Eglise La Visitation, localisée dans le district du Sault-au-Récollet

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Les travaux de mise à jour nécessaires à la célèbre église historique de la Visitation du Sault-au-Récollet, bâtie au milieu du XVIIIe siècle, commenceront sous peu.

Mais la facture totale pour l’ensemble des travaux dans le vaste projet de restauration sera plus salée, environ 50 000 $ de plus que prévu (cinq pour cent), a confirmé la marguillère Francine Legrand, en entrevue au journaldesvoisins.com, cette semaine. Pour le tout, l’estimation touchant les travaux était d’environ un million de dollars au début de l’année mais il faut maintenant ajouter quelques dizaines de milliers de dollars alors que tout augmente.

Les travaux vont permettre de revamper le lieu de culte situé sur le boulevard Gouin à un jet de pierre du pont Papineau. On doit d’abord s’assurer de mettre à jour des éléments sur le toit afin d’éviter que l’eau et la neige  qui s’infiltrent, augmentent le taux d’humidité et endommagent davantage la toiture. Ce sera fait d’ici la fin de l’année.

Pour cette année, l’accent sera mis sur les chatières du toit alors qu’une subvention obtenue de Québec, environ 42000 $, permettra de régler les problèmes. «Les chatières sont de petites grilles de formes triangulaires réparties sur la toiture; elles seront remplacées, a expliqué Émilie Miskdjian, responsable des communication à l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, qui suit le dossier de près. Une partie du revêtement de la toiture sera enlevée et remise en place pour l’installation d’une membrane.  Il s’agit de travaux d’entretien qui permettront de maintenir la qualité du bâti et de prolonger sa vie», a-t-el

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Exemple de travaux à corriger à l’intérieur de l’église de la Visitation (Photo : Archives jdv)

le ajouté.

«Tous les permis ont été obtenus et  l’appel d’offres a été lancée le 17 octobre avec obligation pour les soumissionnaires de réaliser les travaux avant la fin de 2016 », a indiqué Mme Le Grand. Plus tard, l’an prochain, a ajouté la marguillère, on procédera au nettoyage et à la restauration des surfaces des éléments sculptés, des plafonds et des murs. Puis suivront les bancs de l’église et les œuvres d’art qui s’y trouvent.

Bref, on estime que l’ensemble du projet devrait coûter 1075350 $. Québec devrait libérer une somme de  860 280$ pour financer les travaux alors que le montant assumé par la Fabrique de la paroisse sera de  215 070 $, somme qui sera recueillie dans le cadre de la campagne de financement en cours.

Conséquences de l’incendie

L’incendie du début de l’année survenu dans la salle paroissiale, à cause d’un thermostat défectueux, a changé la donne. Comme l’a rappelé Mme Legrand, les pompiers avaient découvert dans leur intervention un muret «caché» derrière la salle paroissiale de même que des vitraux.

«Tant qu’à refaire la salle, valait mieux la remettre au goût du jour (panneaux de gypse à l’épreuve du feu,  luminaires modernes, etc.), question de mettre de la valeur à la salle, pour les funérailles et les mariages», aux dires de Mme LeGrand. L’inspection a aussi permis de constater que, non pas deux, mais toutes les solives sont fissurées et qu’elles ont besoin d’être consolidées. Bref, un  ajout monétaire de 50 000$ est nécessaire si l’on veut bien faire les choses, et pour longtemps.

En mode financement

Le gouvernement québécois, via l’un de ses programmes, fournira donc les quatre cinquièmes des montants requis, le reste devant venir de la paroisse et de la campagne de financement qui bat son plein. Jusqu’ici, de préciser la marguillère, près de 170 000 $ ont été amassés sur un objectif de 215 000 $.

Plusieurs événements sont organisés pour assurer la partie du financement assumée par la Fabrique. Ainsi, le samedi 12 novembre, le chansonnier québécois Michel Rivard livrera une prestation pour aider à amasser des fonds (billets à 40$ à l’avance et 50$ le soir de l’événement). La vente de 2000 calendriers à 15 $ et un tirage organisé par Terre sans frontières permettront aussi de recueillir des montants.

Rappel historique

Rappelons que l’église, du nom officiel église de la Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie, a été construite entre les années 1749 et 1751. Cent ans plus tard, la façade du bâtiment subissait un «lifting». Constituée de deux tours-clochers, en pierre de taille grise, la façade allie les influences des styles baroque et néoclassique.

Il s’agit d’un attrait pour le secteur, l’arrondissement, la ville et tout le Québec puisque c’est la plus vieille église catholique de l’île de Montréal classée immeuble patrimonial. Le bâtiment a été classé par le ministère de la Culture et des Communications en 1974. L’aire de protection dans le giron de l’église l’a été l’année suivante.

 

 



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