Le mardi 10 mars dernier avait lieu au futur centre culturel et communautaire de Cartierville une assemblée publique de la Commission de la sécurité publique de Montréal présentant un rapport d’événement et de rétroaction des inondations de 2019. Si on se félicitait du travail de prévention fait en 2019 qui a permis d’éviter de graves conséquences de l’envergure de celles causées par les inondations de 2017, on sentait quand même une certaine frustration chez des riverains présents demandant une solution permanente à ce problème.
Le but de la rencontre était de permettre aux citoyens présents de prendre connaissance du bilan des inondations 2019 et de poser des questions.
Après de courts mots d’introduction d’Alex Norris, président de la Commission de la sécurité publique, d’Émilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, et de Rosannie Filato, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal, c’est Annick Maletto, chef de section au centre de la sécurité civile qui a présenté le rapport aux personnes présentes.
2019 moins pire que 2017
Mme Maletto a présenté les particularités des inondations de 2019 et les mesures d’urgences mises en œuvre. Elle a de plus résumé les apprentissages qui en ont été tirés et recommandé des actions pour atténuer l’impact de futures inondations et mieux s’y préparer.
On a insisté tout au long de la soirée sur le fait que les conséquences des inondations de 2019 ont été beaucoup moins graves que celles de 2017 grâce aux efforts de prévention qui ont été faits en amont.
« Il y a eu une pire crue en 2019, mais beaucoup moins d’impacts », soulignait Mme Maletto.
Des mesures d’urgence ont été déployées pendant 52 jours en 2017 contre 152 en 2019. Il y a eu 1100 sinistrés en 2017 contre 110 en 2019 et 430 résidences inondées en 2017 contre moins de 100 deux ans plus tard.
Récupération des matières
L’enjeu de la récupération des matières a été abordé au cours de la soirée. Tous ces sacs de sable utilisés pour bloquer l’eau représentent beaucoup de sable à ramasser par la suite.
Mme Maletto a expliqué que pour bloquer l’eau, on utilise des sacs de sable, de poussière de roche, de gravier et de terre. On les mélange indistinctement. Si on planifiait davantage, on pourrait éviter de les mélanger et ces matières seraient par la suite plus faciles à ramasser et à valoriser.
À l’égard du ramassage, une citoyenne a mentionné qu’à la deuxième semaine de juillet, sa rue n’avait pas encore été nettoyée. Y traînaient encore de nombreux sacs de sable et des boyaux.
Une piste cyclable se trouve près de sa rue. La citoyenne a fait part du danger que constitue le sable mouillé sur cette piste. Il a fallu qu’elle fasse plusieurs appels à la Ville pour qu’on vienne nettoyer.
Une digue au Club de canotage?
De nombreux membres du Club de canotage de Cartierville ont assisté à l’assemblée. Son directeur technique, Mathieu Lahaie, affirme que le Club a été oublié et laissé pour compte lors des inondations de 2017 et 2019.
Il dit qu’il n’a pas reçu de réponse à sa demande d’une digue qui pourrait traverser le terrain du club.
Le directeur par intérim et coordonnateur de sécurité civile, Richard Liebmann, a répondu que le Club de canotage était situé à un endroit difficile à protéger et que le Centre de sécurité civile n’avait pas encore la solution à ce problème.
D’autres citoyens membres du club ont insisté sur le fait qu’une digue permanente devrait être installée à cet endroit et qu’ils se sentaient exclus du processus de recherche de solution.
À en juger par les diverses prises de parole au micro, les citoyens voudraient être inclus et consultés. Un résidant a insisté pour que l’on considère davantage l’expertise des citoyens qui demeurent sur les rues affectées.
Une certaine frustration se faisait sentir. Il est clair que les citoyens veulent une solution permanente, et ce, rapidement.
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