Grive à joues grises (Photo : Jean Poitras, JDV)
Grive à joues grises – photo: J. Poitras

(Grey-cheeked Trush)           (Catharus minimus)

Le chant flûté des grives entendu lors d’une randonnée dans les bois a un effet relaxant et enchanteur. Celui de la Grive à joue grises ne fait pas exception, bien qu’il soit moins susurré et plus saccadé au début que celui de la Grive des bois ou celui de la Grive fauve.

Description

C’est un oiseau de 18 cm de longueur, avec un dos  d’un vert fauve uniforme, une poitrine blanchâtre avec des taches foncées et un ventre blanc. Sur les flancs, on note une coloration d’un brun grisâtre. La tête permet de distinguer la Grive à joues grises de la Grive à dos olive.

Tout d’abord, le cercle oculaire est moins prononcé, souvent incomplet et plus accentué à l’arrière chez la Grive à joues grises que chez sa cousine à dos olive. De plus, la zone des joues est mieux délimitée et de teinte grisâtre, bien que l’éclairage puisse parfois compliquer l’identification sur ce point qui lui a pourtant valu son nom.

Comme pour la plupart des grives, les pattes sont roses. Une mandibule inférieure jaune à la base et noire à l’extrémité complète la description.

Comportement

Grive à joues grises – photo: J. Poitras

C’est un oiseau qui s’alimente principalement en fouillant dans les herbes et sous les feuilles, au sol, pour y trouver insectes et autres invertébrés. Il cueille parfois des graines ou des petits fruits dans les buissons.

Discrète et craintive, cette Grive n’est pas facile à observer bien qu’elle soit relativement abondante; sa prédilection pour les sous-bois ne facilite pas les choses pour les bipèdes à jumelles…

Son chant est une sorte de « tshi-tshi-triii-twriii-triii », fluté à la deuxième partie. Le mâle chante surtout le matin ou le soir pendant la période de nidification, ce qui fait qu’on a peu de chances de l’entendre ici.

Habitat et distribution

La Grive à joues grises niche dans des habitats principalement composées de conifères, au nord de la forêt boréale et dans la taïga.

Au Québec, on la trouve au nord d’une ligne qui part de la Baie-James et qui s’étire vers l’est jusqu’à la Basse Côte-Nord. La limite nord de ce territoire serait la limite des arbres, bien-que l’on manque de données à ce sujet.

Au Canada, on la retrouve aussi à Terre-Neuve, dans l’extrême nord de l’Ontario, du Manitoba, de la Saskatchewan, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, et aussi au Nunavut et au Yukon. L’Alaska et l’est de la Sibérie font aussi partie de son territoire de nidification.

Elle a une propension marquée pour les sous-bois denses et y installe son nid à une hauteur ne dépassant généralement pas les 2 m.

Les deux parent s’occupent des oisillons.

Grive à joues grises – photo: J. Poitras

Migration

Cette grive nous arrive tardivement au printemps, ne passant dans nos régions que vers la mi-mai ou le début juin.

Son couloir de migration se situe entre la vallée du Mississippi et la côte atlantique.

Elle refait le chemin inverse vers la fin d’août ou le début de septembre.

C’est durant ces deux périodes migratoires qu’on peut l’apercevoir dans Ahuntsic-Cartierville.

Les photos illustrant cette capsule ont été prises le 22 mai dernier et l’oiseau n’est resté que deux jours dans les environs de ma cour arrière.

Son aire d’hivernation est l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud.

Sous-espèces

Il y a deux sous-espèces avec des différences minimes; celle que l’on retrouve dans l’est du continent est la sous-espèce minimus tandis que celle qui niche plus à l’ouest est de type aliciae.

Une autre sous-espèce, bicknelli, est maintenant classée comme une espèce à part entière, la Grive de Bicknell. Celle-ci nicherait un peu plus au sud au Québec, dans les provinces maritimes et au nord des états de la Nouvelle-Angleterre. Son chant et son apparence seraient légèrement différents et elle serait un peu plus petite, mais l’identification sur le terrain demande une expertise qui dépasse les compétences de l’auteur de ces lignes.



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