Coyote sur Prieur Ouest à l’automne 2017 (Photo : Courtoisie Johanne Latour)

Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le coyote est là pour rester. Voici le message qu’a présenté la Ville de Montréal lors d’une conférence de presse en début de semaine. Un plan d’intervention qui est encore en cours d’élaboration devrait permettre à la Ville de mettre en place des mesures pour faciliter la cohabitation entre l’animal et les Montréalais, notamment les résidants d’Ahuntsic-Cartierville.

C’est lors d’une conférence de presse au pavillon d’accueil du parcours Gouin qu’Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement et responsable du dossier du coyote, a présenté ce plan qui devrait permettre une meilleure gestion du coyote et, une diminution des interactions avec le canidé.

Un plan qui survient plus d’un an après les premières interactions plus ou moins malheureuses entre l’homme et l’animal.

Mme Thuillier a cependant rappelé que l’arrondissement et la Ville ne sont pas restés inactifs dans le dossier des coyotes.

Deux séances de trappage ont été organisées, des panneaux informatifs ont été installés dans les parcs et des séances d’informations auprès du public et auprès des écoliers de l’arrondissement ont été effectuées.

Inf0-Coyote

Dans un premier temps, la Ville de Montréal lance une ligne d’information sur le coyote. Les résidants pourront composer le 438-872-COYO (2696) entre 9h et  17h durant toute la semaine.

Mme Thuillier rappelle toutefois qu’en cas d’urgence ou de présence de coyote agressif, il faut continuer à appeler le 911.

C’est le Groupe Uni des Éducateurs-Naturalistes et Professionnels en Environnement (GUEPE) qui a reçu le mandat de gérer cette ligne. Les résidants sont invités à appeler lorsqu’ils voient un coyote qui dérange ou dont le comportement semble trop familier avec l’humain.

La Ville souhaite aussi poursuivre la formation de la population en matière de coyotes. GUEPE a aussi été mandaté afin de poursuivre la sensibilisation de la population. L’organisme sera aussi partie prenante dans la formation d’employés municipaux, et des sessions d’information seront offertes pour un public plus ciblé, dont des responsables de garderies.

Des séances de porte-à-porte sont aussi en préparation pour les résidences qui se situent dans des zones où le coyote a été aperçu.

Renforcer la crainte chez les coyotes

La Ville souhaiterait mettre en place divers mesures d’effarouchement du coyote. Le but de cette mesure d’effarouchement n’est pas de chasser le coyote de l’île de Montréal, mais comme l’a souligné Mme Thuillier, il est de rappeler au coyote que l’humain est une menace et qu’il est préférable de s’en tenir loin. Le coyote est un animal sauvage et doit le rester.

Dans un premier temps, une firme spécialisée sera aussi appelée à intervenir cet automne à l’aide de renforcements négatifs de diverses formes, à préciser ultérieurement. Ces campagnes seront d’une durée de sept jours consécutifs et d’une durée de quatre heures pour chaque intervention. Le gestionnaire de la faune se rendra dans une zone précise où la présence d’un coyote non-dangereux pose tout de même problème.

Par la suite, la population sera aussi sollicitée pour faire des campagnes citoyennes d’effarouchement. Ces personnes auront pour rôle de maintenir le travail d’effarouchement et s’assurer que le coyote ne revienne pas. Elles seront aussi formées pour faire des rapports d’incidents, leur travail ne consiste toutefois pas à chasser le coyote.

Les employés municipaux recevront eux aussi une formation si leur travail peut les mettre en présence de coyotes.

Ce genre de mesures est déjà pratiqué ailleurs en Amérique du nord et notamment à Vancouver. Dans son cas, la Ville de Montréal s’est inspirée de ce qui se fait dans la ville de Denver.

Contrôle et analyse

La Ville souhaiterait développer un plan de surveillance du coyote qui lui permettra de connaître davantage les habitudes de vie de l’animal sur l’île de Montréal.

Pour le moment, les informations dont dispose la ville sur le coyote sur le territoire sont peu nombreuses. En effet, le nombre de spécimens qui habitent à Montréal, mais aussi l’emplacement de leur niche sont inconnus. Une donnée manquante et pourtant cruciale pour élaborer une gestion adéquate du coyote.  La ligne d’information permettra de travailler sur une partie du problème, mais la Ville souhaiterait aller plus loin en marquant les coyotes. Les tenants et les aboutissants de ce projet ne sont pas encore finalisés.

Une méthode déjà élaborée à Denver où les autorités procèdent actuellement au marquage des coyotes à l’aide de GPS montés sur des colliers. Les autorités croient que ces colliers sont un moyen de pouvoir repérer les coyotes, leurs habitudes de déplacement, mais aussi leurs secteurs d’habitation.

Le plan de la Ville de Montréal fait aussi référence à une analyse génétique des coyotes capturés. Bien que cette partie du plan soit encore en construction, elle permettra d’en connaître d’avantage sur l’état de l’hybridation du coyote.

 

 



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