Alors qu’au début du mois d’août, la Ville de Montréal a été contactée pour retirer des tiges et clous de métal émergeant du sol dans le Parc-nature de l’Île-de-la-Visitation, une question se pose : est-ce que le parc est bien entretenu ?

Selon Martin Desmarais, un citoyen de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, ce n’est pas le cas. Le fondateur du groupe Action Citoyenne Île de la Visitation (ACIV) se promène souvent dans le parc et avoue que, si la situation s’est tout de même améliorée ces derniers temps, notamment grâce à la conseillère du Sault-au-Récollet Lorraine Pagé, elle n’est pas encore idéale.

Arbre mort, dans la zone Hydro-Québec (Photo: Alizée Calza)

En effet, de nombreux déchets traînent dans la partie du parc derrière l’église de la Visitation. Les chemins sont mal dégagés, de nombreuses branches traînent, des arbres morts sont à terre et les endroits pour pêcher sont difficilement accessibles.

Le manque de poubelles et de toilettes se fait également ressentir. Les pêcheurs, qui passent leur journée dans le parc, se soulagent dans les chemins piétonniers qui ne sont pas tous déblayés et laissent leurs déchets à terre, car la seule poubelle se trouve à l’entrée du parc.

Si les travailleurs embauchés par la Ville de Montréal pour entretenir le parc font leur travail et que quelques jeunes de centre d’accueil ramassent à l’occasion des déchets lors de travaux communautaires, le problème se situe surtout dans la répartition des zones géographiques.

Un véritable patchwork

Cette partie du parc de la Visitation qui longe l’autoroute Papineau est divisée entre de nombreux propriétaires et il est difficile de terminer qui devrait faire quoi. La Ville-Centre en possède une partie, la paroisse une autre, Hydro-Québec possède tout ce qui touche au barrage Simon-Sicard et au bassin, et ce qui touche à l’autoroute appartient à Transports Québec.

Selon M. Desmarais, ce manque de clarté nuit à l’entretien. Par exemple, un arbre mort qui devrait être coupé est toujours en place car les différentes parties n’arrivent pas à se mettre d’accord.

Arbre mort à abattre (Photo: Martin Desmarais)

« Je sais que ça fait plus qu’un an qu’ils s’envoient des lettres pour abattre cet arbre, que ce soit Hydro-Québec, la Ville et l’église pour savoir qui va payer les frais. Parce que l’arbre est sur le terrain de l’église, qui a cédé un droit de passage à Hydro-Québec, qui sous-loue au parc, donc l’église se sent détachée de son arbre », tente d’expliquer M. Desmarais.

De plus, la Ville-Centre ne s’occupe pas réellement des parties appartenant à Hydro-Québec les laissant à l’abandon et M. Desmarais avoue avoir plusieurs fois dû faire le travail lui-même.

« Je dois ramasser les déchets, parfois je coupe même des branches sur le chemin des piétons, car elles pourraient blesser des coureurs. »

Pour ce qui est des parties du parc appartenant à Transports Québec, le travail n’est fait que sur les dix pieds touchant l’autoroute, comme l’oblige la loi. Ainsi, on peut facilement voir la délimitation, puisque les mauvaises herbes n’ont été enlevées que sur la zone appartenant au parc-nature et non sur celle de Transports Québec.

Sacs avec poissons morts laissé dans les buissons au barrage Simon-Sicard à l’arrière de l’église au parc de l’Île-de-la-Visitation (Photo : Philippe Rachiele)

Selon M. Desmarais, la solution réside entre une rencontre des différentes parties pour qu’elles se parlent, et non par courriel et, qu’ensemble, les parties décident à qui incombent les responsabilités et en quoi elles consistent pour chacune.

Sinon, la situation pourrait se dégrader et, au final, cela pourrait devenir dangereux pour les nombreux usagers du parc-nature.

 

 

 

 



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Marie Surprenant
Marie Surprenant
6 Années

les fameuses barrières de plastique oranges le long de la piste cyclable du Parc Nature de l’Ile-de-la-Visitation qui auraient été placée en mai dernier par l’Hydro pour protéger le publique de la rive érodée, sont toujours en place. Qu’est ce que l’Hydro a l’intention de faire ? C’est loin d’être beau, si elles ne sont plus utiles.

Mimi Can
Mimi Can
6 Années
Répondre à  Marie Surprenant

Le laisser-aller est général de nos jours.

Robert Richer
Robert Richer
6 Années

Comme aucun organisme ne veut s’impliquer et envoyer leurs ‘hommes’ faire ce qu’ils ont à faire…pourquoi ceux-ci ne contribueraient pas à un ‘pot’ qui pourrait payer UNE personne qui ferait le travail dans le parc…..ou que les organismes HQ, Ville, Église donne un montant X et que le PARC s’en occupe? C’est sur que d’envoyer une personne pour 10 pieds de terrain ca vaut pas la peine… On jase la…

Mimi Can
Mimi Can
6 Années

Les élections arrivent ,peut-être que le nettoyage se fera ! Pas surprenant qu’on voit de plus en plus d’animaux sauvages en ville.

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