Une consultation publique, organisée par la Ville-centre, aura lieu bientôt afin de déterminer si un changement du système de distribution des circulaires est de mise. Depuis des années, les publicités sont reçues par tous les citoyens, sauf pour ceux qui les refusent. Cette façon de faire pourrait bientôt changer.

En début d’année, une pétition lancée par le Montréalais Charles Montpetit a récolté 15000 signatures. C’est ce mouvement populaire qui a incité la Ville de Montréal à organiser une consultation publique.

Une possible réforme axée sur l’environnement

Sur le territoire montréalais, plus de 900 000 Publisacs sont distribués à chaque semaine par la compagnie TC Transcontinental. Chacun d’entre eux est livré dans un sac en plastique. Pour que la circulaire et son sac soient recyclés, le contenu doit être jeté séparément du contenant. D’après des statistiques recueillies par Recyc-Québec de 2012 à 2016, 85,6% du papier des circulaires est réutilisé.

Dans Ahuntsic-Cartierville, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui reçoivent le Publisac. La façon de faire actuelle est appelée « opt-out », signifiant que les citoyens ne voulant pas de Publisac doivent afficher un pictogramme indiquant leur volonté de ne pas le recevoir.

Ce pictogramme permet d’éviter de recevoir des circulaires. (Photo Éloi Fournier – jdv)

D’après un rapport de TC Transcontinental, la compagnie reçoit en moyenne 111 signalements par semaine pour non-respect du pictogramme, au Québec. Cependant, les données recensées par Charles Montpetit démontrent un taux beaucoup plus élevé.

Le mouvement de M. Montpetit vise plutôt un système «opt-in », par lequel les citoyens afficheraient un pictogramme pour recevoir le Publisac, plutôt que l’inverse.

« Bien sûr, nous espérons que Montréal adoptera ces mesures, mais nous ne le croirons que quand nous le verrons, exprime Charles Montpetit. […] Pour passer au “opt-in”, il suffit de changer deux mots dans le règlement. »

Au début du mois d’octobre, la municipalité de Mirabel a interdit la distribution automatique du Publisac, choisissant la méthode « opt-in ». TC Transcontinental a immédiatement lancé une poursuite contre la Ville de Mirabel, considérant que celle-ci avait « violé le droit à la liberté d’expression garantie par les Chartes canadienne et québécoise. »

De nouveaux sacs pour redorer l’image du Publisac

En septembre, la compagnie TC Transcontinental annonçait l’arrivée d’un nouveau sac composé à 100% de plastique recyclé, afin de réduire son empreinte environnementale. Cependant, la circulaire doit tout de même être retirée de son emballage afin d’être recyclée.

Ces nouveaux sacs ne convainquent cependant pas Charles Montpetit.

« À lui seul, le distributeur pourrait éviter le problème à la source en utilisant une enveloppe qu’on n’a pas à séparer de son contenu pour le recyclage, mais il préfère exiger que la population entière se charge de trier ses 182 millions de sacs annuels – ce qui est une solution aberrante », déplore-t-il.

La consultation publique, qui se tiendra les 25 octobre, 30 octobre et 1er novembre, aura une influence importante sur l’avenir des circulaires. La décision d’une grande ville comme Montréal risque même d’être déterminante pour la distribution du Publisac sur tout le territoire québécois.

Vous ne voulez plus recevoir de circulaires? Suivez ce lien pour demander un pictogramme gratuit à la compagnie TC Transcontinental, qui gère le Publisac.
Pour en savoir plus sur la consultation publique de la Ville de Montréal, c’est par ici.



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