Rédacteur en chef du Journal des voisins, Stéphane Desjardins est également journaliste et auteur. Il vient de lancer le livre Louer ou acheter – Le guide ultime pour prendre la bonne décision. Entrevue.
La sempiternelle question que se posent bien des Québécois, hésitant entre demeurer locataires de leur logement ou acheter une propriété, est scrutée à la loupe par Stéphane Desjardins. Depuis le lancement de son guide, le 20 mars, il est déjà passé à plusieurs émissions de télévision et de radio, parce que le sujet est d’actualité.
«Avec la crise du logement et l’augmentation des taux d’intérêt, on se trouve dans un environnement économique hostile, tant pour les locataires que pour les propriétaires», raconte l’auteur.
Quand il a proposé ce sujet à son éditeur, il y a presque un an, ce dernier a «sauté dessus», sachant que c’était déjà une préoccupation chez bien des Québécois. Se loger représente une dépense importante, de 30 % à 40 % du budget total des ménages, qu’ils soient locataires ou propriétaires.
Faites vos calculs
D’après Stéphane Desjardins, «si le coût d’être à loyer se rapproche du coût d’une hypothèque, mieux vaut faire le saut et acheter une propriété, dit-il. Pourtant, en théorie, c’est plus avantageux financièrement de rester locataire, parce que votre loyer représente le maximum que vous débourserez, par mois. En comparaison, votre hypothèque est le minimum connu que vous paierez».
En effet, les propriétaires doivent ajouter des dépenses liées aux taxes, aux rénovations, aux travaux d’urgence et d’entretien, de même qu’à d’autres frais, prévus ou non (par exemple les frais de condo, de notaire, de permis d’excavation…). Donc la facture des propriétaires vient vite supérieure à un loyer fixe et prévisible.
Épargne forcée
Dans un monde idéal, dans lequel on saurait mettre de l’argent de côté et ne pas se laisser entraîner par la surconsommation, ce serait plus payant de rester à loyer et d’investir dans le marché boursier. À long terme, l’épargne du locataire dépasserait la valeur de la maison d’un propriétaire, assure le journaliste.
Cependant, comme la majorité des gens sont de piètres épargnants ou investisseurs, Stéphane Desjardins recommande alors d’acheter une propriété. Votre hypothèque devient donc un investissement qu’il qualifie d’«épargne forcée», selon l’expression courante.
Le guide Louer ou acheter aidera les lecteurs à prendre la décision qui leur convient le mieux, après avoir parcouru les avantages et les inconvénients des deux options.
Journaliste, auteur et plus
«Je me destinais à devenir écrivain, mais ma mère m’a assuré que je mangerais du beurre de pinottes toute ma vie, si je choisissais ce métier, raconte en souriant Stéphane Desjardins. Au cégep, j’ai commencé à collaborer au journal étudiant. J’ai ensuite étudié en communications à l’université. Mon mémoire de maîtrise portait sur la qualité du journalisme économique québécois. Plutôt que de me diriger en journalisme culturel, comme bien d’autres, je me suis spécialisé en finances personnelles et en économie.»
Journaliste et chroniqueur depuis 40 ans pour plus de 80 médias, il est l’auteur d’une dizaine de livres tels que 99 trucs pour s’enrichir, S’en sortir quand tout va mal, Le courtage en ligne, Savoir dépenser sans culpabiliser... Il a également dirigé le canal Argent et a fondé le réseau de journaux hyperlocaux Pamplemousse.ca.
Stéphane Desjardins est rédacteur en chef du Journal des voisins (JDV) depuis 2022. D’autres collaborateurs du JDV ont publié des livres: le caricaturiste Martin Patenaude-Monette, Amine Esseghir et Anne Marie Parent.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.