(Northern Cardinal) (Cardinalis cardinalis)
Alors que beaucoup d’oiseaux affichent un plumage plus terne pendant la saison froide, le cardinal mâle lui ne passe pas inaperçu sur la blancheur neigeuse.
Le rouge écarlate domine sur sa tête affublée d’une huppe, ainsi que sur la poitrine et le ventre.
Le dos et les ailes sont plus brunâtres mais la teinte rouge y demeure accentuée. Ajoutez à cela un masque et une bavette noire et le portrait est complet.
La femelle est plus variable avec un dos brun-olivâtre, un ventre beige, le bout des ailes et la queue rougeâtres. La teinte rouge se retrouve aussi sur le bout de sa huppe, en taches sur la tête et la poitrine, et sur le bec. Le masque et la bavette noirs sont moins bien définis que chez le mâle.
Une révolution tranquille…
Ce bel oiseau n’a pas été toujours aussi commun dans le sud du Québec. En effet, les premières mentions de nidification confirmée à Montréal, remontent au milieu des années 1960. Depuis, il a étendu son territoire et son abondance sur tout le bassin sud-ouest du Saint-Laurent, au moins jusqu’à Québec, ainsi que dans l’Outaouais en amont de Gatineau. Les mentions d’observation au nord de ces régions sont de plus en plus communes.
Généralement parlant, on le retrouve sur tout l’est des États-Unis, de l’Atlantique au Mid-West, des Grands Lacs au Mexique. La partie sud de l’Ontario, de la Baie Georgienne à la frontière américaine complète sa répartition géographique. Il devient aussi de plus en plus présent dans les provinces maritimes.
Son chant est un fort « piou-piou-piou » ou alors « pîtouu-pîtouu-pîtouu » ou une variation des deux. Tant la femelle que le mâle chantent et ce, de février jusqu’en début septembre. La fréquence du chant est plus grande en période de nidification et de marquage de territoire.
Le cri typique est un « tchip » sonore maintes fois répété; il sert de repérage lors des déplacements ou de signal d’alerte.
Entreprise de séduction
En hiver, on peut le voir en petits groupes, ou, comme chez l’auteur de ces lignes, en couple à la mangeoire.
Essentiellement granivore, il brise les graines de tournesol avec son fort bec pour en déguster l’amande. Les petits fruits de certains arbres et toute autre graine trouvée au sol se retrouvent à son menu. La présence de mangeoires a certainement favorisé son expansion territoriale dans nos régions.
En période nuptiale, il n’est pas rare de voir le mâle offrir une graine ou un petit fruit à la femelle qu’il courtise. Il accompagne ce geste de petits cris susurrés.
Le temps des cerises
Il niche dans des buissons, haies d’arbustes, ou vignes denses à faible hauteur du sol. Son nid est composé de brindilles et d’herbes. Étant donné que cet oiseau réside chez nous toute l’année, la période de nidification débute en avril, avant celle de la plupart des espèces migratrices.
Dans notre arrondissement, on peut l’observer partout où il y a de grands arbres sur lesquels il aime se percher. Il est fréquent dans nos parcs-nature. Si vous possédez un cerisier dans votre cour arrière, vous le verrez sûrement y venir se régaler avec d’autres espèces comme les étourneaux, merles et quiscales.
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