Une consultation publique par Hydro-Québec aura lieu du 20 septembre au 17 octobre afin de donner le choix aux citoyens entre deux scénarios d’aménagement pour un parcours pédestre sur les berges de la rivière entre le parc Louis-Hébert et le parc-nature de l’Île-de-la-Visitation. Cependant, les deux scénarios sont forcés de ne pas longer la rivière entre les parcs, faute d’assentiment de quelques riverains dont certains occupent des espaces en bonne partie subventionnés par les contribuables.
Une coalition de citoyens s’était levée dans les derniers mois pour contester
l’enrochement réalisé par Hydro-Québec dans le cadre de la réfection du mur de soutènement du barrage Simon-Sicard. Une première consultation publique avait notamment eu lieu depuis.
Le Comité de citoyens pour l’aménagement de la Promenade-du-Sault souhaitait avoir une promenade riveraine le long des berges, mais il semble que cela serait difficile pour le moment tant que quatre propriétaires riverains s’y opposeront, dont le Quartier des Générations (Fondation Berthiaume-du Tremblay) et la communauté du Chemin Neuf (Résidence Ignace-Bourget).
Faut-il souligner que à la fois le Quartier des Générations et la communauté du Chemin neuf bénéficient d’espaces en partie subventionnés par les contribuables, ou bénéficient d’avantages fiscaux.
Concernant un scénario donnant accès à une promenade le long des berges de la rivière aux citoyens, le conseiller, relations avec le milieu, d’Hydro-Québec, Jonathan Laporte, déclarait récemment au JDV:
« Nous avions eu beaucoup de demandes en ce sens et nous avons étudié [la promenade riveraine] sérieusement. Il y a des gens qui vont être déçus, mais nous offrons un plan B. Ça reste un projet intéressant.»
Hydro-Québec ne ferme toutefois pas la porte à un aménagement le long de la rive dans quelques années, si les propriétaires riverains en viennent éventuellement à donner leur accord à un tel projet.
Les deux scénarios présentés
Étant donné les contraintes découlant du fait qu’Hydro-Québec n’est pas propriétaire des terrains longeant la rivière des Prairies – la société d’État dispose de servitudes d’environ 10 mètres pour effectuer les travaux – les promenades possibles sont en bonne partie sur le boulevard Gouin et non en bordure de la rivière.
Le scénario 1, la balade du domaine public, implique de se promener sur le boulevard Gouin entre la rue du Fort-Lorette et le début du parc Louis-Hébert (à l’est de Christophe-Colomb). Des stations interprétatives seraient installées sur le boulevard Gouin afin de rehausser l’expérience des promeneurs.
« Les citoyens doivent emprunter un parcours qui est uniquement public, mais on fait quand même un effort pour améliorer la qualité de vie des résidants du secteur. Il va y avoir de la végétalisation et les gens qui habitent là ne verront pas uniquement de l’enrochement », souligne Jonathan Laporte.
Le deuxième scénario, le parcours découvertes, offre un tracé similaire mais diverses percées sont prévues afin de donner des accès à la rivière. Un parc végétalisé serait notamment réalisé sur l’enrochement, près du 1601 Gouin Est.
« On rajoute des intrusions citoyennes à travers certaines propriétés privées, dont le Quartier des Générations. Ces percées mèneraient à des belvédères aménagés pour les citoyens », explique Peter Soland, designer urbain et architecte chez Civiliti.
La troisième option envisagée par Hydro-Québec et la firme Civiliti aurait été une promenade de bord de rive, mais celle-ci a été écartée pour les raisons énumérées plus haut.
Reste à voir ce que le Comité des citoyens pensera de ces conclusions. En outre, le JDV recueillera les commentaires de l’arrondissement et de la Ville-centre qui militent en faveur de berges accessibles aux Montréalais tout au long de la rivière des Prairies depuis plusieurs années, ainsi que ceux de la députée de la circonscription, Marie Montpetit. Il s’agit donc d’un dossier à suivre.
La consultation publique par Hydro-Québec aura lieu du 20 septembre au 17 octobre sur le site Web d’Hydro-Québec, et une journée porte ouvertes organisée par Hydro-Québec sera annoncée prochainement.
Avec la collaboration de Christiane Dupont
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Il est regrettable que deux institutions se ferment au public. La fondation Berthiaume-du-Tremblay aurait avantage à faire découvrir aux citoyens de l’arrondissement l’étonnante Grotte de Lourdes sur son terrain:
La résidence Ignace-Bourget pourrait faire de même avec le magnifique Calvaire située sur le terrain:
Deux monuments à découvrir inscrits au Répertoire du patrimoine culturel du Québec qui ne font malheureusement pas partie des circuits proposés.
Bonjour M. Duff,
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pourquoi ne pas envisager de serrer la vis et leur couper leur subventions et exemptions ? ca serait un bon scenario ca aussi messemble
Quatre propriétaires torpillent un projet rassembleur, qui permettrait à tous de profiter de l’eau… Mais pourquoi Hydro-Québec n’exproprie pas les quelques mètres nécessaires à un aménagment le long de ces berges?
On s’attendait à la résistance des propriétaires particuliers mais que des propriétaires institutionnels ignorent ainsi la notion de « bien commun » est profondément décevant. Les raisons données ressemblent plus à des prétextes qu’autre chose.
Le CHSLD Edmond Laurendeau (CIUSSS du Nord de l’Île ) accepte une promenade piétonne le long de la rivière. Une promenade existe derrière le CHSLD Notre-Dame-de-la-Merci et derrière Albert Prévost sans problème depuis des années. Les autres institutions devraient accepter dans l’intérêt de tous.
Les raisons du refus du Groupe des Quatre sont-elles connues? Y a-t-il une justification autre que “Nous ne voulons pas” ?
A signaler pour la Communauté du Chemin Neuf en France qu’elle fait partie des deux communautés catholiques sous surveillance pour dérives sectaires dans le dernier Rapport de l’organisme gouvernemental en charge de ces problèmes, la MIVILUDES.