L’arrondissement vient d’annoncer qu’il débloquera près de 3 M$ pour l’implantation d’arbres sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville. Une mesure qui lui permettra d’atteindre ses objectifs de verdissement.

Sans doute en réponse à de nombreuses critiques provenant des citoyens  sur la disparition de la canopée sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville, l’administration de l’arrondissement réplique en annonçant des investissements notables pour améliorer le couvert forestier malmené au cours des dernières années.

«L’arrondissement n’a pas réussi dans les dernières années à tenir ce rythme-là (NDLR: Un arbre planté pour un arbre coupé) parce qu’on a beaucoup abattu et  que l’administration précédente n’a pas donné les ressources nécessaires pour atteindre l’objectif», souligne Mme Thuillier

L’arrondissement plante près de 1000 arbres par année, un nombre bien au-dessus de sa capacité réelle qui est normalement de 330 arbres affirmait, Pierre Francoeur, agent technique général en horticulture et arboriculture à l’arrondissement, l’été dernier à jdv. Un rythme insoutenable avec les ressources actuelles.

«On avait [la ressource] pour 300, mais dès que l’on dépassait le 300 arbres, les gens ont rapidement été dépassés», maintient Mme Thuillier.

Les élus de l’arrondissement ont donc attribué un montant de 2 985 000 $ sur une période de trois ans afin de tenir la promesse « d’un arbre coupé, un arbre planté ».

«Ce que l’on vient faire avec le 3 M$ supplémentaire c’est de se donner les moyens de reprendre le contrôle sur la plantation d’arbres», affirme la mairesse de l’arrondissement.

Cette somme servira à mettre en place des contrats et à effectuer des embauches qui feront la différence sur le terrain. Elle visera aussi à prévoir adéquatement toutes les questions de logistique et de planifications inhérentes à la plantation d’arbres, dont les essences à planter, mais aussi à l’emplacement des futurs arbres.

Le montant pourrait toutefois être réévalué durant les trois prochaines années pour s’adapter aux besoins réels et en fonction des embauches et des contrats qui seront effectués.

Abattage, essouchement et arrosage

Deux contrats ont déjà été attribués dans le cadre de cette nouvelle « offensive » de verdissement. Un premier à l’entreprise Arboriculture de Beauce inc. pour l’abattage et l’essouchement – soit le fait d’enlever la souche de l’arbre. Ce présent contrat prévoit 475 abattages et 561 essouchements.

Près de 1000 arbres sont abattus annuellement que ce soit à cause de leur âge avancé, ou de l’agrile du frêne. Mais l’arrondissement accuse un retard important et près de 1550 doivent encore être abattus et essouchés dont 1000 qualifiés d’urgents par l’arrondissement. Ce retard repousse aussi les objectifs de plantation de l’arrondissement.

«Avant de planter un arbre, il faut essoucher. Ça, c’est un problème qu’on a en ce moment. Il y a des endroits où on ne peut pas planter parce que l’on n’a pas essouché», souligne Mme Thuillier qui précise que cette étape est bien souvent complexe selon l’arbre dont il est question. 

En plus du contrat de 432 961,36$ , l’arrondissement a aussi annoncé lundi soir un contrat de 740 378,56 $ accordé au « Groupe Nicky » pour des travaux d’arrosage divers, dont des arbres, et ce, pour une période de trois ans.

«Il ne faut pas juste planter l’arbre, il faut l’arroser pendant trois ans», souligne Mme Thuillier.

L’entretien de l’arbre permettra d’assurer qu’il soit en mesure de maturer suffisamment pour survivre et de ne pas devoir recommencer le travail par la suite

Citoyens peu conciliants

Étonnement, en plus des aléas naturels qui empêchent le développement normal de l’arbre et retardent donc le plan de verdissement de l’arrondissement, Ahuntsic-Cartierville doit aussi faire face au refus de quelques citoyens.

En effet, certains résidants compliquent parfois la plantation des arbres au sein de l’arrondissement en empêchant ou en sabotant les arbres plantés par la municipalité.

Que ce soit pour le simple fait d’avoir un arbre sur leur terrain ou parce qu’ils n’apprécient pas l’essence d’arbre planté, des résidants détruisent parfois la pousse qui vient tout juste d’être plantée par les employés municipaux.

Ces citoyens réfractaires aux arbres utilisent du sel, de l’eau de Javel, ou arrachent simplement le plant. Il est même arrivé que la police soit appelée en renfort pour protéger les employés municipaux qui se chargent du reverdissement.



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
0 Commentaires
Les plus vieux d'abord
Nouveau d'Abord Avec le plus de votes
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Vous pourriez aussi aimer ces articles

La clôture du parc Nicolas-Viel partiellement réparée huit ans plus tard

La clôture du parc Nicolas-Viel vient d’être partiellement réparée… huit ans après…

Des aides bienvenues pour les commerçants d’Henri-Bourassa

Depuis le 16 octobre dernier, les commerçants subissant les contrecoups des travaux…

Une jeune habitera gratuitement dans une résidence pour aînés

Le Quartier des générations de la Fondation Berthiaume-Du Tremblay recrute une étudiante…

Repenser sa consommation avec Simplitude

Cet article est tiré du numéro de la rentrée du Journal des voisins…