Le printemps est là. On peut recommencer à se déplacer sur deux roues. Bonne nouvelle : des stations BIXI s’ajoutent dans l’arrondissement. Cartierville et Sault-au-Récollet, deux districts qui ne disposaient pas auparavant de vélos libre-service, en offrent enfin.
Dans Sault-au-Récollet, il y a maintenant une station BIXI à l’angle des rues St-Firmin et Fleury ainsi qu’à l’intersection Fleury et André-Jobin.
Dans Cartierville, on trouve maintenant une station à la gare Bois-de-Boulogne, une à l’angle des rues Laforest et Dudemaine et une autre à l’angle Alfred-Laliberté et de Poutrincourt.
Ces stations à l’est et à l’ouest de l’arrondissement permettent des connexions avec les arrondissements voisins de Montréal-Nord et Saint-Laurent qui possèdent eux aussi depuis cette année des stations BIXI sur leur territoire.
Il y a également deux nouvelles stations BIXI sur la rue Chabanel-Ouest, une à l’intersection de l’avenue du Parc et une autre de la rue Meilleur.
Une disposition stratégique
L’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal dans Cartierville n’a, pour sa part, pas acquis de station BIXI à ses portes. C’est pourtant un important pôle de déplacements.
Pour expliquer cette absence, Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, nous rappelle que BIXI est un réseau.
« En théorie, nous apprend-t-elle, les stations BIXI ne doivent pas être plus éloignées de plus de 300 mètres les unes des autres. Donc, si on veut qu’il y ait une station quelque part, il faut qu’il y en ait aussi plus près en chemin. L’objectif est de faire un maillage positionné de manière stratégique. »
Cette proximité entre les stations sert aussi à ce que, si un utilisateur de BIXI arrive à une station où il n’y a plus de place ou plus de vélo, il n’ait pas à aller trop loin pour arriver à la prochaine.
Ce problème a été observé fréquemment l’année dernière à la station Tolhurst et Berri illustre Mme Thuillier.
« Les gens allaient au Parc Tolhurst pour les mercredis pique-nique. La borne était pleine. Ils allaient à la suivante, celle à l’intersection Fleury et Clark, elle était tout aussi pleine. Cela occasionnait beaucoup de problèmes. »
Projet Montréal a investi beaucoup d’argent dans le service BIXI qui est donc appelé à s’étendre et à se densifier. Mme Thuillier nous rappelle qu’il y a trois ans, sous la précédente administration, BIXI devait enlever une station pour en ajouter une ailleurs, ce qui freinait son développement.
Les citoyens appelés à utiliser le service
La mairesse de l’arrondissement ajoute que si l’on veut que le service BIXI s’installe dans le quartier, il faut l’utiliser.
« Il faut utiliser les stations qui sont là. Si les vélos ne roulent pas, il n’est pas intéressant d’en ajouter d’autres. »
Pour encourager les citoyens à utiliser les vélos libre-service, l’arrondissement mise beaucoup sur le transport actif.
« On est en train de faire des pistes cyclables plus nombreuses et plus sécuritaires », nous assure-t-elle.
Besoin de sécurité
Antoine Malo, porte-parole du groupe de transport actif Ahuncycle, accueille positivement l’augmentation du nombre de BIXI dans l’arrondissement. Il a cependant encore plusieurs réserves.
« Il ne sert à rien d’ajouter plus de BIXI si le réseau cyclable n’est pas plus sécuritaire, dit-il. Il faut que des efforts soient fait au niveau de l’arrondissement pour sécuriser les déplacements à vélo. »
Le réseau cyclable de l’arrondissement est constitué uniquement de bandes cyclables peintes, ce qui ne répond pas, selon Antoine Malo, aux besoins de la population en termes de sécurité.
« Le seul endroit où il y a des bollards, soit une séparation physique, est sur la piste cyclable devant l’école Sophie-Barat. Et l’arrondissement a mis ces bollards à la suite de la publication d’un article sur le site de TVA Nouvelles qui dénonçait son absence et ainsi mettait à mal son image. On sent que l’arrondissement agit encore seulement face à la menace. »
Malo salue l’initiative de réduction des limites de vitesse dans l’arrondissement. Cependant, il remarque que ces limites ne sont pas respectées par les automobilistes et qu’il n’y a pas assez de policiers pour assurer la surveillance.
Entretien trop lent
Le porte-parole d’Ahuncycle déplore également l’entretien déficient du réseau cyclable.
« Chaque printemps, c’est le même problème. Le réseau cyclable n’est pas entretenu assez rapidement. Aujourd’hui, trois semaines après l’ouverture des pistes cyclables à Montréal, plusieurs d’entre elles ne sont pas encore nettoyées. Il y a encore de la poussière de roche, ce qui décourage les cyclistes de les utiliser. »
Pour ce promoteur du transport actif, la concrétisation de la vision de Projet Montréal en matière de transport à vélo se fait donc encore attendre malgré les récents bons coups que sont les ajouts de stations BIXI.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.