René Lévesque, alors qu’il était correspondant de guerre américain durant la Deuxième Guerre mondiale. On aperçoit en arrière-plan tableau noir et craies blanches, ces outils préférés outre la baguette et les cartes. De même, l’ancien écran de télé représente ce qu’il a utilisé pour informer les Québécois avec l’émission Point de mire, sur les ondes de Radio-Canada. (Création et montage: Samuel Lapierre)

C’est avec un bout de craie blanche, un très ordinaire tableau noir, ou encore parfois une humble baguette de bois, une carte du Québec ou du monde, qu’il a formé toute une génération de Québécois. Pédagogue par excellence, il leur a appris à «digérer» la politique internationale et l’actualité politique en général. Cela se passait à l’émission Point de mire sur les ondes de Radio-Canada entre le 7 octobre 1956 et le 30 juin 1959. Autant dire un bail, pour les plus jeunes qui nous lisent…

«Il», c’était René Lévesque, feu le premier ministre du Québec de 1976 à 1985, alors journaliste, un vulgarisateur-né en information, s’il en est. Avant de devenir animateur de l’émission Point de mire, il fut correspondant de guerre durant la Deuxième Guerre mondiale.

Tout pour informer!

René Lévesque travaillait pour la radio de Radio-Canada, CBV, à Québec, quand la guerre s’est déclenchée en Europe. Il aurait voulu devenir correspondant pour Radio-Canada outre-mer  afin de couvrir les hostilités et d’en rendre compte ici, mais l’équipe de la radio d’État était complète.

Qu’à cela ne tienne! L’homme peu commun a contourné le problème en devenant correspondant pour l’organisme Office of War Information, un outil de propagande américain destiné aux Alliés.

Si la maxime «Être informé, c’est être libre!» n’est pas de son cru, il a eu à tout le moins le mérite de l’avoir dit et redit en espérant qu’elle ferait école au Québec.

Ayant couvert la guerre et ces horreurs (il a notamment assisté à la libération du camp de Dachau, en 1945) il en connaissait le prix.

Informer, une mission chère au JDV

Le journaliste René Lévesque savait aussi que son travail n’était pas vain alors qu’il transmettait l’information à ceux et celles qui, en Amérique du Nord, vivaient loin des lieux déchirés par le conflit.

En cette journée mondiale de la liberté de la presse, souhaitons-nous d’être toujours bien informés et d’être libres!

Pour l’instant, la pandémie restreint nos libertés, comme celles de se rassembler, mais nous permet en revanche de nous renseigner énormément et de lire beaucoup! La désinformation nous guette toutefois, particulièrement sur les réseaux sociaux; en être conscient est déjà beaucoup.

Cette année, en temps de pandémie, l’UNESCO a lancé cette thématique pour la Journée du 3 mai: « Sans crainte ni complaisance».

Journaldesvoisins.com veut contribuer, par ses modestes moyens, à cette mission qui nous est si chère: bien informer nos lecteurs et lectrices, sans crainte ni complaisance!

Vive la presse libre!

Pour en savoir plus sur la #JournéeDeLaLiberteDeLaPresse, cliquez ici.

Avec la collaboration de Samuel Lapierre



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Paquin, Benoît
Paquin, Benoît
1 Mois

Je viens de croiser votre article en cherchant des citations de René Lévesque. J’aurais aimé qu’il soit des nôtres en particulier durant la covid, avec ses lockdowns, l’obligation vaccinale, le passeport vaccinal, l’intervention militaire et le gel de comptes bancaires pour mettre fin à la manifestation des camionneurs, la censure de ceux et celles qui posent des questions, et surtout, le naratif officiel répété à outrance par les médias de masse. Lire beaucoup ne nous renseigne guère si on s’en tient toujours aux mêmes sources, c’est d’ailleurs un principe méthodologique en recherche que de diversifier ses sources. Je pense que Lévesque, aujourd’hui, ne négligerait pas de lire des journalistes indépendants sur Substack, il ne serait pas uniquement abonné à CNN mais également à Fox News, il aurait ”brassé la cage” et n’aurait pas tombé dans l’aplaventrisme qu’il dénoncait avec vigueur.

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