Les grands-parents et les arrière-grands-parents n’auront pas de visiteurs –ou si peu– au cours des prochains jours et s’ennuieront certainement des tout-petits (Illustration: Claire Obscure) Illustration de la une: (Claire Obscure).

Le gouvernement Legault a annoncé dimanche diverses mesures visant à limiter la propagation de la COVID-19 au sein de la population québécoise. Parmi toutes ces contraintes, le gouvernement demandait notamment aux personnes âgées de 70 ans et plus de limiter leurs sorties à leur minimum, leur groupe d’âge en montant étant particulièrement vulnérable.

Dans Ahuntsic-Cartierville, qui compte de nombreux aînés, plusieurs citoyens se retrouvent concernés par cette décision puisque environ 15% de la population du territoire entre dans cette catégorie d’âge.

À cette mesure s’ajoute notamment l’arrêt temporaire des visites personnelles dans les résidences et différents milieux de vie.

Qu’ils y vivent ou y travaillent, les aînés d’Ahuntsic-Cartierville verront leur quotidien quelque peu chamboulé dans les prochains jours. Une situation désolante, mais qu’ils comprennent, pour la plupart d’entre eux.

Une réaction calme

Si la situation peut être vue comme stressante, trois aînés joints par votre média semblent avoir accepté ces restrictions. Ils reconnaissent la nécessité de telles demandes et s’inclineront, à différents niveaux, à la demande du gouvernement.

En règle générale, la mesure a été acceptée calmement par les trois citoyens que le JDV a interviewés.

Pour André Vaillancourt,  l’implantation de mesures proactives, bien qu’agaçantes, aura pour effet de limiter les inconvénients futurs. Il voit dans ses restrictions un moyen de faire sa part pour le bien commun. Il entend par ailleurs poursuivre ses habitudes en concordance avec les demandes du gouvernement.

Si certains entendent bien limiter leurs sorties, d’autres soulignent qu’ils poursuivront leurs activités essentielles, mais limiteront les contacts.

C’est le cas de Claire Noël qui entend bien aller faire ses courses tant qu’il lui sera possible de le faire. Si elle ne se confine pas à l’isolement complet, elle assure qu’elle prendra toutes les précautions possibles pour limiter au maximum ses interactions.

Aline Morin-Dupont, résidante de la résidence des Deux Aires, profitera quant à elle d’un réseau avec ses enfants, réseau qui lui permettra de passer tranquillement à travers la crise. Cet épisode lui rappelle notamment sa propre jeunesse, quand sa mère lui parlait de la grippe espagnole qui avait frappé le monde il y a un peu plus de 100 ans.

Des solutions diverses

Les trois citoyens ne pensent pas que cette période en sera une d’ennui.

M. Vaillancourt soulignait qu’il poursuivrait ses habitudes, lui qui travaille toujours dans son domaine. S’il entend garder son calme dans la situation, il rappelle que les personnes âgées ont connu le verglas et connaissent le scénario actuel.

Mme Morin-Dupont entend bien s’occuper grâce à ces deux passe-temps: « la couture et du piano», a-t-elle confiée au représentant de votre média. Si les visites sont annulées, le piano des Deux Aires, lui, sera toujours disponible pour lui permettre de faire rayonner la musique dans la résidence, outre celui dont elle dispose dans son propre logis.

Mme Noël est confiante et continuera à s’occuper comme elle le faisait avant d’être limitée dans ses mouvements.  Elle insiste toutefois sur le fait qu’elle fera preuve de prudence.

« Je pense que ça va faire du bien […] de ralentir», souligne-t-elle. Quand on a de l’imagination, on se trouve quelque chose pour se divertir», dit-elle, philosophe.

 

Une pensée pour les autres

S’ils disposent tous trois d’une solution et si leur situation est loin d’être complexe, un point commun revient chez chacune des trois personnes questionnées pour les fins de cet article: le souci des personnes vivant déjà des situations d’isolement dont le quotidien sera le plus touché.

En effet, ces nouvelles mesures renforceront encore plus l’isolement de certains. En effet, si les sorties doivent être limitées, les visites ont étés annulées, ainsi que plusieurs activités dans Ahuntsic-Cartierville.

«C’est dommage», se désole Mme Morin-Dupont qui souligne qu’elle se considère chanceuse dans des situations pareilles d’avoir ses proches pour la soutenir.



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