Aurélie Tran, en juin 2021. (Photo: courtoisie Club Gymnix)

Le club de gymnastique artistique féminine Gymnix, situé au Complexe sportif Claude-Robillard, célèbre un demi-siècle d’existence et ne dérougit pas. 

Ce texte de la chronique Ça bouge! a été publié dans la version imprimée du Journal des voisins, le Mag papier d’octobre-novembre 2023, à la page 15.

Fondé en 1973, le Club Gymnix cumule 50 ans, 7 Olympiennes, 14 gymnastes aux championnats du monde. Il possède surtout une fierté locale qui a permis à des milliers de jeunes filles de s’épanouir dans leur sport. 

Au tournant des années 1960 et 1970, le sport mineur organisé se faisait rare au Québec, surtout pour les filles. Les jeunes jouaient au hockey et au baseball dans la rue ou au parc, sans plus. 

C’est dans ce contexte que Nicole MacDuff, professeure d’éducation physique à l’Université de Montréal, eut l’idée de mettre sur pied un club de gymnastique féminine. Elle s’est donc alliée à d’autres professeurs de son école et à des employés de la Ville de Montréal pour fonder Gymnix, en 1973. 

L’organisation a commencé ses activités au pavillon d’éducation physique de l’Université de Montréal, qui était alors situé au coin des avenues du Mont-Royal et du Parc. Elle s’est ensuite installée au Centre d’éducation physique et sportive de l’Université de Montréal (CEPSUM) lorsqu’il a été construit pour les Jeux olympiques de Montréal de 1976. 

Ginette Dufresne aux barres asymétriques vers 1975-1976. (Photo: courtoisie Club Gymnix)

Dans un garage

Après les Olympiades, Gymnix a déménagé ses pénates dans un Complexe sportif Claude-Robillard flambant neuf dans Ahuntsic-Cartierville. Francine Bouffard, qui est aujourd’hui directrice artistique et entraîneuse pour le club, a fait partie de la première cohorte de gymnastes à l’époque. Elle révèle un fait insolite : «On a hérité d’un local qui était l’ancien garage!» 

Cinquante ans après sa fondation, Gymnix s’est démarqué comme étant un des clubs de gymnastique les plus marquants du Québec. De jeunes athlètes de partout dans la province s’y joignent pour développer leur talent. 

Sur le plan artistique, il figure aussi parmi les plus innovants, explique Mme Bouffard: «On a été précurseur de plusieurs techniques. On est un club de référence au Québec et au Canada.» Le club compte aussi sur un important volet récréatif, permettant à un plus grand public de jeunes de pratiquer le sport. 

Pour les filles

De nos jours, les jeunes filles sont de moins en moins actives. Dans ce contexte, Gymnix peut se targuer d’un fait d’armes rare. Non seulement ses athlètes sont majoritairement de la gent féminine, mais ses entraîneurs et dirigeants aussi. «On fait bouger des jeunes filles qui arrêtent souvent le sport à cet âge. Je suis fière de la jeunesse qu’on a ici», relate Mme Bouffard. 

Elle explique que les bénéfices qu’offre le programme vont plus loin que le sport: «Ce ne sont pas juste des athlètes. La formation ne se limite pas à faire trois ou quatre pirouettes. On a un impact sur leur vie.»

Pour célébrer son 50e anniversaire, Gymnix a fait peau neuve et utilise un gymnase flambant neuf. L’espace a été agrandi, la ventilation améliorée et les infrastructures gymnastiques ont été bonifiées, rendant l’endroit plus sécuritaire pour les athlètes. De plus, l’International Gymnix, qui avait fait pause pendant trois ans à cause de la pandémie, tiendra sa 30e édition en mars 2024.

Du 21 au 25 août 2023, Frédérique Sgarbossa et Aurélie Tran, athlètes de haut niveau du Club Gymnix, participaient à un camp de sélection à l’Institut national du sport du Québec (INSQ). À issue de cette compétition, Aurélie et Frédérique ont été choisies pour représenter le Canada aux 52es Championnats du monde de gymnastique artistique, qui se sont tenus du 30 septembre au 8 octobre 2023 en Belgique. (Photo: courtoisie Club Gymnix)

Finalement, Aurélie Tran et Frédérique Sgarbossa, deux athlètes du club, ont participé aux Championnats du monde de gymnastique cet automne, devenant ainsi les 13e et 14e membres de Gymnix à réaliser l’exploit. Avec de bons résultats, elles pourraient même se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. Il s’agirait alors de la cerise sur le gâteau d’un premier demi-siècle rempli d’accomplissements remarquables. 



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