Native des Cantons-de-l’Est, Diane Bolduc se passionne pour la transmission du patrimoine par le biais de la généalogie, de l’écriture et de la chanson traditionnelle.
En 2018, Diane et Paul, son conjoint, reçoivent une invitation qu’ils ne sauraient refuser: venir habiter au-dessus de leur fille, nouvellement propriétaire d’une maison presque centenaire, sur le magnifique boulevard Gouin, dans le Sault-au-Récollet à Ahuntsic. Ils y aménagent en novembre 2019.
Maison centenaire en 2024
Curieuse de savoir qui avait habité ces lieux avant eux, Diane amorce une fouille intensive auprès de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), des archives de Montréal, de Généalogie Québec, des registres fonciers et de la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC), pour laquelle elle fut membre du conseil d’administration, de 2020 à 2022.
Son minutieux travail de recherche lui révèle que le premier propriétaire, David Giroux, était entrepreneur et briquetier. Travailleur infatigable, il a érigé quelques maisons voisines de la sienne, toutes en briques rouges. La «détective du passé» en a profité pour retracer l’histoire de ces demeures et a tenté de recréer leur style de vie, de 1924 à 1934. Elle prépare d’ailleurs un panneau d’interprétation et un fascicule pour souligner, en 2024, l’année du centenaire.
Depuis sa construction, cet immeuble imposant a endossé plusieurs vocations: maison familiale, maison de retraite pour personnes âgées, maison de chambres pour personnes seules, maison pour touristes avertis et désormais maison intergénérationnelle.
Histoire familiale
La jeune septuagénaire a eu d’autres occasions de remonter dans le passé. Il y a quelques années, alors qu’elle apprenait que son frère était atteint d’un cancer, Diane a commencé à lui écrire des chroniques sur leur enfance, «pour lui changer les idées, le faire sourire», évoque-t-elle.
«Au fil des mots, des semaines et des saisons, j’ai voyagé sur les sentiers de ma mémoire», écrit-elle joliment dans le livre Pousse pousse la vie. Car à la demande de ses proches touchés par son talent de conteuse, Diane a publié ses chroniques en 2010.
Plus récemment, elle a produit un document étoffé pour son petit-fils Odilon. «Ma fille lui a donné le prénom de mon grand-père, déclare-t-elle avec émotion. J’ai souhaité lui transmettre l’histoire des six générations qui ont précédé son arrivée en ce monde.
Sous forme de Lettres à Odilon, j’ai regroupé l’essentiel des recherches familiales débutées depuis plus de 50 ans… On y trouve des contrats notariés, des photos, des anecdotes, telles les pièces d’une courtepointe truffée de faits vécus, cousues une à une avec un fil de soie ténu, le fil du temps.»
Ayant suivi des cours de paléographie à la Société généalogique canadienne-française, elle s’applique à déchiffrer l’écriture ancienne. D’ailleurs, «au lieu de faire du casse-tête!», elle fait la saisie de données pour la Société de généalogie des Cantons-de-l’Est.
«À ce jour, j’ai transcrit plus de 30 000 actes de baptêmes, mariages et sépultures, à partir de différents registres paroissiaux», lance Diane Bolduc.
Depuis peu, des ateliers d’écriture avec July Giguère, romancière et poète, la tiennent fort occupée, entre deux chansons, son rôle de mamie d’Odilon et ses saisies de données.
Autre loisir, Diane et Paul chantent des airs traditionnels québécois depuis plus de 40 ans! Ils devaient d’ailleurs se produire le 21 mars 2020 à la Maison de la culture Ahuntsic, «mais le spectacle a été annulé, en raison de la COVID-19…», se rappelle-t-elle.
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