Le lundi 12 août, c’est la journée «J’achète un livre québécois». Le Journal des voisins (JDV) a demandé à un libraire d’Ahuntsic ses coups de cœur pour cette année.
Ce sera de toute évidence une journée particulière et on s’y prépare hardiment. Alexandre-Willaim Lévesque travaille à la librairie Fleury, sur la promenade du même nom. Il nous montre les tablettes derrière lui pleines des ouvrages commandés.
«Les réservations sont déjà faites. Les gens vont passer récupérer leurs commandes le 12», souligne-t-il.
Un certain nombre de clients veulent prendre part à l’opération en achetant un livre durant cette journée, même s’ils le liront plus tard.
«Beaucoup viennent avec des listes. D’autres nous demandent des conseils ou des suggestions», relève-t-il.
M. Lévesque a fait aussi une liste pour le JDV.
«J’ai beaucoup aimé La blague du siècle de Jean-Christophe Réhel, dit-il. C’est assez ressemblant à ce qu’il a déjà écrit, mais ce que j’ai beaucoup aimé de celui-là, c’est qu’on rit énormément. On rit jaune, on rit triste, mais on rit.»
Le libraire a des goûts assez variés et n’hésite pas à en faire profiter les lecteurs.
«Sinon, plus en policier, Éric Forbes avec Le fugitif, le flic et Bill Ballantine. Vraiment, on n’a pas besoin d’avoir lu le premier [Amqui]. On peut commencer par celui-là. C’est une course poursuite dans Paris. Il faut le lire comme un film d’action et ça se lit très vite.»
Toujours dans le policier comique, mais un peu plus dans l’humour sarcastique, M. Lévesque propose de découvrir ou de redécouvrir les enquêteurs Bonneau et Lamouche. Ces personnages de J.L. Blanchard se retrouvent dans le roman Le silence des pélicans.
Dans le registre du récit, le libraire a inscrit sur sa liste le livre La version qui n’intéresse personne, d’Emmanuel Pierrot.
«Je ne l’ai pas lu, mais beaucoup de mes amis et de collègues l’ont beaucoup aimé. L’autrice parle de son expérience dans une commune vraiment très à gauche. Donc, on voit vraiment l’envers du décor, tout ce qui ne se dit pas [sur certains des gens de gauche].»
Un essai également qu’il a trouvé intéressant Le chant perdu de la nature.
«On y parle d’anthropophonie, c’est le son que l’humain provoque dans la nature, mais là, on évoque plus notre effet sur la nature, sur les oiseaux, toute la beauté qu’on n’entend plus à cause des bruits des voitures ou des machines qui étouffent les sons naturels.»
Diversifier les lectures
En poésie, Tricératopcanon de Baron Marc-André Lévesque. Des dinosaures reviennent sur terre et occupent les places où on ne les verrait pas forcément.
Les jeunes ne sont pas en reste dans la sélection de livres de M. Lévesque.
«Facteur de l’espace, c’est un facteur qui arrive un jour au travail pour commencer sa tournée selon son itinéraire habituel, puis là, son boss lui dit non, à partir d’aujourd’hui, tu vas faire des planètes différentes, il va donc explorer plein de planètes spéciales avec des colis de toute nature, c’est assez fort.»
À Cartierville
La librairie Monet prépare aussi le 12 août et a lancé, sur les réseaux sociaux, le calendrier de l’avent du 12 août en présentant un livre par jour. Par ailleurs, lors de cette même journée, le prix Robert-Cliche du premier roman sera annoncé à la librairie des Galeries Normandie à 16 h 30.
Et encore pour les petits, Trèfle de Nadine Robert et Qin Leng, raconte l’histoire d’une petite fille, Trèfle, qui joue dans la forêt avec sa chèvre et ses frères et sœurs.
«Une des chèvres se perd dans la forêt. Donc Trèfle décide de partir dans la forêt pour retrouver la chèvre. Finalement, on découvre que c’est elle qui a besoin de plus d’aide et ce sont ses amis, ses frères et sœurs et les autres chèvres qui vont venir l’aider.»
L’initiative «J’achète un livre québécois» a été créée en 2014 quand les ventes de livres québécois connaissaient une forte baisse. Chaque année, elle enregistre un intérêt certain.
Librairie Fleury, au 1169, rue Fleury est.
Librairie Monet, aux Galeries Normandie au 2752, rue de Salaberry.
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