Travaux de construction à Ahuntsic

L’entrepreneur fait la loi avec la bénédiction de la Ville

Des travaux majeurs sont en cours sur ma rue. Mal nécessaire et je suis prête à faire ma part. Les citoyens endurent bruits, poussières, coupures d’eau annoncées et non annoncées, fuites de gaz, non accès aux résidences, pertes de poubelles, de bacs à compost. Ils doivent fermer portes et fenêtres pendant les chaleurs accablantes. Mais qui s’en soucie ? Ni la Ville-centre, ni l’arrondissement.

Les travaux sur ma portion de rue devaient durer l’été dernier. Mais le retard de l’entrepreneur est tel qu’ils se prolongeront encore tout l’été. Au lieu d’adoucir les conditions pour ses citoyens, l’entrepreneur en rajoute : il se réserve des stationnements pour ses travailleurs, en plus de tous les autres stationnements mobilisés pour ses matériaux et roulottes.  Les résidents doivent faire la course aux stationnements et transporter leur épicerie à pied à des lieues de leur résidence, tant pis pour ceux qui sont âgés, ou qui marchent avec des cannes.  Les travailleurs de la construction se réservent des stationnements en mettant des pancartes, plusieurs sans mention de périodes d’interdiction, qui interdisent le stationnement aux résidents, des semaines et fins de semaine entières, sous peine de remorquage. Ils masquent les panneaux d’interdiction pour entretien pour qu’ils n’aient pas à déplacer leur voiture.  Si le simple citoyen faisait ça, la police serait à sa porte. La Ville centre dit que c’est l’arrondissement qui gère les stationnements et l’arrondissement dit que les travaux relèvent de la Ville centre.  Le citoyen est la balle de ping pong. La Ville tolère et défend ces pratiques.

Nous entretenions tous diligemment nos terrains, par fierté d’avoir une ville/quartier où il fait bon vivre. Maintenant nous avons des terrains de roches, des fleurs et arbustes déracinés, nos systèmes d’irrigation arrachés.  La plupart des arbres matures ont été coupés pour permettre les travaux. Les travaux correctifs (4 pouces de terre par-dessus la tonne de roche) devaient être réalisés en début de saison et les arbres replantés…. J’apprends maintenant que le plan maître nous considère non prioritaire (P5).  Mais qui s’en soucie ? Ni la Ville centre, ni l’arrondissement.

La Ville n’a prévu aucune clause contractuelle pour protéger les citoyens de ces abus ni pour les aider à supporter tous les désagréments. On nous répond de faire une plainte… qui finit par tomber dans le dédale de la machine municipale.  Citoyen, endure ! Car personne de la Ville (centre et arrondissement) ne te viendra en aide.

Sylvie Bouchard

Rue Grande-Allée


 



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