Établissement de détention de Montréal, dite “prison de Bordeaux” (photos de la une et photo de l’article: archives jdv P. Rachiele)

Le bilan du Québec continue de s’aggraver avec plus de 910 cas supplémentaires et 112 nouveaux décès en 24h. Le gouvernement québécois garde toutefois le cap sur la réouverture prochaine des écoles et des garderies. Québec met en lumière l’enjeu de la santé mentale des Québécois durant cette période d’isolement. 

En cette semaine de la santé mentale, la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault a tenu à inviter les Québécois et Québécoises à poursuivre la distanciation sociale sans pour autant s’isoler complètement.

«Je profite de l’occasion pour m’adresser à toutes les personnes qui composent avec des enjeux de santé mentale à ne pas hésiter à consulter, ne pas hésiter à demander de l’aide […] nous sommes là pour vous», a-t-elle conclu.

La vice-première ministre a notamment profité de l’occasion pour présenter le plan de Québec de 31 millions de dollars pour pallier les impacts de la Covid-19 sur la santé mentale des Québécois.

Cet argent servira à augmenter l’offre de service psychosocial et en santé mentale, notamment pour la ligne 811, et pour l’embauche d’employés.

«L’enjeu reste Montréal», a souligné le directeur de la Santé publique, Horacio Arruda.

Garderies : l’indulgence demandée

Alors que le retour en classe pour les petits du primaire et des garderies se fait de plus en plus pressant, le gouvernement demande l’indulgence de la population en cette période de déconfinement.

En effet, alors que les écoles rouvrent, ce ne seront en fait que 30% des élèves qui pourront réintégrer leur classe.

Même son de cloche au primaire alors que les classes seront plafonnées à 15 élèves.

Au cours des prochains jours, et si tout ce passe bien, le nombre d’écoliers sera revu à la hausse régulièrement.

«J’ai confiance qu’en mettant en place toutes les mesures […] on va réussir», a souligné Mme Guilbault.

Certains parents devront donc continuer à s’occuper de leur enfant pendant quelques jours jusqu’à la réouverture totale des garderies et des classes du primaire.

«Je lance un appel à tous les parents afin qu’ils commencent dès maintenant à expliquer à leurs enfants la nouvelle façon dont on devra se comporter désormais à la garderie et à l’école», invite la vice-première ministre.

Interrogée à savoir si elle se sentait à l’aise de laisser ses enfants retourner en classe, Mme Guilbault à souligné que oui.

Le retour des 60-69 ans

Cette réouverture prochaine, qu’elle ait lieu en milieu scolaire ou en milieu professionnel, inquiète certains aînés qui craignent de se jeter dans la gueule du loup.

À ce sujet, Mme Guilbault a précisé que les personnes de moins de 70 ans pourront retourner travailler, soulignant au passage que le risque de composer avec des complications était moindre en deçà de 70 ans.

«En bas de 70 ans, les gens peuvent retourner travailler sans risque important pour la santé […] à condition de respecter les consignes de la santé publique», a-t-elle précisé.

Par ailleurs, si Québec relâche la pression sur les aînés, le gouvernement invite les concernés à ne pas visiter tout de suite leurs proches de plus de 70 ans.

Ne pas lâcher

Les intervenants présent à la conférence de presse ont pressé les Québécois à ne pas lâcher.

Si elle précise qu’un retour «à la normale» pré-covid-19 n’était peut-être pas possible, Mme Guilbault invite les gens à demeurer prudents et à ne pas abandonner les bonnes pratiques acquises au cours des dernières semaines.

« Pour avancer vers ce retour à la normale, il faut continuer à respecter les consignes de santé publique», a-telle conclu

Prison et amendes

Enfin, Québec relâche aussi un peu de pression dans les centres québécois de détention, dans des cas bien particulier.

En effet, de nombreux établissements dont «la prison de Bordeaux» situé dans Ahuntsic-Cartierville font face à une hausse du nombre de cas de Covid-19 depuis quelque temps.

Bien que plusieurs mesures aient été établies, le virus a réussi à se faufiler par delà les murs de ces institutions.

Québec permettra donc à certains détenus ayant moins de trente jours de peine à conclure et qui ne sont pas violents de sortir strictement à des fins médicales.

Mme Guilbault a tenu à préciser que cette «liberté» sera accordée à des détenus ciblés triés sur le volet.

«Par exemple, des femmes enceintes », a souligné Mme Guilbault

Depuis le début de la crise, notons que 5000 constats d’infractions ont été remis à travers la province pour différents motifs, allant du non-respect de la distanciation sociale, à des rassemblements ou encore à des commerces restés ouverts alors qu’ils ne pouvaient pas l’être.

 



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