Quand vous vous aventurerez dans les parcs des Bateliers et de la Merci au cours des trois prochains mois, vous remarquerez peut-être des bûcherons s’atteler à la tâche. Pour une seconde année, le Comité écologique du Grand Montréal (CEGM) s’est vu confier un mandat de 75 000 dollars visant la mise en valeur et la protection de ces deux parcs. Les travaux, qui doivent se poursuivre jusqu’à la fin octobre, devraient permettre d’améliorer la qualité du milieu naturel, et préserver la biodiversité des parcs concernés. En outre, à moyen terme, le Parc des Bateliers deviendra une aire protégée, nous a confirmé le président du CEGM, Érik Bassil.

Ce n’est pas la première fois que le CEGM procède à des travaux de cette nature. L’année dernière, Journaldesvoisins.com rapportait que le comité avait reçu un contrat d’entretien dans les parcs des Bateliers et de la Merci.

À moyen terme, selon le président du CEGM, le parc des Bateliers deviendra une aire protégée.

«Il y aura aménagement de panneaux d’interprétation, construction d’infrastructures aviaires telles que des nichoirs et des mangeoires, des dortoirs de chauve-souris, notamment. Comme c’est un projet dans le cadre du 375e de Montréal, il y aura également des rappels historiques des lieux», ajoute M . Bassil.

Éliminer les indésirables, première étape

Pour le moment, et cette année encore, le CEGM se met à pied d’œuvre et travaille à l’embellissement de nos parcs. La tâche pour laquelle l’OBNL a été mandaté consistera principalement à éliminer différents végétaux dont la présence nuit grandement à la végétation dite « indigène ».

En effet, plusieurs arbustes et arbres tels que le nerprun, le cerisier de Schubert ou encore la renouée du Japon ont proliféré depuis quelques années, notamment à cause de travaux d’entretien (tonte de gazon et fauchage systématique de végétation pour raisons de sécurité) qui ont ralenti le processus de régénération naturelle des arbres du secteur.

Grâce à l’intervention du CÉGM, l’année dernière, les travaux d’éradication des espèces indésirables ont  permis de traiter une superficie de près de deux hectares, et ce sont près de 90 000 tiges de nerprun cathartique ou bourdaine qui ont été extraites du sol.

En plus du travail d’éradication de la végétation envahissante, le Comité aura la responsabilité de planter, dès l’automne, différents végétaux indigènes qui auront pour but de « consolider » le boisé et d’assurer ainsi sa protection. En 2016, le CEGM avait notamment procédé à la plantation de près de 185 arbres et plus de 500 arbustes de différentes espèces.

Jusqu’en 2021

L’entretien des deux parcs devrait s’étaler sur une période de cinq ans, chaque année ayant des zones spécifiques d’intervention.

« Les zones d’intervention de ces phases ont été établies sur la base des données issues d’une étude en foresterie réalisée en 2014 dans les parcs des Bateliers et de la Merci », souligne Michèle Blais, porte-parole de l’arrondissement.

Ces zones varient notamment en fonction de l’importance de la végétation devant être traitée.

« Le choix des zones d’intervention établi pour chacune des phases peut toutefois être sujet à modifications en fonction des rendements obtenus et des conditions rencontrées sur le terrain », précise Mme Blais.

La durée réelle de l’intervention pourrait donc être sujette à changement, et prendre fin après 2021. En effet, l’année suivant l’intervention, un suivi est effectué afin de s’assurer que les plantations ont bien pris racine et qu’aucune repousse indésirable n’est présente. Les plantes concernées pourraient toutefois repousser le délai fixé. En effet, les espèces indésirables présentes dans ces parcs sont considérées comme coriaces et résistantes, et pourraient revenir. Ainsi, le délai nécessaire à la complétion du plan peut varier selon la capacité d’éradiquer complètement la plante.

Peu d’impact

Le travail actuel n’aura que peu d’impact sur l’usage du parc ou sur les voisins directs du parc.

« L’usage des parcs n’est pas affecté puisque les interventions ont lieu principalement dans le secteur boisé », affirme Mme Blais.

Ils se dérouleront donc majoritairement dans des zones où le public n’est pas censé se promener. Seuls les sentiers informels seront touchés par cet entretien puisqu’une partie du travail consiste à les obstruer de façon permanente. Des indications ont aussi été installées pour informer les usagers des lieux le travail est effectué et de l’impact d’une telle démarche.

Un résidant du secteur s’étonnait toutefois du manque d’informations transmises aux riverains du parc. Mme Blais souligne cependant que le travail actuel ne représentera pas un problème pour les voisins immédiats du parc.

« [les travaux] ne nuisent pas aux résidents puisque la plupart des opérations sont réalisées manuellement ou parfois avec de la petite machinerie peu encombrante et peu bruyante », précise la chargée des communications.

Sécurité prônée

Par ailleurs, ce même citoyen avait constaté également que les travailleurs qui s’activaient sur le terrain pour réaliser les travaux arboricoles ne portaient pas d’équipement de sécurité.

Selon le président du CEGM, les ouvriers qui travaillent dans le bois doivent généralement porter des bottes à cap d’acier, des gants, un casque avec écouteur, et des lunettes de protection.

«En temps normal, c’est comme ça, précise M. Bassil. Toutefois, dès qu’ils sortent du bois et s’approchent des pistes cyclables ou des sentiers, des zones ouvertes et plus dégagées, ils peuvent retirer une partie de leur équipement, notamment à cause de la chaleur», conclut-il.



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