Clinique mobile de dépistage à l’école St-Paul-de-la-Croix (Photo : jdv – Philippe Rachiele)

Le nombre de cas d’infection à la COVID-19 continue de baisser et la situation semble s’améliorer à la prison de Bordeaux, selon les informations glanées ce vendredi de source officielle et à l’interne.

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’est félicitée en point de presse du fait que 70 cas sont maintenant répertoriés à l’établissement de détention de Montréal alors qu’il y en avait 77 il y a quelques jours, selon elle, en raison des mesures mises en place par les autorités socio-sanitaires.

« On a mis en place, en milieu de détention, des mesures préventives avec les partenaires de la santé publique et un faible pourcentage de gens sont infectés, notamment à Bordeaux, a indiqué celle qui est aussi la vice-première ministre du Québec. Oui, il y a de l’inquiétude, certains problèmes, mais on est pro-actif  avec la restriction des visites, les congés temporaires pour certains détenus, des activités tenues en gardant les bonnes distances et  du matériel de protection », a-t-elle mentionné lorsqu’elle a été questionnée en anglais au point de presse quasi-quotidien des autorités sous le coup de 13 heures.

La tension est devenue vive depuis quelques jours alors qu’un détenu âgé de 72 ans est mort de la COVID-19. Une enquête du coroner est en cours.

Des détenus mécontents ont provoqué divers incidents ici et là pour manifester leur mécontentent avec l’application de mesures restrictives pour éviter des éclosions : cuvette de toilette ayant été volontairement débordée, feu allumé à partir de piles de magazines,  etc.

Selon les données du ministère de la Santé (22 mai), on comptait 859 détenus à la «prison de Bordeaux»;  57  détenus sont présentement atteints de la maladie à coronavirus (moins que le chiffre avancé  par la ministre Guilbault) alors que près de 400 ont subi un test.

En tout, 93 détenus ont été infectés, mais 36 sont guéris.

Des membres du personnel ont aussi été infectés par le virus. Certains sont en congé de maladie, mais d’autres sont guéris.

Joint par journaldesvoisins.com, l’ami d’un détenu incarcéré a confirmé une «légère» amélioration à l’intérieur des murs.

« Ça semble confirmer la tendance, moins de cas, car il y a eu des guérisons a indiqué  Jean-Louis Nguyen. Mais il y en a encore des gens confinés 24 heures sur 24 heures (ceux avec la COVID), avec peu d’accès pour pouvoir téléphoner, et c’est difficile de voir le personnel médical pour obtenir une prescription », a-t-il relevé.

Présentement, selon lui, une compagnie est en train de désinfecter un secteur afin de rendre disponible un secteur plus large.

Aussi, un document circule afin d’avoir les autorisations pour que détenus et prévenus puissent être dans un même secteur.

À l’instar de la Ligue des droits et libertés, M. Nguyen souhaite que le Québec emboîte le pas à l’Ontario qui a réduit de près de 50%, dit-on, sa population carcérale afin d’éviter la propagation de la COVID dans les établissements de détention.

M. Nguyen affirme que ceux qui sont confinés n’ont que de l’eau froide et que certains n’ont pas pu prendre de douche depuis deux ou trois semaines, sans compter les interruptions de service d’eau ou d’électricité.

« Souvent les toilettes ne fonctionnent qu’à moitié, il y a  eu des coupures d’eau, ce qui fait qu’un détenu sans ressource ne pouvant se payer une bouteille d’eau à la cantine est privé d’eau. Les autorités doivent faire plus.»

Cliniques de dépistage mobiles

Par ailleurs, des dizaines de personnes d’Ahuntsic ont fréquenté la clinique mobile (dans un autobus) qui s’est tenue mardi et mercredi à l’école St-Paul-de-la-Croix, dans Ahuntsic. Il y avait une file au début de l’opération à 10 h, mais la demande a vite baissé, selon une source sur place.

La mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville Émilie Thuillier, qui demeure tout près,  a effectué une visite des installations. Un  membre du bureau de circonscription de la députée de Maurice-Richard, Marie Montpetit, a fait de même.

Cas et décès par arrondissement ou villes liées à Montréal (22 mai 2020).
Source : Santé Montréal/Population
https://santemontreal.qc.ca/population/coronavirus-covid-19/

Voici la réponse fournie par le bureau des relations médias et des affaires publiques du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-NIM) au sujet de cette clinique et de sa fréquentation.

« Les chiffres sont par territoire. Il y a eu 140 dépistages dans une clinique mobile le 20 mai et 105 le 21 mai au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Nous avons également deux autres cliniques de dépistage sur notre territoire (Hôpital Rivière-des-Prairies et CLSC Montréal-Nord ».

Voici les infos pour la tenue de la clinique mobile sur notre territoire et un peu plus à l’est, à Montréal-Nord, dans les prochains jours.

  • Le samedi 23 mai 2020 entre 10 h et 16 h, au Complexe sportif Claude-Robillard, au 1000, avenue Émile-Journault.
  • Les dimanche 24 mai, lundi 25 mai et mardi 26 mai  entre 10 h et 16 h au Parc Ottawa, face au 3418, rue Fleury Est (coin Lausanne, quelques rues à l’est du boulevard St-Michel))

Les autorités socio-sanitaires mentionnent que vous  devez répondre aux critères suivants pour vous faire dépister.

Vous avez des symptômes qui s’apparentent à ceux de :

  • la grippe
  • OU la gastro
  • OU la COVID-19 (fièvre, toux, difficulté à respirer)
  • Vous êtes asymptomatique, mais avez eu des contacts étroits avec une personne ayant reçu un diagnostic de COVID-19.

Par ailleurs, il y a toujours la clinique sans rendez-vous du CLSC Montréal-Nord, ouverte du  lundi au vendredi de 10 à 18 heures au 11 441, boulevard Lacordaire (tentes dans le stationnement à l’avant du CLSC). Et celle avec rendez-vous face à l’Hôpital Rivière-des-Prairies.

Données – différences

Enfin, dans le dossier des cas de COVID en milieux fermés comme les CHSLD ou résidences pour aînés, des changements sont à venir pour avoir un meilleur portrait de la situation.

Comme d’autres médias, nous constatons des écarts entre les tableaux fournis par le ministère de la Santé et des services sociaux (pourtant refaits il y a deux semaines) et ceux que l’on trouve dans le bulletin quotidien de notre CIUSSS (Le Nordet) envoyé aux membres du personnel.

Par exemple, pour le CHLSD Laurendeau, on parlait en moyenne d’une quinzaine de cas cette semaine dans l’établissement du boulevard Gouin durement touché par la COVID (avec plus de 80 décès)  alors que le Nordet parlait d’une cinquantaine.

« Les problèmes proviennent du changement de système de collecte des données, a signalé la direction du CIUSSS. Les responsables de la collecte des données travaillent à régler la situation. Chaque région est mise à contribution pour identifier les erreurs quotidiennes et les corriger dans le système pour transmission au ministère. Il est important de se fier aux chiffres disponibles dans le tableau du ministère afin de s’assurer d’avoir les bons comparatifs », a-t-on ajouté.

Pour le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, on a jusqu’ici 5 820 cas, soit le quart des cas dans les cinq CIUSSS de l’île.

Pour l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, nous sommes les troisièmes «en tête» avec 1925 cas ou 1433,9 cas par 100 000 de population. Notre voisin de l’Est, Montréal-Nord, est premier avec 2 184 cas ou  2 592,8 cas par 100 000 habitants.

 

 



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