Place Fort-Lorette
Emplacement de la future place au bout de la rue du Fort-Lorette, vue de l’eau. (Photo: Amine Esseghir, JDV)

Hydro-Québec a lancé la réalisation de la place éphémère au bout de la rue du Fort-Lorette. Cet espace ouvert sur l’eau de la rivière des Prairies donne un avant-goût des futurs aménagements que la compagnie d’électricité souhaite réaliser une fois qu’elle aura fini le renforcement du mur de soutènement en amont du barrage Simon-Sicard.

Une pelle mécanique, deux camions, plusieurs véhicules, une cabine de chantier et des toilettes sèches sont visibles au bout de la rue du Fort-Lorette, a observé le Journal des voisins (JDV). Des ouvriers ont rapidement démantelé la clôture «Frost» qui barrait l’accès à l’enrochement sur la rive dans la matinée du premier août.

L’enrochement adjacent à la rue sera abaissé. Une rampe d’accès universelle sera construite et un aménagement paysager sera créé pour permettre à tous de bénéficier d’une aire de repos près de la rivière des Prairies.

Une fois achevé, l’aménagement au bout de la rue Fort-Lorette constituera un nouveau point de vue accessible au public sur la rivière des Prairies. Il viendra dans la continuité des aménagements ouverts au public, situés derrière l’église de la Visitation, autour du barrage Simon-Sicard.

Place Fort-Lorette
Vision d’architecte de la future place éphémère au bout de la rue du Fort-Lorette. (Photo: courtoisie Hydro-Québec)

Hydro-Québec a commencé ce mois-ci par des travaux de génie civil avant d’entamer les travaux d’aménagement paysager qui devraient s’échelonner entre la mi-septembre et la mi-octobre. La place au bout de la rue du Fort-Lorette devait être prête à accueillir le public cet automne. Les travaux se dérouleront du lundi au vendredi, de 7 h à 19 h.

Un bulletin info-travaux a été distribué aux riverains pour les informer du lancement du chantier et des modalités de stationnement dans le secteur, notamment.

Le projet est estimé à 850 000 $, a appris le JDV. Une partie de l’enveloppe couvre les travaux permanents, dont l’abaissement de la hauteur de l’enrochement.

La place est justement destinée à donner une esquisse de ce que veut faire Hydro-Québec avec l’enrochement à venir du mur de soutènement.

Rendre la rive aux citoyens

Trois parties du mur, totalisant 550 mètres, ont déjà été consolidées entre 2018 et 2019, avec un enrochement massif sur cette longue infrastructure. Des travaux avaient été menés en urgence, sans consultations, alors que le mur – construit en 1929, rappelle-t-on – risquait de s’effondrer dans l’eau à certains endroits.

L’aspect de la rive, une fois les ouvriers partis, a fait sursauter des riverains et des amoureux du quartier et de l’eau. L’enrochement est devenu un véritable mur qui interdit l’accès à l’eau.

Bout de la rue du Fort-Lorette où sera aménagée un placette éphémère par Hydro-Québec, en date du 5 août 2023. (Photo: Anne Marie Parent, JDV)

En septembre de l’année passée, Hydro-Québec avait annoncé la réalisation de cette place éphémère sur la rue du Fort-Lorette lors d’une soirée d’information tenue à la Maison de la culture.

L’entreprise avait présenté alors ses projections pour les aménagements à venir en rive, alors qu’elle doit poursuivre les travaux de renforcement du mur de soutènement du barrage Simon-Sicard.

L’argument central de la nouvelle vision est l’abaissement de l’enrochement pour réduire l’obstruction de la vue et de l’accès. Cette approche est destinée à répondre en partie aux demandes des citoyens choqués par l’aspect du mur après l’enrochement.

Plusieurs personnes avaient proposé aussi de réaliser ce qui a été appelé la «Promenade du Sault». Cette proposition voulait qu’Hydro-Québec rende accessibles les berges sous forme de long chemin de promenade sur la rive, malgré l’énorme enrochement posé sur le bord de la rivière.

L’idée n’a pas été retenue. Certaines portions de la rive sont privées et Hydro-Québec ne veut pas entreprendre les démarches pour signer des ententes avec les propriétaires ou ordonner des expropriations.

La rue du Fort-Lorette rappelle la présence d’un site historique construit dans les débuts de la colonisation, au 17e siècle. Des consultations sur l’aménagement de ce lieu ont cours depuis plusieurs années.



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