Au cours de l’été, une certaine panique s’était installée au sein de l’arrondissement. Plusieurs incidents impliquant des coyotes avaient eu lieu dans les territoires d’Ahuntsic-Cartierville et de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. La ville accompagnée des agents de la Faune avait pris plusieurs actions pour rassurer la population et assurer sa sécurité. Malgré ces mesures, le coyote est toujours présent dans l’arrondissement, et la prudence, toujours de mise. À ce sujet, l’arrondissement a d’ailleurs créé et mis en ligne un peu d’information avec un lien Web directement sur sa page d’accueil.
Dès le début du mois de juin, une résidante de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension avait partagé sur le Web un incident avec un coyote survenu dans le parc Jean-Rivard. Plus tard, au cours de l’été, plusieurs signalements d’attaques avaient été notés au sein de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville. Le Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFPP) avait alors confirmé trois attaques au sein de l’arrondissement.
Des coyotes capturés
Afin d’assurer la sécurité des résidants des secteurs dans lesquels se sont déroulés les incidents, la Ville-Centre avait requis les services d’un trappeur. Plusieurs pièges avaient été installés à des endroits stratégiques.
À la suite de cette opération, un total de 12 coyotes ont été capturés. Sept d’entre eux ont été remis en liberté dans la nature alors que les cinq autres sont morts. Au moins deux de ceux-ci ont dû être euthanasiés à cause de leur état de santé et trois coyotes sont morts à cause du piégeage.
« C’est le MFFP qui évalue l’état de santé des coyotes capturés et qui prend la décision de les relocaliser ou non », indique Mme de Repentigny, chargée des communication à la ville de Montréal.
Rappelons aussi que deux coyotes avaient déjà été « éliminés », au cours de l’été, par un agent de la faune et un agent du SPVM. Leur comportement ayant été jugé trop agressif, il a été considéré plus prudent de ne pas les relocaliser.
Quant aux coyotes capturés toujours en vie, ceux-ci ont été relocalisés en Montérégie souligne Sylvain Carrier, relationniste de presse au Ministère des Forêts, de la faune et des parcs.
Après trois semaines, l’opération s’est terminée.
« Le mandat du trappeur embauché par la Ville de Montréal à la demande du MFFP a pris fin le 25 août», souligne Anik de Repentigny.
Toutefois, la zone n’est pas encore totalement sécuritaire. TVA nouvelles rapportait il y a quelques jours qu’un coyote avait tué un chihuahua dans le secteur même où étaient installés les pièges durant le mois d’août. Une nouvelle confirmée par le MFFP à journaldesvoisins.com. Ce récent événement pourrait donc contribuer au retour des trappeurs dans le secteur.
Des coyotes dérangés
Même si certains accidents ont eu lieu au sein de l’arrondissement, aucun des coyotes capturés ne l’a toutefois été au sein du territoire d’Ahuntsic-Cartierville. En effet, le trappage s’est uniquement déroulé dans l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-parc-extension. Selon Radio-Canada, c’est plus précisément au parc Frédérick-Back que ces captures ont eu lieu, une affirmation confirmée par M. Carrier.
Comme l’avait indiqué journaldesvoisins.com début août, le parc côtoie le complexe environnemental Saint-Michel qui est déjà connu pour abriter un ou plusieurs terriers de coyotes. Tout ce terrain était auparavant la carrière Miron, devenue par la suite un dépotoir à ciel ouvert, puis transformé en parc urbain et en complexe environnemental. Il est donc fort possible que le déplacement des coyotes soit dû à ces changements, une idée soutenue par plusieurs internautes.
Des coyotes bienvenus?
Pour l’instant, aucun changement de cap de la part de la Ville-Centre.
« Il est entendu que la priorité de la Ville demeure la sécurité des citoyens », rappel Anik de Repentigny.
Mais, malgré les quelques incidents impliquant des coyotes, pas question de les chasser de l’île puisqu’ils ne constituent pas, pour l’instant, un problème à Montréal.
En effet, et comme le répètent depuis plusieurs mois les responsables de la Ville, le coyote ne représente qu’une faible menace pour la population.
« N’oublions pas que les études et projets de recherche confirment que le risque que le coyote représente pour la sécurité de la population est extrêmement faible. […] la présence d’animaux sauvages, comme les coyotes, est un signe de bonne santé des écosystèmes. Le GPVMR privilégie la cohabitation avec la faune urbaine et continuera de le faire », précise la chargée des communications.
De plus, le coyote est encore peu présent sur l’île de Montréal. Selon la SPCA, seulement une centaine de spécimen seraient présents dans la métropole et leur interaction avec le public est encore très faible.
Selon M. Carrier, les agents de la faune reçoivent deux à trois signalements par jour de la part de la population. « Il ne s’agit pas à chaque fois d’un nouvel événement ou d’un nouveau coyote, c’est le même qui est signalé par plusieurs personnes », précis M. Carrier. De plus, ces signalements n’ont pas toujours lieu dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.
Enfin, le coyote ne représente pas un problème de santé publique. En effet, plusieurs résidants s’inquiétaient, lors d’une précédente publication de journaldesvoisins.com, du danger de la rage chez les coyotes agressifs. Toutefois, ce risque est presque nul selon M. Carrier.
«Comme tout mammifère, incluant l’humain, le coyote peut être atteint de la rage. Par contre, sur l’Île de Montréal, considérant le risque faible de rage terrestre, il est peu probable que ce soit la rage qui puisse expliquer les comportements d’attaque observés au cours des dernières semaines chez certains coyotes ayant colonisé l’île», précise-t-il.
Rester prudent
Afin de s’assurer que le public qui fréquente les lieux abritant des coyotes soit averti de leur présence, la Ville de Montréal avait déjà mis en place certaines mesures préventives à la suite à des précédents incidents.
C’était l’une des critiques soulevées par certains résidants dont Elsa, une résidante de l’arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, qui a été victime d’une attaque de coyote à la mi-juin, avait aussi souligné ce point lorsque journaldesvoisins.com l’a contactée à la suite de l’attaque dont elle avait été l’objet.
Certains panneaux sont aujourd’hui visibles aux entrées des parcs dans lesquels circulent ou pourraient circuler les coyotes. C’est notamment le cas du Parc du boisé de Saint-Sulpice et du parc Jean-Martucci en bordure desquels la Ville a installé des panneaux informatifs.
Avertir
La Ville-centre rappelle aussi aux citoyens qu’il est important de prévenir les autorités compétentes lorsque l’on rencontre un coyote, surtout si celui-ci se montre agressif.
« Le Service des grands parcs, du verdissement et du Mont-Royal (SGPVMR) recommande de son côté aux citoyens qui seraient témoins de la présence d’un coyote agressif de contacter le 911 en cas d’urgence ou SOS braconnage (1 800 463-2191) du MFFP», souligne Mme de Repentigny.
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