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À la tête de The Food Room, Amélie Morency, 24 ans, propose un espace collaboratif aux entreprises en démarrage du secteur de la transformation et des services alimentaires. (Photo: JDV, Philippe Rachiele)

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En espérant qu’un jour les bixis se rendent près de Chabanel, Amélie Morency se propulse pour l’instant en planche à roulettes à partir du métro (Photo: JDV, Philippe Rachiele)

Attirée par la renaissance espérée du secteur Chabanel, de même que sa proximité avec le métro et le Marché central, une jeune entrepreneure, Amélie Morency, 24 ans, y ouvre bientôt un espace collaboratif alimentaire appelé « The Food Room », rue Port-Royal Ouest.

The Food Room, c’est 7500 pieds carrés à partager. Pour moitié, l’espace comportera des cuisines où s’activeront jusqu’à 20 personnes à la fois à toute heure du jour ou de la nuit et pour autre moitié, des bureaux et des salles de formation.

À une fraction du coût d’une cuisine commerciale, les clients pourront se prévaloir non seulement d’une panoplie d’équipements commerciaux, mais aussi du WiFi, de café à volonté, et d’un certain nombre de tablettes d’entreposage en chambre froide, sèche ou de congélation. À ne pas négliger : ils auront accès à une communauté de gens comme eux. Le tout est offert en forfaits qui comprennent aussi des services en démarrage d’entreprise.

« Nous voulions un rez-de-chaussée avec stationnement, et ce n’est pas loin du centre-ville », expose la jeune femme, qui voit de nombreux avantages à cet emplacement. « Ahuntsic veut revitaliser Chabanel et fait des investissements majeurs dans le quartier. Il y a beaucoup d’espaces vides et notre local, c’est un ancien entrepôt qui a été converti en loft. Il n’y a plus qu’à l’aménager ». Elle attend le permis de construction de la ville pour décider de la date d’ouverture, « mais on s’enligne pour juin », confie-t-elle.

Liste d’attente

Déjà, 23 clients ont signé une lettre d’intention, et 106 entreprises sont inscrites sur une liste d’attente. « Ceux-là préfèrent voir de leurs yeux avant de s’engager. C’est une bonne variété de clients. La moitié est tournée vers les produits : sauces, biscuits, crème glacée, etc. L’autre moitié, ce sont les services : livraison, traiteurs, école de cuisine. »

La jeune femme connaît les besoins de ce secteur où les coûts de démarrage sont prohibitifs. Elle a déjà tenu un service de traiteur, À toutes les sauces, qui avait triplé ses activités lorsqu’elle avait loué une cuisine de production. « Je faisais plusieurs événements par soir. Un producteur maraîcher me donnait ses légumes qu’il ne pouvait pas vendre parce qu’ils étaient laids ou tachés et on partageait mes ventes moitié-moitié. Mais, j’ai perdu accès à la cuisine du jour au lendemain », relate celle qui a dû alors fermer boutique, faute de pouvoir répondre à la demande.

En anglais

Pourquoi avoir choisi une raison sociale en anglais? « J’ai le droit, lance-t-elle, sur la défensive. Ce n’est pas illégal, pourvu que ce soit un trade-mark (NDLR: marque de commerce). Je suis à Montréal, où 30 % de ma clientèle n’est pas francophone. Et puis, les mots français sont trop longs pour une adresse Internet », répond-elle, tout en arguant que peu de gens se sont intéressés à cette question, à part sa mère. « Et puis, graphiquement, on peut faire beaucoup de choses avec les deux “o” dans chaque mot », répond une Amélie Morency pas nationaliste pour un sou, mais par ailleurs engagée contre le gaspillage alimentaire et en faveur de l’achat local.



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