Coyote dans une rue D'ahuntsic-Cartierville
Coyote sur Prieur Ouest à l’automne 2017 (Photo : Courtoisie Johanne Latour)

Au cours des deux dernières années, l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a eu à gérer une véritable crise avec l’invasion des coyotes. En 2017 et en 2018, plusieurs citoyens ont été témoins de comportements agressifs de la part de ces animaux sauvages, forçant la Ville de Montréal à réagir. Toutefois, en 2019, peu d’encre a coulé en lien avec ce dossier; il semble en effet que les coyotes soient moins visibles sur le territoire. Journaldesvoisins.com suit la situation de près. 

L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a été particulièrement touché par la présence du coyote sur le territoire montréalais au cours des dernières années. L’animal y est présent depuis 1973, mais est aperçu de plus en plus fréquemment dans les zones urbanisées de la ville. En 2017 et 2018, 19 personnes ont été mordues par un coyote, dont plusieurs dans Ahuntsic-Cartierville. Cette statistique semble toutefois accuser une baisse cette année. 

« Depuis mai 2019, nous recevons très peu d’appels et de mentions à la ligne info-coyotes », explique Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, en entrevue au jdv. 

La mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, qui est responsable du dossier des coyotes pour l’entièreté de la Ville de Montréal, estime que le nombre de signalements par mois, que ce soit sur la ligne info-coyotes ou sur la page Web de la Ville, est passé « de 24 ou 25 par mois à une dizaine » depuis mai dernier 

D’après les données recueillies par la Ville, aucun être humain n’a été mordu sur le territoire montréalais cette année. Un chat aurait été attaqué en mai 2019, la seule attaque de coyote répertoriée en 2019.

Selon Mme Thuillier, le dernier incident impliquant directement un coyote et un être humain remonte à octobre 2018. 

Un plan de gestion à suivre pour Montréal

La ligne info-coyotes fait partie du plan de gestion du coyote de la Ville de Montréal, qui vise à « favoriser la coexistence avec les coyotes vivant en milieu urbain. » 

Ce plan, mis en place en décembre de l’année dernière, impliquait notamment l’implantation de colliers émetteurs, qui permettraient de suivre le coyote et d’en apprendre davantage sur ses déplacements. 

« Sur l’île, nous avons actuellement un coyote qui a un collier émetteur, explique Mme Thuillier. Nous essayons d’en avoir d’autres, mais c’est difficile, car il faut attraper le coyote sans le tuer, et il faut s’assurer de ne pas attraper de chien [ndlr: qui ressemblerait à un coyote] ou n’importe quelle autre bestiole. »

Le coyote portant un collier GPS est principalement établi dans le secteur industriel d’Anjou. 

Le coyote, un animal rusé

Les coyotes sont très habiles dans leur gestion de la présence humaine. Ces animaux sont reconnus pour leur capacité à éviter les humains tout en profitant de leur présence. Les coyotes utilisent les sentiers tapés par l’humain à l’hiver afin de marcher plus aisément, et ils se nourrissent abondamment de déchets de nourriture. 

En général, les coyotes cherchent à rester loin de l’activité humaine. Ils sortent davantage durant la nuit et privilégient les habitats naturels. Il est donc plutôt rare qu’un coyote aille de lui-même vers un citoyen. Cependant, comme le coyote l’a prouvé au cours des dernières années, il pose un certain danger pour les humains et leurs animaux de compagnie. C’est pourquoi la Ville de Montréal ne ménage aucun effort dans ses démarches  pour mieux comprendre les coyotes.

Des leçons pour les jeunes et moins jeunes

Depuis les dernières années, la Ville de Montréal a mis sur pied un dépliant explicatif afin d’aider les citoyens à comprendre comment cohabiter avec les coyotes. Des affiches ont également été installées dans plusieurs parcs montréalais.

La mairesse Émilie Thuillier a également mentionné que l’organisme GUEPE réalise une tournée des écoles pour éduquer les jeunes sur les comportements à adopter en présence d’un coyote. Jusqu’à ce jour, 1170 écoliers ont reçu cette formation.

Une chose est certaine: la prudence est de mise. Même si les coyotes restent dissimulés cette année, rien n’indique qu’ils aient véritablement quitté l’île de Montréal pour de bon. 



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Denis Lapointe
Denis Lapointe
4 Années

Il faudra maintenant s’attaquer aux problèmes engendrés par les trop nombreuses bernaches dans les parcs dont les quantités d’excréments à sol.

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