C’est le 29 juin dernier que l’artiste ahuntsicoise Djély Tapa s’est vu annoncer, de manière virtuelle, qu’elle remportait le prix Juno du meilleur album canadien de l’année dans la catégorie World Music pour son premier album solo, Barokan, sous l’étiquette Disques Nuits d’Afrique.

Plusieurs d’entre vous la connaissent déjà en raison de son grand talent et pour ses nombreuses prestations à la Maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville.

Pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec son nom, Djély Tapa ou Sountougoumba Diarra de son vrai nom, est une artiste dont les succès s’enchainent pour celle qui fut nommée Révélation Radio-Canada en musique du monde en 2019-2020.

Dès le début de sa carrière, Djély Tapa a tissé un lien privilégié avec le public d’Ahuntsic-Cartierville.

Celle qui est arrivée à Ahuntsic en 2014 dit qu’elle a eu un accueil chaleureux dans ce magnifique quartier de Montréal.

« Je m’y sens chez moi. J’y trouve une famille », déclare cette dernière, en entrevue avec le JDV. « La Maison de la culture d’Ahuntsic-Cartierville, par exemple, m’a soutenu dans toutes les étapes de ma vie professionnelle. »

Son premier album solo, Barokan, présente le récit de son aventure. C’est l’union entre la culture africaine et la culture québécoise.

« C’est un mélange de qui je suis, de mes ancêtres, de mon héritage et de mon expérience », explique-t-elle.

Gardienne de la culture

Étant issue d’une famille de grands griots et griottes, Djély Tapa nous explique son rôle social de gardienne de la culture.

« Une griotte, c’est une gardienne de la culture. C’est aussi une historienne. Dans le temps où l’histoire n’était pas écrite, les griots et les griottes servaient à conserver et à transmettre l’histoire de génération en génération à travers la musique, les comptes et les chants », raconte cette dernière.

Son album est donc une opportunité, pour elle, de passer un message important.

« L’album véhicule un message d’estime de soi, surtout du côté féminin et plus particulièrement du côté de la femme noire. Il faut se donner le droit de s’évader, de rêver, de voyager et de se laisser aller, défend-elle. C’est le moment de laisser tomber les barrières. Laisser tomber les barrières de l’âge, les barrières de couleurs, les barrières de forces et les barrières monétaires afin de simplement se laisser aller. »

Celle qui chante depuis sa tendre enfance rappelle que « la vie, on doit la vivre simplement ».

En entrevue avec journaldesvoisins.com, l’agente culturelle de la Maison de la culture, Liette Gauthier, n’avait que de beaux mots pour parler de cette artiste en croissance.

« Les gens l’adorent! Je ne suis aucunement surprise qu’elle remporte ce prix Juno. La qualité de sa musique est indéniable. Même chose lorsqu’elle fut nommée Révélation Radio-Canada, j’étais certaine qu’elle allait l’avoir », déclare Mme Gauthier.

« Nous la soutenons depuis le tout début, et elle nous rend toujours la pareille, raconte l’agente culturelle. C’est une histoire d’amour entre elle et le public de l’arrondissement. »

Crédit photo : Productions Nuits d’Afrique



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