L’établissement secondaire privé, le Collège Regina Assumpta, situé sur Sauriol Est non loin de l’avenue Papineau, souhaite s’agrandir sous peu sur Papineau avec la construction d’une imposante annexe. Si le chantier est loin d’être commencé, une demande a toutefois été déposée à l’arrondissement pour l’obtention d’un permis en vue de la démolition des bâtiments existants sur Papineau dont le Collège s’est déjà porté acquéreur et pour l’obtention de dérogations nécessaires à la future construction. Cet agrandissement ne vise pas l’ajout de clientèle, mais servirait plutôt à mieux répondre aux besoins des élèves actuels, selon la demande déposée auprès de l’arrondissement.

Si vous circulez souvent sur l’avenue Papineau, entre le boulevard Henri-Bourassa et la rue Fleury, vous avez peut-être remarqué deux bâtiments vacants qui détonnent avec le décor du quartier.

Les terrains des adresses 9870-9872 et 9878-9880, avenue Papineau, ont été acquis par le Collège Regina Asumpta en 2018. Au rôle foncier de Montréal, ces bâtiments ont actuellement une valeur de plus d’un million de dollars. Ils abritaient auparavant deux commerces notamment, soit un studio de photo et une pâtisserie longtemps réputée dans le quartier, Aux Gougères. Cela fait toutefois un petit temps maintenant que les commerces ne sont plus actifs et que les locaux et les logements sont vacants.

«Le nouveau pavillon offrirait des locaux de travail et d’étude pour les élèves et comprendrait également des locaux voués aux technologies du multimédia ainsi qu’un centre de documentation», peut-on lire dans le sommaire décisionnel de la réunion du conseil du 11 mai.

Lors de la dernière réunion du conseil, Les élus ont approuvé un premier projet de résolution pour accepter la demande de l’institution scolaire en vue de l’obtention d’un permis de démolition des bâtiments achetés et pour déroger à plusieurs règlements nécessaires à la construction de l’annexe.

Approbation du Comité d’urbanisme

Le Comité d’urbanisme de l’arrondissement a été saisi de cette demande multiple et en a recommandé l’acceptation le 8 avril dernier. L’étape suivante consistait à saisir les élus du conseil d’arrondissement de la demande.

Pour autoriser la démolition, d’abord, et la construction, ensuite, l’arrondissement doit procéder selon la formule habituelle, c’est-à-dire par étapes.

Un premier projet de résolution doit être adopté, ce qui a été fait. Il doit y avoir ensuite publication d’un avis public pour la tenue d’une assemblée publique de consultation (ndlr:  sur le site de l’arrondissement et, accessoirement, sur le site du JDV au bénéfice de nos lecteurs).

Par la suite aura lieu ladite assemblée publique de consultation. Enfin, selon les résultats de cette assemblée, d’autres étapes suivront, notamment la possibilité pour les opposants au projet de faire signer un registre par les citoyens afin d’exiger la tenue d’un référendum. Dans le cas contraire, si aucun citoyen ne s’oppose au projet lors de la consultatyion publique, l’adoption des résolutions visant la démolition et les demandes de dérogation suivront leurs cours et seront adoptées en deuxième et troisième réunion du conseil.

On peut prendre connaissance de ces différentes étapes au sommaire décisionnel de l’ordre du jour, en page 56 du document.

Une fois les bâtiments sur Papineau démolis, la construction pourra procéder, mais il aura fallu pour ce faire que l’arrondissement passe outre à plusieurs règlements qui impliquent sept demandes de dérogations.

Elles concernent l’usage institutionnel, le mode d’implantation isolé au lieu de contigu,  la hauteur du bâtiment en mètres, la hauteur des constructions hors toit, les marges arrière et latérales minimales, les saillies dans une marge, et le nombre minimal d’arbres.

Pas plus de circulation

Cette annexe se retrouverait sur un axe majeur de circulation automobile. Que ce soit le matin ou le soir, le secteur est un passage obligé pour de nombreuses personnes travaillant à Montréal, mais vivant au nord de l’île.

Toutefois, selon le sommaire décisionnel joint à l’ordre du jour du conseil d’arrondissement du 11 mai, l’arrivée future de ce bâtiment ne devrait pas avoir d’impact sur le flot de circulation automobile.

Même si de nouveaux locaux seront construits sur cet emplacement, le document souligne qu’il n’y aura pas une hausse de circulation et qu’aucun élève n’entrerait par la rue Papineau.

La flèche en noir et blanc indique l’emplacement des futurs locaux du Collège qui remplacera les quatre adresses civiques inscrites dans la flèche blanche et rouge. (Source: Google Maps – Infographie: JDV)

En effet, ce bâtiment se situerait en bordure de l’établissement scolaire. Un accès sera donc possible entre les deux bâtiments sans devoir passer par l’avenue Papineau.

L’avenue Papineau est, depuis un moment déjà, le lieu de nombreux chantiers venant remplacer des habitations de style «plex» en tour à logements.

Pas de commentaire

Aucune date n’est encore prévue pour le début des travaux; ces derniers étant évidemment tributaires de l’octroi du permis, qui lui-même dépend de la suite des procédures usuelles après l’adoption du premier projet de résolution. Toutefois, Regina Assumpta dispose de 10 ans pour terminer les travaux.

Précisons que, outre la recommandation d’approbation du Comité d’urbanisme de l’arrondissement, le projet bénéficie également de la recommandation positive de la Direction du développement du territoire de l’arrondissement qui a émis un avis favorable aux élus concernant la démolition de l’immeuble existant et au projet de développement proposé pour les motifs suivants:

  • les bâtiments actuels n’ont pas de valeur patrimoniale et s’harmonisent peu, par leur volumétrie,avec le tissu urbain avoisinant ;
  • les matériaux de l’agrandissement sont de qualité et bien intégrés à l’environnement immédiat et avec la partie existante du collège ;
  • la volumétrie du nouveau pavillon s’intègre harmonieusement avec les bâtiments avoisinants de l’avenue Papineau.

Journaldesvoisins.com a tenté de joindre la direction du Collège, mais n’a pas eu de retour d’appel.

Avec la collaboration de Christiane Dupont



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JF Pothier
JF Pothier
3 Années

Nul doute qu’il y aura augmentation du nombre d’élèves… la demande est là et c’est rentable.
Cet organisme à but non-lucratif ne paie pas d’impôt et engrange bon an mal an une petite fortune, tant par les frais de scolarité que les activités para-scolaires. Afin de conserver son statut “d’organisme de charité” , l’institution doit réduire son actif monétaire. Un développement immobilier d’envergure permet de réduire les liquidités.
C’est la recette des écoles privées.

Gaudet, Véronique
Gaudet, Véronique
1 Année

Il serait intéressant, que le bâtiment soit accessible à la population en dehors des heures de cours. Pourquoi pas un partenariat avec les bibliothèques de Montréal ? Après tout, tout le monde paie pour les écoles privées étant donné leur financement considérable ! Ce serait la moindre des choses d’y avoir accès.

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