Un récent rapport de l’ombudsman sur les aménagements cyclables et piétons mis en place l’été dernier ne trouve rien à redire sur les interventions urbaines réalisées par l’arrondissemetn d’Ahuntsic-Cartierville.
L’enquête de l’ombudsman faisait suite à la réception de plus de 300 plaintes concernant trois différentes catégories d’aménagements, soit les Voies actives sécuritaires (VAS), le Réseau Express Vélo (REV) ainsi que les corridors sanitaires et les autres interventions mises en place par les arrondissements.
Ces plaintes – portant sur des enjeux aussi divers que l’information et les communications avec les citoyens, la perte d’espaces de stationnement, la sécurité, l’accessibilité universelle au stationnement et au transport en commun, la participation citoyenne, le choix des rues visées, l’utilité des aménagements et les impacts sur la circulation, l’environnement et les commerces, le retrait de bornes de recharge pour véhicules électriques et la synchronisation des travaux – ont mené à l’ouverture et à l’analyse de quelque 240 dossiers, dont une partie portait sur des interventions menées spécifiquement à Ahuntsic-Cartierville.
Nombreuses plaintes concernant le réaménagement de Christophe-Colomb
À la fin mai, après que la Ville de Montréal ait commencé à mettre en place les des aménagements estivaux, le bureau de l’ombudsman indique avoir reçu de nombreuses plaintes, concernant principalement des réaménagements entrepris dans les arrondissements du Plateau-Mont-Royal, de Rosemont – La Petite-Patrie, de Villeray–Saint-Michel–ParcExtension, et d’Ahuntsic-Cartierville.
« Le réaménagement de l’avenue Christophe-Colomb est celui qui soulève le plus d’insatisfaction », note le rapport de l’ombudsman.
De fait, pas moins de 68 dossiers d’enquêtes ont été ouverts concernant des plaintes liées à la VAS sur Christophe-Colomb. Une recommandation concernant cet aménagement figure d’ailleurs au rapport, soit de revoir la configuration de l’intersection entre l’avenue Christophe-Colomb et le boulevard Crémazie advenant la reconduction du projet.
Quelques plaintes concernant des interventions locales
Outre les nombreuses plaintes concernant ces aménagements sur Christophe-Colomb, l’ombusdman indique par ailleurs avoir fait enquête sur cinq plaintes concernant certains réaménagements locaux, soit ceux des rues Sauriol, Prieur, Fleury et de Louvain.
« L’arrondissement nous a fourni l’ensemble des explications requises. Les réponses étaient crédibles et tenaient compte de nos préoccupations initiales. Rassuré par ces informations, notre bureau n’avait pas de motif d’intervenir davantage. Le dossier a été fermé au courant de l’été », peut-on lire dans le rapport.
Rappelons que le réaménagement des rue Sauriol et Prieur, attendu depuis longtemps, avait fait diminuer d’environ 30 % l’espace dédié aux voitures sur ces deux rues afin de faire plus de place pour les cyclistes.
« Les citoyens qui ont porté plainte se sont déclarés satisfaits de nos vérifications et réconfortés par ces explications », indique l’ombudsman dans son rapport.
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Bravo pour les informations concernant notre quartier. Notamment, les nouvelles concernant le réaménagement des rues pour les cyclistes, etc.
Je dois dire que la piste cyclable sur Prieur va être fantastique l’an prochain quand on pourra passer Clark et Lajeunesse jusqu’à traverser le parc et plus..
On voit déjà plein de familles a vélo va l’automne..
J’ai comme l’impression que les dossiers de plainte seront fermés dans plusieurs arrondissements, sans répercussion et à la satisfaction de l’administration centrale, et au printemps tout ce joyeux bordel recommencera. La mairesse l’a dit, elle veut pas de « chars » sur son territoire pis elle s’arrange pour, tsé!
« Les citoyens qui ont porté plainte se sont déclarés satisfaits de nos vérifications et réconfortés par ces explications », indique l’ombudsman dans son rapport. »
Oui, satisfaits dans la mesure où le règlement sur l’ombudsman prévoit que ce dernier ne peut faire enquête sur les décisions, recommandations, actes ou omissions omissions de quelque nature que ce soit du conseil de la ville ou de l’un de ses comités ou l’une de ses commissions, du comité exécutif ou de
l’un de ses comités, ou d’un conseil d’arrondissement ou de l’un de ses comités ou
l’une de ses commissions. »
Ce règlement prévoit que l’Ombudsman n’a pas juridiction pour faire enquête sur de telles décisions. L’enquête a donc porté sur les principes contenus dans la Charte montréalaise des droits et responsabilités soit des enjeux de sécurité, d’accessibilité universelle, de participation citoyenne , de communication et d’information et sur des éléments touchant le volet administratif .
Et le bureau de l’Ombudsman conclue :
« Nous comprenons toutefois que de tels changements perturbent les habitudes de
plusieurs citoyens et compliquent possiblement leurs situations en raison du retrait
d’espaces de stationnement. Or, notre bureau n’a pas pour mandat de remettre en
question les décisions politiques »
Il appartient donc aux citoyens d’exprimer leur désaccord face aux décisions politiques lors des prochaines élections.
D’accord avec vous et puisque c’est à peu près le seul recours à notre disposition et bien je sais pour qui je ne voterai pas aux prochaines élections.
Merci madame Lapierre pour ces informations supplémentaires très bien documentées.
J’en conclus que le titre de cet article nous met sur une fausse piste : l’ombudsman ne trouve rien à reprocher à Ahuntsic-Cartierville.
En réalité, ce qu’il écrit c’est que ces changements perturbent les habitudes de plusieurs citoyens et leur compliquent la vie, notamment à cause du retrait d’espaces de stationnement.
Mais malheureusement l’ombudsman n’a pas pour mandat de remettre en question les décisions politiques…