Mieux vaut prévenir que guérir. Cet adage prend tout son sens dans le cas du passage sous le viaduc Salaberry, lequel , et à chaque épisode de pluies intenses, devient impraticable à cause notamment des refoulements d’égouts. On se rappelle tous de la photo largement diffusée de l’ ambulance qui s’est retrouvée coincée dans l’eau sous ce passage, lors des récentes pluies diluviennes.
Journaldesvoisins.com a interpellé les services concernés à l’arrondissement et à la Ville-centre pour voir un peu plus clair en ce qui concerne la délimitation des compétences de chacun des paliers administratifs et savoir ce que les responsables comptent faire pour remédier à ce problème et prévenir durablement les dégâts sérieux dus à cette fâcheuse situation de plus en plus répétitive.
Deux entretiens par année
Du côté de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, le service de communication indique que l’administration possède un plan d’intervention en cas de pluie abondante.
« L’ensemble des endroits névralgiques et à risques lors d’intempéries, comme le viaduc Salaberry, font partie d’un programme d’entretien des actifs , précise la porte-parole Michèle Blais. Deux fois par année, nous faisons l’entretien des puisards, des drains de puisards ainsi que des lignes d’égouts.»
À titre d’exemple, cette responsable affirme que le viaduc Salaberry a fait l’objet de deux entretiens cette année. Le premier dans le cadre d’un entretien ponctuel, en mars, et le deuxième, lors de l’entretien régulier, au mois d’août, dans le cadre de notre contrat de nettoyage des puisards.
Guide des pluies
Pour faire face aux intempéries, l’arrondissement s’est doté, depuis plusieurs années, d’un Guide des pluies abondantes, qui constitue « un outil de travail auquel se réfèrent les contremaîtres d’Ahuntsic-Cartierville, lors de pluies abondantes et qui soutient leur travail lors d’une intervention ».
« Ce guide identifie des endroits à risques, énonce les éléments à mettre en place en prévision d’une pluie abondante ainsi que les interventions à effectuer lors d’une pluie abondante», explique Mme Blais.
Travaux correctifs envisagés?
Du côté de la Ville-centre, dont le service d’eau est responsable notamment des travaux correctifs structurels sous le viaduc Salaberry, voici quelques explications reçues de la Ville-centre, après la mise en ligne de notre nouvelle, concernant le plan d’action envisagé pour y réduire les accumulations d’eau en cas de pluies très abondantes, à l’instar de ce qui a été fait en 2015 au rond-point L’Acadie, à coups de millions de dollars. Ce qui a limité, quand même, les dégâts lors des récents épisodes de pluies torrentielles.
⌈ Mise à jour 2017 09 39, 21 h 36⌋ : «La Ville de Montréal a constaté des accumulations d’eau en deux lieux distincts sous le viaduc Salaberry lors d’épisodes de fortes pluies. Notons par ailleurs que le service du 311 n’a reçu aucun signalement de reflux d’égouts pour ce viaduc ce qui n’empêche pas la ville de demeurer vigilante. Les phénomènes d’accumulation d’eau sous le viaduc de Salaberry (situé sur la rue de Salaberry sous l’autoroute des Laurentides (dit A-15), lors d’épisodes de fortes pluies, ont été corrigés en août 2016. Le regard existant a été reconstruit afin de forcer l’écoulement de l’eau à travers la conduite menant au réseau d’égout qui achemine les eaux vers la station d’épuration pour être traitées. En juillet 2017, la Ville de Montréal a constaté des accumulations d’eau sous le viaduc de la rue Salaberry, entre le boulevard Gouin et l’avenue Bois-de-Boulogne et a lancé les études pour identifier les causes afin d’y apporter des solutions.»
À rappeler que l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville et la Ville-centre viennent d’organiser, récemment, une rencontre d’information avec les citoyens du quartier autour du projet du bassin de rétention Lavigne qui sera situé sous le parc Lefebvre dans Cartierville et qui permettrait peut-être de remédier aux refoulements d’égouts et de réduire les déversements sans traitement dans la rivière des Prairies, lors de grosses pluies.
«Le bassin Lavigne est relativement éloigné du viaduc Salaberry. Bien que faible, il pourrait avoir un impact bénéfique dessus », a ajouté Frédéric Amiand, porte-parole pour la Ville-centre.
Le coût estimé de la première des trois phases de ce projet est de 39 millions de $. À suivre…
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.