Les barrières en polythène au parc Zotique-Racicot. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

À quoi servent les bâches qui émergent de la neige et qui longent la piste cyclable du parc Zotique-Racicot? Ça concerne des couleuvres!

C’est en pédalant dans le secteur que Philippe Rachiele, cofondateur et directeur des ventes du Journaldesvoisins.com (JDV), a remarqué les bâches. L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a révélé pourquoi elles ont été installées à cet endroit.

« Ce sont des barrières d’exclusion pour la couleuvre brune, une espèce en situation précaire », explique Annie Brouillette, porte-parole de l’arrondissement, dans un courriel. « Ces barrières ont été installées à la limite du chantier dans le cadre des travaux d’aménagement du parc Zotique-Racicot. Elles servent à empêcher l’accès des couleuvres au site des travaux, afin de les protéger. »

Mme Brouillette ajoute que, conformément à un protocole provenant du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, une inspection régulière de la barrière d’exclusion est effectuée par un technicien spécialisé afin d’assurer le maintien en bon état des fameuses bâches. « Toute couleuvre observée sur le site des travaux est déplacée manuellement hors des limites du chantier, donc, du périmètre d’exclusion mis en place pour les travaux », ajoute-t-elle.

Les barrières en polythène sont également installées du côté nord du parc Zotique-Racicot. (Photo : François Robert-Durand, JDV)

Les bâches ont été installées en août et seront démantelées une fois le chantier terminé dans le parc. La porte-parole précise qu’il s’agit d’une membrane géotextile fixée sur des piquets de bois enfoncés dans le sol.

Le chantier a été interrompu pour l’hiver. « Les travaux reprendront vers le mois d’avril ou mai. Ils devraient être terminés au début de l’été », précise Mme Brouillette.

« Ce chantier inclut des aires de jeu pour enfants (2-5 ans et 6-12 ans), une aire de jeu libre, une aire de repos, une zone de pique-nique ainsi que le traitement des entrées du parc, reprend-elle. Des amas de pierres existants doivent aussi être renaturalisés à l’aide d’un ensemencement de type pré fleuri. De manière générale, le caractère tranquille et sauvage du parc a été préservé, comme demandé par les citoyens lors d’une consultation publique. » Cette consultation avait eu lieu en mode virtuel en avril 2021.

La porte-parole précise que le budget de ce projet est de 1,7 M$, taxes comprises. Tel que le rapportait le JDV, en mai 2022, l’arrondissement a procédé à un inventaire de la faune dans le parc Zotique-Racicot. Pour l’occasion, 25 abris artificiels faits de bardeaux d’asphalte avaient été disposés sur les lieux.

En collaboration avec notre journaliste Camille Vanderschelden



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
2 Commentaires
Les plus vieux d'abord
Nouveau d'Abord Avec le plus de votes
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Charron Louise
Charron Louise
1 Année

Ils ont pensé aux couleuvres mais ils ont oublié toute la faune de ce parc. Ils ont enlevé beaucoup d’arbres et les bâches en plus empêche la faune d’avoir accès aux arbres fruitiers. La faune allait aussi dans les arbres qui ont été enlevé.
C’est un vrai massacre qu’ils font. En arrière des bâches toute la flore est passée sous les roues des tracteurs tout à été détruit.
Comme si l’humain n’est pas capable de vivre avec la nature.

MARIO DES BIENS
MARIO DES BIENS
1 Année

Je partage l’avis éclairé de Louise Charron! J’ajouterai que rien de semblable n’a été effectué durant la construction de la piste cyclable. Et pourtant, la construction de cette piste cyclable a bel et bien provoqué un massacre comme l’exprime bien Louise Charron. Plus de terrier de renards, bouleversement complet du fragile équilibre de la faune et de la flore survivant dans l’environnement spécifique du parc et de la réserve ferroviaire. Honte à nos bureaucrates affublés d’une vision si étroite!

Vous pourriez aussi aimer ces articles

Les ratés de la protection de la biodiversité au Québec vus par Martin Patenaude-Monette

Martin Patenaude-Monette, dit Martin PM, est un illustrateur et biologiste de formation.…

Quoi faire en cas de smog dans Ahuntsic-Cartierville?

Une autre alerte de smog à Montréal a été annoncée pour ce…
Cardinal (Blais), Marie-Thérèse Bois de Saraguay

Marie-Thérèse Cardinal, celle qui sauva le Bois-de-Saraguay

Il y a un peu plus d’un an, décédait Marie-Thérèse Cardinal. La…

Crues: l’ouvrage de protection permanent encore retardé

L’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville se tient prêt à faire face aux crues printanières, comme…