EspaceTrad est l’un des hauts lieux de la musique traditionnelle (ou trad) au Québec. Ses responsables affichent leur fierté quant à la contribution de cet organisme à l’animation de la vie culturelle d’Ahuntsic-Cartierville et de tout Montréal. Ils nourrissent un optimisme fondé concernant le bel avenir de la musique trad.
D’emblée, ils se réjouissent de l’engouement grandissant pour le Festival Trad de Montréal, à la fin août. Il a enregistré cette année un record à la billetterie, dont les entrées ont dépassé les 60 % du revenu total.
«La musique trad n’est pas seulement pour les partys de Noël et les cabanes à sucre», dit Caroline Bensalha, codirectrice générale. Celle-ci avoue qu’elle-même s’était jointe à EspaceTrad en 2020 avec des a priori sur cet art. Elle raconte comment ses a priori ont été vite dissipés en constatant l’agréable vivacité de la musique traditionnelle.
Diversifier les activités
Cette diplômée en gestion de projets culturels, d’origine franco-tunisienne, apporte son expérience professionnelle acquise au sein de plusieurs compagnies artistiques et culturelles en France et au Québec. Ce bagage lui sert à contribuer à la diversification des activités d’EspaceTrad.
«L’engouement des jeunes pour la musique trad au Québec m’a vraiment étonné. C’est d’ailleurs l’une des raisons de mon installation à Montréal», affirme, de son côté, Alex Thumm, codirecteur général d’origine allemande, qui a grandi en Saskatchewan. Ce jeune passionné de musique traditionnelle a intégré EspaceTrad en janvier 2023. Il exprime sa joie de voir des groupes de musique trad composés de jeunes de 25-30 ans.
«Certes, il y a une forte relève pour ce genre de musique», remarque ce diplômé en études urbaines, fort d’une expérience en gestion de projets acquise auprès de plusieurs organismes dans l’Ouest canadien.
«L’apport de notre équipe à la direction d’EspaceTrad est justement de contribuer à faire tomber les stéréotypes sur ce genre de musique auprès du grand public», indique Caroline. Parmi les priorités actuelles de son équipe, elle mentionne la mise sur pied de programmes de médiation culturelle destinés aux enfants et aux jeunes, entre autres grâce aux projets de l’École des arts de la veillée.
Ouverture, inclusion
Mettre l’accent sur la parité pour faire plus de place aux femmes et donner plus de visibilité aux jeunes artistes sont parmi les grands axes de la direction actuelle d’EspaceTrad. Les codirecteurs soulignent la nécessité de la diversification des sources de financement de cet organisme, dont le tiers du budget provient des bailleurs de fonds publics. Ils mentionnent la volonté qui motive leur équipe de s’enraciner davantage dans le quartier par des collaborations avec les organismes communautaires et des partenariats avec les commerçants de la rue Fleury.
«La sociodémographie du quartier reflète parfaitement les publics de tous âges et toutes origines qu’on veut rejoindre, affirment Caroline et Alex. Dans la musique traditionnelle, il y a toujours un dénominateur commun à toutes les traditions ethnoculturelles. Établir des ponts entre les cultures, c’est ce que nous tenons à mettre en lumière dans nos différentes activités au cours de l’année: les veillées de danse, les ateliers et sessions de formation, les vendredis TRadlib, les camps Danse-Neige ailleurs au Québec, etc.» (NDLR: et aussi la Fête nationale du Québec célébrée le 23 juin au parc Ahuntsic, en face des bureaux d’EspaceTrad)
Ils ajoutent que la mission de l’équipe à la direction, qui se compose de membres de diverses origines, est de faire en sorte que la programmation soit de plus en plus ouverte et inclusive. «Elle est, finalement, un peu universelle!» affirment-ils.
NDLR: les prochaines veillées d’Espace Trad auront lieu demain, samedi 16 décembre, et le samedi 6 janvier (sur le thème de la veillée du jour de l’An) à 19 h, au Centre du Plateau.
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