L’écrivain Amine Esseghir, aussi journaliste au Journal des Voisins, a été exclu de la liste des participants du Salon du livre arabo-canadien, qui s’est tenu au Centre Culturel Marocain Dar Al Maghrib à Montréal. Le 18 mai dernier, il devait y présenter son livre Revenir entier relatant son passé miliaire en Algérie.
Dans son livre Revenir entier : un appelé dans la guerre contre le terrorisme islamiste en Algérie, publié au Québec et en France, Amine Esseghir, alors réserviste, raconte la période des années 1990, surnommée la «décennie noire», durant laquelle l’Algérie a été secouée par un conflit armé avec des groupes islamistes.
Selon le comité de lecture du Salon : «Son contenu politique pourrait causer des problèmes [géopolitiques]», explique Reham Teama, directrice et fondatrice du Salon du livre arabo-canadien, en entrevue avec Radio Canada International.
«Je suis déjà censuré en Algérie… et il faut que je sois censuré ici», a lancé sarcastiquement le journaliste lorsqu’il a appris ce faux bond.
Pour ce dernier, le retrait de son livre est synonyme de censure. Cependant, l’organisatrice du Salon affirme que : «Je n’ai exercé aucune censure sur le livre. Nous lui avons même proposé de participer avec un autre ouvrage.»
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