Le projet d’agrandissement de l’immeuble de l’Institut Pacifique, un organisme sans but lucratif dont le mandat est de contrer la violence par la promotion des conduites pacifiques dans les écoles, n’a pas fini de susciter du mécontentement dans le secteur de l’ancien village du Sault-au-Récollet où il se situe. Récemment inauguré même si les travaux ne sont pas tout à fait terminés, l’Institut fait l’objet d’une pétition d’une vingtaine de citoyens du boulevard Gouin Est en raison des nuisances sonores et lumineuses que son chantier occasionne.
Historique du dossier
Des voisins s’étaient déjà opposés au projet d’agrandissement de l’Institut Pacifique en 2016 craignant que le nouveau bâtiment n’affecte leurs conditions de vie. Le projet initial de construction dérogeait à neuf règlements. Les résidants craignaient notamment la hauteur du bâtiment, le bruit potentiel lié à ses activités et une augmentation de la circulation.
En 2017, une deuxième mouture du projet a été proposée, mais certains résidants étaient encore insatisfaits et exigeaient des corrections.
Le projet a finalement été accepté malgré ses neuf dérogations.
Les travaux ont pu commencer en 2018. Ils devaient durer six mois, ils en ont plutôt nécessité 18.
Résidants encore mécontents
Aujourd’hui, alors que les travaux sont presque terminés, les résidants de Gouin Est se plaignent encore de deux problèmes liés à l’Institut Pacifique : ses nuisances lumineuses d’un éclairage qui brille le soir, la nuit, les fins de semaine, et ses nuisances sonores provenant de l’appareil de climatisation, de chauffage et d’aération qui se trouve sur le toit de l’immeuble.
Le résidant Serge McNicoll, qui représentait un groupe de voisins à la réunion du conseil d’arrondissement du 11 novembre dernier, explique que l’éclairage intérieur de l’Institut Pacifique, « maintenu de manière variable, mais intense », illumine l’extérieur et les résidences voisines. Il déclare aussi que le bruit de la ventilation se fait entendre à tout heure du jour et de la nuit.
« Cela nuit beaucoup à notre qualité de vie dans le quartier », déclare le résidant de Gouin Est.
Solutions à court et long termes?
Le conseiller de ville du district du Sault-au-Récollet, Jérôme Normand, explique qu’il n’y a pas d’enjeux réglementaires dans ce dossier puisque les travaux de l’Institut Pacifique sont conformes aux normes.
Il a tout de même tenu à organiser une rencontre entre les plaignants et l’Institut. Des solutions à court terme ont été discutées. Une étude de faisabilité, actuellement en cours, se penche sur la possibilité de mettre un écran acoustique autour et sur l’appareil de ventilation sur le toit ainsi qu’un écran visuel pour bloquer la lumière.
Pour les solutions à long terme, M. Normand explique que l’on devra attendre que l’entrepreneur finalise quelques éléments techniques dont le calibrage de la ventilation et les minuteries pour l’éclairage.
La fin de la mise en place du projet est prévue pour février 2020.
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Que la dernière personne, vous savez celle qui barre la porte et enclenche le système d’alarme, éteigne aussi les lumières en quittant, c’est quand même pas sorcier.
J’ai un peu de difficulté à croire que la lumière intérieure soit si puissante qu’elle nuit à la qualité de vie des résidents voisins. Il me semble que si c’était vraiment le cas, les employés qui travaillent à l’Institut s’en plaindraient aussi. À moins qu’ils travaillent avec des lunettes de soleil! C’est du sarcasme, je sais, mais je trouve quand même cette plainte exagérée. Chacun ses limites, je suppose!