(Photo : Philippe Rachiele, JDV)
Le Chemin des Sauvages deviendra finalement le «Sentier des Autochtones». (Photo: jdv P. Rachiele)

Le contexte des élections municipales s’y prête. D’ici la fin de l’année, après quelques consultations et tergiversations, le sentier communément appelé « chemin des sauvages » entre la rue Camille-Paquet et le boulevard Henri-Bourassa Est sera finalement rebaptisé «Sentier des Autochtones» en hommage aux populations autochtones qui l’empruntaient jadis pour se rendre à la Ville-centre. 

Pierre Lachapelle (photo: courtoisie)

Après que le projet de la dénomination officielle démarré par le résidant d’Ahuntsic-Cartierville, Pierre Lachapelle, ait franchi les différentes étapes nécessaires à sa validation, la Ville de Montréal a décidé de « surseoir au lancement du projet pour l’intégrer dans un ensemble d’activités qui surviendront un peu plus tard cette année ». C’est que ce Lorraine Pagé, conseillère du district du Sault-au-Récollet, a affirmé à journaldesvoisins.com.

2017: année de réconciliation autochtone

Lorraine Pagé (Photo: jdv É. Auger)

Mme Pagé rappelle que la Ville de Montréal avait exprimé sa volonté de faire de 2017 l’année de la réconciliation avec les peuples autochtones. Elle mentionne, à ce propos, la mise sur pied d’un comité chargé de préparer une proposition pour que les peuples fondateurs puissent figurer sur le drapeau de la Ville.

D’autres projets, comme celui concernant les nouvelles armoiries, sont également à l’ordre du jour dans le cadre d’une vision globale qui intègre le proposition de rebaptiser ledit « Chemin des sauvages ».

Rappelons que le comité de toponymie de la Ville qui compte parmi ses membres des spécialistes en histoire de Montréal avait donné, en mai 2016, son accord pour que ce chemin soit nommé officiellement « Sentier des Amérindiens ». Mais le dossier portant sur le choix du nom a encore évolué depuis.

Alors que Pierre Lachappelle suggérait d’inaugurer le sentier en question à l’occasion de la Journée nationale des autochtones, le 21 juin, Mme Pagé répondait dans un courriel daté du 15 mai la chose suivante :

« Le dossier de dénomination du Sentier des autochtones suit son cours. La Ville de Montréal, qui a souhaité faire de 2017 l’année de la réconciliation avec les peuples autochtones, a décidé de consulter formellement ceux-ci et juge préférable de faire cette annonce, en même temps que d’autres comme, par exemple, les nouvelles armoiries.  L’avis de l’arrondissement a été sollicité relativement à cette stratégie globale et a été favorable. »

Il est possible que le Sentier soit inauguré d’ici la fin de l’année 2017, mais Mme Pagé ne pouvait pas le certifier formellement. Par ailleurs, des affiches signalétiques seront installées aux deux extrémités du sentier, selon la conseillère.

Passage piétonnier chargé d’histoire

Fort Lorette (encerclé en rouge) et le « Chemin des Sauvages » qui prenait sa source dans la rivière avant le boulevard Gouin (encadré en bleu). (Source: Wikipédia Commons).

Dans sa démarche qui remonte à l’année 2015, M. Lachapelle, ancien conseiller municipal de notre quartier (1986-1994), avait fait valoir le fait que le passage piétonnier entre le Mont-Saint-Louis et le cimetière du Sault-au-Récollet avait une portée historique, car il était celui qu’utilisaient les autochtones qui habitaient le Fort Lorette dans les années 1600.

Le contexte de la célébration du 375e anniversaire de Montréal donne à cette démarche une signification encore plus profonde comme expression de la reconnaissance de la Ville envers les populations autochtones. En outre, la Ville de Montréal, par le biais du conseil d’arrondissement, a voté tout récemment une résolution pour mettre le terrain du 12375, rue du Fort-Lorette, dans sa réserve foncière, et s’en porter acquéreuse, ce qui donne encore plus d’étoffe au dossier patrimonial du Sault et de la présence autochtone sur le territoire.

Signalons que le suivi de ce sujet par journaldesvoisins.com dans ses Actualités Web a nourri un débat fort intéressant auquel ont contribué des citoyens de notre arrondissement, notamment via la page Facebook du journal et sur son compte Twitter.

Le principal point de cette discussion sur les réseaux sociaux portait sur la pertinence d’opter pour une dénomination rendant hommage à telle ou telle composante des peuples fondateurs : les Hurons, les Iroquois, les Amérindiens ou tout simplement préférer une dénomination générale qui puisse plaire à tout le monde, tel que : «Sentier des autochtones ».

Choix final

En fin de compte, c’est à cette dernière appellation, «Sentier des Autochtones», que la Ville a donné son aval après une consultation menée auprès des groupes autochtones.

Avec la collaboration de Christiane Dupont



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