Les résultats de deux études de faisabilité du projet de pôle alimentaire ont été présentés par le Comité de pilotage du site Louvain Est lors d’une réunion mercredi 30 mars. Si la viabilité financière du projet semble assurée, beaucoup de travail demeure avant qu’il ne voie le jour.
Le collectif Récolte, qui rassemble des experts du développement de projets d’alimentation durable, et l’AU/LAB, un laboratoire de recherche et d’innovation en agriculture urbaine, attestent via leurs études respectives de la viabilité financière du projet de pôle alimentaire présenté par le Comité de pilotage du site.
Les deux organismes présentent également des propositions et des recommandations quant à la vocation du futur pôle, les différentes dimensions qu’il devrait intégrer ainsi que plusieurs modèles de gouvernance.
La réunion de mercredi soir a rassemblé une quarantaine de personnes issues des divers acteurs du dossier ainsi que des citoyens. Entre enthousiasme, questionnements, et temps de parole très limité par soucis d’efficacité, la route est encore longue avant que le pôle alimentaire ne se concrétise.
Combattre le désert alimentaire
La vocation du pôle alimentaire est de fournir de l’alimentation saine et accessible à la population du futur quartier et de ses environs. Le Comité de pilotage entend le faire à travers trois processus : la production, la transformation, et la distribution de denrées alimentaires. À ce stade du projet, la création de différentes structures est à l’étude comme une serre, une cuisine communautaire, ou encore un café bistro.
Lors de la période de questions, certains citoyens ont exprimé leurs doutes –voire leur scepticisme– face à l’envergure de la mission du pôle alimentaire. Comment nourrir la population d’un quartier tout au long de l’année en se reposant sur le maraîchage quand on connaît la dureté du climat québécois durant l’hiver ?
Le Comité de pilotage, sous les recommandations du collectif Récolte et d’AU/LAB, mise notamment sur le maillage entre le futur pôle alimentaire et d’autres quartiers nourriciers ainsi que des organismes du quartier afin de mener à bien sa mission. On parle notamment du Service de nutrition et d’action communautaire (SNAC) ou du Marché d’Ahuntsic-Cartierville (MAC). Mais pour le moment, rappellent les organisateurs de la réunion, tout ça est à l’étude.
Modèles de gouvernance
Le collectif Récolte a soumis différents scénarios afin de dessiner la gouvernance du futur pôle alimentaire. Trois scénarios principaux se dégagent pour le moment, qui s’inspirent d’initiatives déjà existantes. Il s’agit par exemple du technopôle d’Angus dans Rosemont-Petite-Patrie, du Bâtiment 7 de Pointe-Saint-Charles, ou encore de Place Commune dans l’arrondissement de Parc-Extension. Une chose est sûre, la gouvernance du pôle reposera sur les principes de l’économie sociale et solidaire.
Les participants sont invités à classer les différents scénarios par ordre de préférence. Certains ont fréquenté des structures citées comme exemple et ont été séduits par leur mode de gouvernance. D’autres avancent des arguments pour justifier leur classement, mais se méprennent sur certains termes techniques. Ghislaine Raymond, la présidente du Comité de pilotage, les reprend en précisant la définition des termes. L’ensemble des participants s’accordent malgré tout pour féliciter les membres du Comité pour le travail déjà accompli.
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