Fin avril, les habitants et les commerçants d’Ahuntsic-Cartierville ont participé avec enthousiasme à la campagne de sociofinancement Mon Quartier, j’achète! Deuxième édition sur la plateforme La Ruche. La Ville de Montréal a financé le projet de soutien aux commerçants d’un montant de 72 500 $ et Ahuntsic-Cartierville a apporté sa contribution de 5 000 $ pour les frais de gestion et de communication.

Journaldesvoins.com a rencontré François Morin, directeur général de la société de développement commercial (SDC) Promenade Fleury et coordonnateur du projet. Il salue la participation des citoyens d’Ahuntsic-Cartierville. La campagne de sociofinancement s’est terminée en moins de deux semaines.

François Morin, directeur général de la SDC Promenade Fleury (Photo: Éloi Fournier – JDV)

« Avec 217 500 $ distribués à 90 commerçants de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, en moins de 15 jours, c’est un succès. Les clients achetaient 20 $ de bons d’achat et obtenaient en plus 10 $ de la Ville , » précise M. Morin.

Mon Quartier, j’achète! Deuxième édition, est une initiative des regroupements de commerçants d’Ahuntsic-Cartierville :

  • la société de développement commercial (SDC) Promenade Fleury,
  • la SDC Quartier Fleury Ouest,
  • la SDC District Central
  • l’Association des gens d’affaires de Gouin Ouest (AGAGO).

Gouin Ouest et la campagne

« François Morin et moi avons communiqué par téléphone et courriel pour l’organisation de la campagne. Il est chaleureux et à l’écoute. Ça c’est très bien passé. Nous avons relayé la communication fournie par la Promenade Fleury sur nos réseaux sociaux. Une dizaine de commerces de Gouin Ouest se sont inscrits à Mon Quartier, j’achète! On a eu plus de 500 bons. C’est facile de participer à cette campagne, » explique Arianne Lafrenière-Goyette, chargée de projet à l’AGAGO.

 

Elle est aussi cliente des commerces de Gouin Ouest. Bien qu’elle soit étudiante, elle a décidé de soutenir sept commerces. Pour chaque bon de 20 $ elle a obtenu 10 $ de la Ville.

Arianne Lafrenière-Goyette Chef de projet à l'AGAGO
Arianne Lafrenière-Goyette, chef de projet à l’AGAGO (Photo Leila Fayet – JDV)

Clients et commerçants solidaires

« Avec ce cadeau de 10 $, je suis bien contente de m’offrir un gâteau et un café en plus chez Mamie Clafoutis. J’aime bien ce commerce sur Gouin Ouest et je voulais les encourager, » explique Mme Lafrenière-Goyette.

 

La chaine de solidarité continue. Mamie Clafoutis donne ses pains de la veille à sa voisine la Friperie Cartier Émilie. La friperie les met à son tour à disposition de ses clients. Ce commerce d’économie sociale bénéficie aussi de la campagne de sociofinancement.

Commerçants et nouveaux clients

« Des gens ont acheté 18 bons chez nous. C’est bien. Pour l’instant, trois clients sont venus dépenser leurs bons. Je ne les avais jamais vu avant et ce sont des jeunes, » remarque Sandra Avalos, vendeuse de la Friperie Cartier Émilie.

Toutefois, Anca Niculicioiu, directrice de la friperie, craint que sa clientèle habituelle n’ait pas eu l’occasion de profiter du rabais de 10 $.

 

Anca Niculicioiu- Sandra Avalos - Friperie Cartier Émilie
Anca Niculicioiu, directrice de la Friperie Cartier Émilie et Sandra Avalos, vendeuse à la friperie – (Photo Leila Fayet – JDV)

 

La campagne terminée trop vite

« Nous avons aimé la campagne. C’est une belle initiative. S’il y a une troisième édition, nous participerons […]. Mais, il faut penser à notre clientèle, qui elle aussi, a le droit de se faire plaisir, d’être gâtée et de profiter de ces cadeaux de la Ville. […] J’aurais aimé qu’il y ait des actions pour cibler cette clientèle qui n’utilise pas les réseaux habituels de communication, » précise Mme Niculicioiu.

Malgré ses efforts pour relayer l’information auprès de sa clientèle, les habitués n’ont pas eu le temps de prendre connaissance de la campagne.

« J’ai aimé cette campagne. Des clients habituels ont acheté au total 112 bons. Mais d’autres clients auraient aimé bénéficier de cette offre. Quand ils sont allés sur le site la Ruche, il n’y avait plus de bons. La campagne était terminée », ajoute Sylvie Aubé, propriétaire du salon de coiffure, la Boîte à coupe.

Des clients solidaires pour les employés

Les clients ont acheté 18 bons pour le restaurant de poutine et de burger, Paulo et Suzanne, installé Gouin Ouest depuis plusieurs décennies. Avant la pandémie, les familles venaient y prendre leur brunch régulièrement.

« Avec la COVID-19, on a dû diminuer notre équipe. Ça nous a fendu le cœur. Les clients s’en sont rendu compte et ont décidé de nous aider en commandant des plats à emporter. Et puis avec la campagne de La Ruche, ils ont aussi acheté 48 bons. Et nous, on continue de donner 15 repas tous les 15 jours au centre de femmes Concertation femme. C’est ça aussi la solidarité de quartier, on donne, on reçoit », dit Alexia Serfas copropriétaire du restaurant Paulo et Suzanne.

Une autre forme de solidarité

Mme Lila Djouhri, propriétaire de la friperie Mystick et les bons de la 1ere campagne d'autofinancement La Ruche
Lila Djouhri, propriétaire de la friperie Mystick et les bons de la 1ere campagne d’autofinancement La Ruche (Photo Leila Fayet – JDV)

Les yeux doux posés sur sa cliente, Lila Djouhri, propriétaire de Mystic, sur la Promenade Fleury, échange quelques propos chaleureux. Cette ancienne professeure de musique sait écouter.  La friperie est vite devenue un havre de paix en ces temps difficiles. Journaldesvoisins.com l’a rencontrée dans le cadre de la campagne La Ruche.

 

« Cette année, je n’ai pas pu participer. Je le regrette. Je pense que je n’ai pas reçu de courriel ou bien, je ne l’ai pas vu. C’est dommage. Quelques clientes avaient acheté des bons lors de la dernière campagne. […] S’il y en a une autre, je m’inscrirai, » annonce Mme Djouhri.

Facile, maître mot de la campagne

Tous les commerçants s’accordent pour dire que la campagne est un succès. C’est très simple. Quelques courriels suffisent pour s’inscrire. Le chèque des bons est envoyé très rapidement.

« Nos clients peuvent utiliser leur bon en plusieurs fois. Tous les bons achetés par les clients, qu’ils les utilisent ou pas, nous ont déjà été payés par chèque. C’est vraiment simple et facile » explique Angeline Charron, gérante de l’Escale Verte.

 



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