée à peu de frais (27,50 $ par jour) dans les marchés publics suivants : Jean-Talon, Atwater et Maisonneuve. Les producteurs sont invités à réserver leur place pour un minimum de 2 jours et un maximum de 30 jours. Cette flexibilité leur donne un bon coup de pouce, puisqu’ils n’ont pas à louer un kiosque sept jours semaine, ce qui serait difficile tant sur le plan financier que de la disponibilité des employés.
Une belle visibilité
Comme les autres entreprises choisies, la pépinière Succurbaine profite de sa présence aux Kiosques de la relève pour avoir accès à un marché d’envergure tôt dans son développement. Dans son cas, on parle même de sa première année d’existence! Elle sera aux marchés Jean-Talon et Maisonneuve pour un total de 24 jours durant la saison (entre le 1er juillet et le 16 octobre), aux dates indiquées dans le site des Marchés publics de Montréal.
« C’est une belle opportunité, parce que ces marchés sont très connus et ça nous a permis de nous faire connaître auprès du public, affirme Rodolphe Bruneault, un des fondateurs de l’entreprise. Cependant, un kiosque seulement n’est pas très rentable à long terme; il faut regarder plus loin pour aider la commercialisation et le développement de notre affaire. »
Notons que Succurbaine est aussi présente quelques dimanches au marché public de Cartierville. Établie dans la Centrale agricole, la plus grande coopérative en agriculture locale au Québec située rue Legendre à Ahuntsic-Cartierville, cette pépinière a été fondée par deux frères passionnés d’agriculture urbaine après avoir constaté qu’il n’existait que très peu d’offre de plantes ornementales ayant poussé localement, indique le site de l’entreprise.
Ils ont choisi de produire des succulentes – cactus, aloe vera, crassula… – souvent appelées plantes grasses parce qu’elles ont des feuilles bombées; en fait elles sont remplies de sève (eau et minéraux) qu’on appelle suc, de là le mot succulente!
Des serres urbaines
Le secteur bioalimentaire représente autour de 5 % du PIB montréalais et 13 % des emplois sur l’île. Il a tendance à se moderniser et à se renouveler pour s’effectuer dans des endroits totalement clos, dans des serres intérieures.
« Ce type de serre est, en quelque sorte, l’avenir de l’agriculture urbaine, explique M. Bruneault. L’avantage est qu’on est en mesure de pouvoir contrôler l’environnement dans lequel évoluent les plantes : la température, l’humidité, la météo, etc. Comme cela, on peut favoriser leur développement dans les conditions les plus favorables. »
Dans la réflexion du favoritisme entre les plantes les moins ou les plus résistantes, des méthodes de sélection génétique soumettent les pousses à des conditions particulières pour faire ressortir les gènes recherchés. Cependant, pour le moment, Succurbaine n’est pas en mesure de s’engager sur ce terrain.
La principale préoccupation de l’entreprise est d’être en mesure de gérer sa capacité de production pour les prochains mois afin de répondre à la demande. Heureusement, son partenariat avec la Centrale agricole a fait du bien. Dans une salle entièrement décorée de verdure, Succurbaine cultive ses plantes et les fait grandir dans un endroit bien tempéré à l’aide de ventilateurs, d’humidificateurs et de lampes.
Les propriétaires proposent aussi des conseils d’entretien des succulentes dans leur site Web, par exemple sur la période idéale de plantation et les conditions nécessaires, pour aider la population à faire pousser ses plantes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.
Rappelons que l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a commencé ce printemps l’élaboration d’un Plan de développement d’une communauté nourricière (PDCN) dont fait partie la Centrale agricole.
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