Mélanie Joly Amine Esseghir
Mélanie Joly avec le journaliste du Journal des voisins au café Le Brûloir. (Photo: courtoisie)

Malgré ses responsabilités nationales et internationales, Mélanie Joly trouve le temps de visiter régulièrement sa circonscription. Elle s’intéresse aux préoccupations très locales de ses concitoyens comme le chemin de promenade sur le bord de la rivière des Prairies.

C’est au café Le Brûloir sur la rue Fleury Ouest que le Journal des voisins a pu s’entretenir avec Mme Joly, le 21 avril. Elle sortait de la Fête de reconnaissance des bénévoles de l’organisme Pause Famille.

La ministre des Affaires étrangères revenait de Nagano, au Japon où elle avait participé à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 durant trois jours. La députée fédérale d’Ahuntsic-Cartierville, avait aussi fait un crochet par Ottawa pour les travaux à la Chambre des communes. Où trouve-t-elle l’énergie pour faire tout cela et consacrer aussi du temps à sa circonscription?

«J’aime venir ici. Cela me donne de l’énergie de pouvoir revoir mon monde. Ça me fait du bien», confie-t-elle.

Outre un agenda chargé, Mme Joly doit aussi composer avec les décalages horaires et ses effets.

«Il y a beaucoup de solutions, merci. D’ailleurs, on va ouvrir un nouveau service bientôt pour ceux qui voyagent et qui ont des problèmes de jetlag», plaisante-t-elle.

Sa solution, c’est la mélatonine et surtout l’activité physique.

«Je cours. Quand j’étais à Nagano, j’ai couru 3 km le matin. C’est drôle parce qu’il y avait aussi deux autres ministres qui couraient. Mon homologue allemande et mon homologue britannique.»

La distance et les grandes questions internationales laissent dans son esprit de la place pour le projet de promenade sur le bord de la rivière.

Appui de taille

La compagnie d’électricité veut stabiliser un mur de soutènement qui longe les rives de la rivière des Prairies. Des citoyens ont demandé qu’on profite de ces travaux pour aménager ce qui a été appelé la Promenade du Sault sur le bord de l’eau.

«Ma position a toujours été de soutenir ce projet-là. Je m’étais engagée lors de la dernière élection à lutter contre les îlots de la chaleur dans le quartier», rappelle-t-elle.

Cela reste un soutien symbolique puisqu’Hydro-Québec est de juridiction provinciale.

«Avec mon équipe, on continue d’être en communication avec Hydro-Québec. On est optimiste par rapport à ce qu’on entend. Certainement, je travaillerai avec les autres élus d’Ahuntsic-Cartierville pour trouver une solution.»

Mélanie Joly Amine Esseghir
Mélanie Joly avec le journaliste du JDV. (Photo: courtoisie)

Les aides fédérales

Le «rabais pour l’épicerie» destiné aux ménages à faibles revenus, prévu dans le dernier budget fédéral, est considéré par Mme Joly comme une mesure phare du gouvernement dont elle fait partie.

«C’est essentiellement un crédit de TPS, un remboursement pour aider les familles les plus vulnérables qui en ont vraiment besoin, qui sont affectées», indique Mme Joly.

Cette aide financière peut atteindre, selon les revenus, 467 $ pour les couples avec deux enfants admissibles, 234 $ pour les personnes seules sans enfant et 225 $ pour les personnes âgées.

Au Canada, cela concernera 11 millions de personnes et donc un très grand nombre de ménages aussi à Ahuntsic-Cartierville.

Après la pandémie

À quelques semaines de l’été, une des mesures fédérales les plus attendues est l’octroi des contrats d’emploi d’été Canada.

Ce programme permet aux organismes communautaires et sans but lucratif d’obtenir des subventions pour aider à payer les salaires des étudiants recrutés pour des emplois temporaires, notamment dans les animations des camps de jour.

«On a travaillé avec les organismes et cela se passe bien. Ils sont conscients que l’augmentation était due à la COVID», souligne Mme Joly.

En 2022, les organismes d’Ahuntsic-Cartierville s’étaient partagés un peu plus de 1,6 million $. En 2021, c’était plus 1,7 million $. Les sommes de 2023 ne sont pas encore connues.

Mélanie Joly tenait à évoquer aussi le Fonds de relance des services communautaires. Il s’agit d’un financement pour aider le milieu communautaire à s’adapter à la situation postpandémique.

Un organisme peut solliciter une aide de 10 000 $ à 200 000 $ selon le type de projet qu’il présente. La réception des demandes a été clôturée en février.

L’argent est destiné à financer des emplois qui entrent dans le cadre des services communautaires aux citoyens. Les organismes bénéficiaires devraient avoir les réponses cet été.

Sur le plan international, même si elle parle de l’Ukraine, Mme Joly a tenu à évoquer la situation au Soudan et les difficultés de rapatriement des citoyens canadiens retenus dans ce pays en proie à un conflit meurtrier interne.



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André Gravel
André Gravel
11 Mois

L’aménagement d’une promenade le long de la rivière à l’occasion des travaux d’Hydro-Québec est possible et nécessaire. Merci à Madame Mélanie Joly pour son soutien. Les citoyens du quartier vont en profiter.

Duff Jocelyn
Duff Jocelyn
11 Mois

Savoir que madame Joly se préoccupe des enjeux locaux, entre une réunion au Soudan ou avec ses collègues du G7, je lui lève mon chapeau.

Pépin, Marie Louise
Pépin, Marie Louise
11 Mois
Répondre à  Duff Jocelyn

Madame Joly a toute mon admiration !

Pierre Lachapelle
Pierre Lachapelle
11 Mois

Madame Joly a oublié au cours de ses nombreux voyages l’impact mortifère des mouvements aériens générés par l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau. Et les citoyennes et les citoyens de sa circonscription sont au nombre des milliers de Montréalais dont la vie et entre autres les nuits sont empoisonnées par les excès de l’aviation civile, qui ne veut pas dormir la nuit. Grande démocrate, comment se fait-il que Madame Joly, avocate de formation, laisse dériver la gestion d’un des grands aéroports du Canada, dont elle est responsable comme députée à Ottawa: en effet les gestionnaires de Montréal-Trudeau et de Mirabel ont carte blanche et ne rendent de compte à personne. La santé des personnes qui vivent sous les corridors aériens ne pèse pas lourd dans la balance de Mme Joly, face au prestige, à la fascination et à l’image de liberté de l’aviation civile sans limite.

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