Les visiteurs ont été nombreux lors de la journée « portes ouvertes » d’Hydro-Québec dans le cadre de la consultation publique sur la phase 2 des travaux au barrage Simon-Sicard. (Photo : Éloi Fournier – JDV)

Les résidants du Sault-au-Récollet ont pu se réunir à l’initiative d’Hydro-Québec, samedi dernier, afin de récolter des informations au sujet des projets d’aménagement proposés dans le cadre des travaux de réfection du mur de soutènement du barrage Simon-Simard. 

La séance « portes ouvertes » avait lieu dans le gymnase de l’école Sophie-Barat, et plusieurs dizaines de personnes étaient présentes en tout temps pour poser leurs questions aux représentants d’Hydro-Québec. 

Ce dossier a débuté en 2018 avec l’enrochement réalisé par Hydro-Québec sur les berges de la rivière des Prairies, notamment à proximité du site du Fort-Lorette et derrière l’école Sophie-Barat. La société d’État avait réalisé la phase 1 des travaux en urgence estimant que le mur vieillissant posait des problèmes sur le plan de la sécurité. 

Jonathan Laporte, conseiller relations avec le milieu chez Hydro-Québec, présente le projet aux citoyens (Photo : Éloi Fournier – JDV)

Une consultation publique est actuellement en cours au sujet de l’aménagement des berges, étant donné que les travaux d’enrochement de la phase 2 n’ont pas encore débuté. Une première consultation avait déjà eu lieu à l’hiver dans le but de cibler les scénarios d’aménagement envisageables. 

« Il y a beaucoup de gens présents. Pour nous, c’est parfait, on souhaitait une forte participation », s’est réjoui Jonathan Laporte, conseiller relations avec le milieu chez Hydro-Québec. 

Certains citoyens auraient cependant aimé pouvoir participer à une discussion en grand groupe plutôt que d’écouter les explications des différents responsables. 

« Avoir une série de petites tables morcelle la discussion. Une présentation unique où tout le monde peut poser ses questions est plus propice à la contestation… Les gens osent moins parler quand ils sont seuls », a mentionné une résidante du secteur. 

Les opinions citoyennes ont tout de même pu se faire entendre lors de la journée, et deux regroupements ont fait valoir leur opinion. 

Un nouveau groupe citoyen? 

Les divers projets d’aménagement proposés par Hydro-Québec touchent tous, d’une manière ou d’une autre, au parc Louis-Hébert. Des riverains se sont mobilisés récemment sous le nom Mobilisation Parc Louis-Hébert (NDLR: sur Gouin, entre Christophe-Colomb et Curotte), et ils étaient présents afin de faire valoir leur point de vue. 

Selon eux, une promenade entièrement en bord de rive n’est pas envisageable pour plusieurs raisons, dont la hauteur de l’enrochement, la sécurité des lieux ainsi que la quiétude des aînés dans les résidences pour personnes âgées.

Notons qu’il n’y a pas de résidence pour personnes âgées entre Christophe-Colomb et Curotte.

Par ailleurs, la direction du CHSLD Edmond-Laurendeau, près de l’église de la Visitation, a fait valoir dans le rapport de Civiliti que, pour leur part, la présence d’une promenade sur les berges serait avantageuse pour les résidents de l’endroit et la population en général. 

«Un sentier public aiderait à combattre le sentiment d’isolation des aînés.»

Un tel sentier existe d’ailleurs derrière l’Hôpital Notre-Dame-de-la-Merci et la résidence des Deux Aires, plus à l’ouest.

Rappelons que le scénario 3, qui a été écarté par Hydro-Québec, proposait l’aménagement d’une promenade en bord de rive. C’est l’option qui est privilégiée par le Comité de citoyens pour l’aménagement de la Promenade-du-Sault depuis le début des travaux, et les deux groupes ont argumenté lors de la journée organisée par Hydro-Québec. Cette option n’a pas été retenue par Hydro-Québec pour la consultation publique actuellement en cours.

« L’intérêt principal du sentier continu est de faire une belle marche le long de la rivière et non de marcher sur Gouin », a souligné un membre du Comité de citoyens. 

Les discussions au sujet des travaux au barrage Simon-Sicard ont été nombreuses (Photo : Éloi Fournier – JDV)

Hydro-Québec et la firme Civiliti ont cependant rejeté cette option en raison de l’opposition de quatre propriétaires riverains. Les scénarios 1 et 2 sont les choix offerts à la population, et les deux options impliquent de circuler en bonne partie sur le boulevard Gouin. 

Le scénario 2 propose notamment des incursions publiques, ou salons intimes, menant à des belvédères au bord de l’eau. Cette proposition ne fait pas le bonheur de plusieurs riverains. 

« Il y a de grands risques que les salons intimes soient aussi occupés de soir et de nuit, avec les conséquences que les résidants du boulevard Gouin connaissent bien en termes de bruits, clameurs et déchets », a écrit une résidante faisant partie du mouvement Mobilisation Parc Louis-Hébert dans un communiqué. 

Les membres du Comité de citoyens pour l’aménagement de la Promenade-du-Sault n’ont cependant pas dit leur dernier mot. Le Comité de citoyens aimerait poursuivre les discussions avec les riverains (Mobilisation Parc Louis-Hébert) comme les deux groupes de citoyens s’opposent à l’enrochement – un point commun malgré les divergences.

Aussi, le Comité de citoyens pour l’aménagement de la Promenade-du-Sault va continuer à mettre de la pression sur Hydro-Québec pour avoir la promenade, même si le scénario que ses membres privilégient a été écarté.

La consultation publique en cours

Les gens présents à l’école Sophie-Barat samedi dernier ne pouvaient pas participer à la consultation publique directement en ligne, sur place. Toutefois, les représentants d’Hydro-Québec ont pu aider quelques personnes âgées à répondre en ligne avec l’ordinateur d’Hydro-Québec. Les participants pouvaient toutefois laisser des commentaires écrits qu’Hydro-Québec traitera avec les autres réponses à la consultation publique. 

« Nous avons déjà reçu une trentaine de commentaires en ligne », a souligné Jonathan Laporte. 

Les citoyens peuvent participer à la consultation publique jusqu’au 17 octobre prochain. Plusieurs étapes suivront ensuite, et les travaux de la phase 2 devraient débuter à l’été 2024. 

 

Avec la collaboration de Christiane Dupont



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