Laissant plusieurs personnes et entreprises sans déneigement en plein mois de janvier, Boily déneigement a averti récemment ses clients par lettre qu’il ne pourrait honorer ses engagements et que l’entreprise fermait.
Vivre au Québec, c’est devoir faire face à des tempêtes de neige et prévoir les moyens de déneiger ses accès pour la sécurité de tous. Lorsqu’on s’aperçoit en pleine saison que le déneigeur dont on a retenu les services ne se montre pas le bout du nez, c’est décevant et même embêtant pour plusieurs.
C’est le cas pour le Traiteur Chemin faisant, installé depuis de nombreuses années dans Ahuntsic-Cartierville. «C’est par la poste que j’ai appris que Boily cessait ses activités. J’ai dû faire appel à mes contacts pour trouver une autre entreprise de déneigement. Je suis chanceux, car le déneigement de mon stationnement représente un bon contrat pour une entreprise, mais ça va être difficile de trouver un remplaçant pour les résidences qui n’ont que peu de surface à déneiger», a déclaré le propriétaire Stéphane Guay au Journal des voisins.
Véronique Brodeur, responsable du déneigement pour la coopérative d’habitation Oasis, vit le même problème. «J’ai su que le propriétaire avait essayé de vendre, mais il a affirmé ne pas avoir trouvé d’acheteur et donc ne pas pouvoir continuer à servir ses clients», raconte-t-elle. Mme Brodeur elle aussi a reçu la lettre avertissant la coopérative de la fermeture de Boily déneigement.
Les recours
Les clients peuvent appeler à l’Office de protection des consommateurs (OPC) et déposer une plainte pour tenter d’obtenir le remboursement des sommes payées, explique Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC.
«Généralement, lors d’une fermeture ou d’une faillite, il y a peu de chance de récupérer les sommes. Quand on paie par carte de crédit, on peut faire la demande de remboursement [NDLR: auprès des institutions émettrices de la carte de crédit, qui parfois peuvent procéder au remboursement] […]. Cependant, quand on paie par chèque ou comptant, les chances sont qu’on ne récupérera pas les sommes investies.»
«Chaque année, on répète, lors du magasinage des déneigeurs, qu’il vaut mieux prévoir des modalités de paiement qui s’échelonnent dans le temps, pour que des situations comme celles-ci ne se produisent plus, conseille le porte-parole de l’OPC. On privilégie des paiements mensuels, par exemple, ou encore on demande au déneigeur comment il entend protéger les sommes qu’on lui confie. Dans tous les cas d’un commerçant qu’on paie à l’avance, il y a un danger.»
Le déneigement est un sujet souvent couvert par le Journal des voisins. Par exemple, le coût élevé de l’enlèvement de la neige par la Ville de Montréal en raison des déneigeurs privés qui la repoussent sur la voie publique, et le permis que les résidents doivent payer depuis 2019 pour avoir le droit de pelleter la neige dans la rue.
Le JDV a tenté de joindre Déneigement Boily sans succès.
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