Magnifique arche formé par les arbres de la rue Olympia (Photo : jdv – Philippe Rachiele)

En matière de verdissement, les pires secteurs de l’arrondissement sont facilement repérables sur une carte: certaines portions des rues Saint-Laurent et Saint-Denis, et le quartier Saint-Simon entourant la rue Chabanel, puis près du Marché Central. Voici la fin de notre dossier sur les arbres d’Ahuntsic-Cartierville.

Une carte interactive du gouvernement du Québec démontre clairement ces îlots de chaleur. Tout comme le Green View Index du site Web Treepedia, développé par le Massachusetts Institute of Technology et le Forum économique mondial.

En cliquant sur la carte montréalaise de Treepedia, on réalise qu’Ahuntsic-Cartierville est choyé face à d’autres arrondissements ou villes de par le monde… sauf pour les secteurs Chabanel et Marché Central.

(Source: Site Web Treepedia)

L’arrondissement en fait-il assez? Comme l’indiquait le jdv l’an dernier, l’arrondissement est passé d’une à deux équipes de plantation depuis l’élection de l’administration de la mairesse Émilie Thuillier.

« Fin 2019, nous avons voté un budget supplémentaire de trois millions de dollars sur trois ans pour augmenter notre capacité de plantation, explique Mme Thuillier. On est passé de 330 arbres à 1000 plantations annuelles sur le domaine public par nos cols bleus. Nous ne sommes pas loin d’atteindre notre objectif de 25% de couvert végétal à très court terme. »

La mairesse précise que l’arrondissement ne se limite pas à faire du remplacement, mais suit chaque nouvel arbre de près pendant trois ans, en s’assurant notamment d’un arrosage adéquat.

« Évidemment, tous les parcs ne peuvent être des forêts, mais on effectue de la plantation stratégique, notamment dans les parcs Ahuntsic, des Hirondelles et Saint-Simon, dit-elle. Pour le secteur Saint-Laurent/Chabanel, lorsque les rénovations du complexe de la STM seront terminées, on y implantera un verdissement intensif. »

Début 2020, les agents techniques de la division des parcs ont commencé l’analyse du secteur Chabanel pour en évaluer le potentiel de plantation. L’arrondissement devra certainement négocier avec les propriétaires immobiliers. Sur Chabanel même, la situation se complique par la présence d’importantes infrastructures souterraines, sous le domaine public.

Mme Thuillier mentionne aussi que la Ville de Montréal a un programme d’accompagnement de quatre arrondissements par année pour la forêt urbaine, depuis l’élection de Projet Montréal, en 2017:

« La Ville a commencé par les arrondissements les plus mal en point, dit-elle. Ce sera notre tour l’an prochain. »

Le 11 août, la Ville de Montréal publiait un bilan 2019 de la plantation d’arbres et de la lutte contre l’agrile du frêne. « Ce fut une année exceptionnelle, la plus significative en fait depuis 2012, avec la plantation de 28 000 arbres; 38 000 au total en comptant celles financées par la Ville de Montréal hors du domaine public municipal », déclarait Robert Beaudry, responsable de l’habitation, de la stratégie immobilière et des grands parcs au sein du comité exécutif de la Ville.

En 2020, la Ville espère atteindre un objectif de plantation de 40 000 arbres sur l’ensemble du territoire montréalais. Pour son programme de foresterie urbaine, la Ville a investi 12,6 millions$ en 2018 et 16,9 millions$ en 2019. Ce budget est de 24 millions$ cette année.

Depuis que Montréal a mis sur pied son programme de foresterie urbaine en 2012, plus de 110 000 arbres ont été plantés sur le domaine public, a-t-il ajouté. La Ville a également financé la plantation de plus de 61 000 arbres sur le domaine privé. M. Beaudry a réitéré la volonté d’atteindre un indice canopée de 25% en 2025.

De l’aide pour les frênes

Robert Beaudry réitère l’existence d’un programme d’aide aux propriétaires en ce qui a trait à l’agrile du frêne, offert par la Ville de Montréal. « Pour protéger les frênes qui sont encore sains, la Ville a également assumé, pour une deuxième année, les frais du traitement contre l’agrile sur les propriétés privées, dit-il. Pour les frênes qui doivent être abattus, la Ville offre une aide financière pouvant atteindre 4 000 $ et conditionnelle au remplacement de l’arbre abattu. »

De l’aide pour de nouveaux arbres

Il existe un programme permettant aux résidents de l’Île peuvent d’acquérir un ou des arbres à tout petit prix grâce à la Campagne Un arbre pour mon quartier, géré par la Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi) en partenariat avec le Regroupement des éco-quartiers. La campagne est de retour dès le 26 août.



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