La journaliste de mode Iona Monahan a donné son nom à la place publique située à l’angle Chabanel et Esplanade, inaugurée en septembre 2016. Désormais, grâce au travail d’un artiste et citoyen d’Ahuntsic, Jacques Lebleu, les riverains et les travailleurs auront une autre raison de s’arrêter à cet endroit: ils pourront admirer la murale représentant cette icône de la mode, elle et d’autres personnages du secteur de la mode.
La nouvelle murale intitulée «Iona Monahan and the catwalk» a été inaugurée jeudi par les élus et officiels de la SDC District Central, en présence de l’artiste Jacques Lebleu qui l’a réalisée. Le budget alloué par la SDC District Central pour la réalisation de l’oeuvre était de 30 000 $, financé en bonne partie par la société de développement commercial. L’arrondissement y a également contribué ainsi que la Caisse Desjardins Marché Central.
Questions techniques
La réalisation de la murale aura nécessité le travail combiné de l’artiste Jacques Lebleu, pour qui c’était une première de peindre une murale de cette sorte, et celui de l’artiste-peintre sur murale, Annie Hamel.
À eux deux, a déclaré M. Lebleu à journaldesvoisins.com, ils ont cumulé probablement plus de 350 heures de travail.
«Beaucoup trop!», a lancé M. Lebleu.
«Comme néophyte, je n’étais vraiment pas très rapide. J’ai eu la chance d’être appuyé par une collaboratrice de premier plan, Annie Hamel. Son aide m’a permis de mener la barque à bon port», a-t-il souligné.
«C’est beaucoup plus que pour un tableau ou je me limite généralement à sept ou huit [teintes], mais être muraliste, c’est un autre métier que peintre.»
Que signifie “the catwalk” ?
Le titre de l’oeuvre est «Iona Monahan and the catwalk». Selon Jacques Lebleu, le terme «catwalk» est le nom anglais imagé pour désigner le podium des défilés de mode.
« Ce podium est évoqué par la longue table au centre de la Place Iona-Monahan, dit-il. Dans la partie probablement la plus féconde de sa carrière, alors qu’elle était pigiste, rédactrice de mode et directrice artistique en étroite collaboration avec le photographe Sam Getz. Mme Monahan organisa elle-même des défilés», a confié M. Lebleu au jdv.
Quand journaldesvoisins.com a demandé à l’artiste pour quelle raison l’oeuvre qu’il avait proposé portait un nom anglais, voici sa réponse:
«Madame Iona Monahan avait une bonne connaissance des milieux francophones et des créateurs et créatrices québécois qu’elle a d’ailleurs soutenus dans sa pratique. Elle a cependant fait toute sa carrière dans le milieu angophone à partir de ses débuts chez Eaton, puis comme pigiste pour des magazines comme The Montrealer et Mayfair et enfin comme chroniqueuse aux quotidiens The Montreal Star puis The Gazette. Le titre reconnait implicitement cette réalité», a précisé M. Lebleu, qui a ajouté: «Finalement, la Place Iona Monahan est tout juste à l’ouest de St-Laurent…»
Le détail
«Les quatre mannequins à partir de la gauche sont des créations plus ou moins directement inspirées d’éléments trouvés dans des reportage photographiques parus dans le magazine The Montrealer au cours des années ’60. Le grand motif de la quatrième est une fantaisie personnelle. La dame avec le bouquet de fleurs photographiée à Paris trouve sa source dans le grand reportage “Around the world in eighty pages” publié dans quatre numéros successifs du magazine Mayfair en 1959», a-t-il conclu.
Fourre-tout à gagner!
Un très joli sac fourre-tout en toile, d’une belle simplicité, sérigraphié en 75 exemplaires à l’effigie d’Iona Monahan, a été remis aux invités à titre de souvenir. Il est l’œuvre de Jacques Lebleu –et de Sophie Joubarne, de l’entreprise Unik Printshop. Une photo de Mme Monahan y a été imprimée avec les inscriptions anglaises seulement: «On Chabanel – Iona and the catwalk» – et une citation révélatrice de l’icône de la mode: «My job is to make mediocre things look better and good things terrific.»
Voici une vidéo de la murale telle que réalisée par Philippe Rachiele.
Pour mieux connaître l’artiste Jacques Lebleu, c’est par ici.
Pour mieux connaître l’artiste Annie Hamel, c’est par ici.
Pour voir les autres murales d’Ahuntsic-Cartierville, c’est par ici.
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